@Egon j'aime beaucoup ta vision concernant les troubles cognitifs.
La maladie d'Alzheimer ou les troubles apparentés sont beaucoup étudiés dans leur aspect médical et neuropsychologique, à savoir les déficiences cognitives liées aux lésions du cerveau.
Cependant il y a encore assez peu d'auteurs qui s'intéressent aux liens possibles avec des conséquences psychologiques, que ce soit par rapport au statut social comme tu l'as très bien dit, ou les évènements du passé. Certains voient la démence comme un refuge, une fuite de la réalité, une manière de se protéger des violences internes et externes, un peu à la manière de la psychose type schizophrénie.
Bon par contre concernant les EHPAD :
@Egon a dit dans La psychologie du vieillissement :
cela ressemble encore fortement aux mouroirs qu'étaient les hospices il y a encore 50 ans et plus. Et ça, les vieux l'ont bien compris.
Je partage pas du tout 
Il en est où les personnes qui y vivent sont peu animées, réunies dans un lieu commun à regarder les passants d'un oeil mauvais, ou pire, à piquer du nez. Cela dit, on est quand même très loin des hospices ; on favorise très largement les logements à un lit (et non plus des grandes pièces de 10 ou 15 lits), on respecte l'intimité (on ne va plus faire caca à la chaîne), on ne peut plus forcer les gens à entrer contre leur volonté (bon, ça c'est la loi, mais dans la réalité c'est pas aussi beau, cet argument est fragile mais je voulais le mettre quand même), ...
Par ailleurs, il y a beaucoup d'établissements où il se passe de très belles choses, et il y une émergence de mouvements, comme Citoyennage, qui permettent de remettre les personnes concernées dans le cercle des décisionnaires.
Et petit bonus : il arrive même que certaines personnes retrouvent des capacités en arrivant en EHPAD qu'elles avaient perdu en restant à domicile.
Cela étant, quand le contexte le permet, je suis totalement favorable au maintien au domicile jusqu'au bout de la vie.