
En lançant une procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre, procédure rarissime, le ministère de l’Intérieur n’a pas fait mystère de sa volonté d’intimider les écologistes en les empêchant de recourir à la désobéissance civile.
Engagée aux côtés des Soulèvements de la Terre, en plaidant devant la plus haute juridiction administrative mardi dernier, Agir pour l’Environnement accueille avec une immense satisfaction la décision du Conseil d’Etat qui a pris la responsabilité de suspendre la dissolution voulue par Gérald Darmanin. Au cours de l’audience devant les juges du Conseil d’Etat, Agir pour l’Environnement a eu l’occasion de rappeler l’importance de ne pas sanctionner indirectement les actions de désobéissances civiles sans lesquelles nous aurions aujourd’hui des OGM cultivés en France, une centrale nucléaire à Plogoff, un aéroport à Notre-Dame des Landes ou un barrage à Sivens.
La désobéissance civile est indispensable, au regard de l’attentisme des pouvoirs publics.
Ce revers est d’autant plus cruel pour l’hôte de la place Beauvau que les motivations du jugement sont claires, nettes et sans bavures. La dissolution porte atteinte à la liberté d’association. Les éléments apportés par le ministre de l’Intérieur n’apparaissent pas suffisants et les pièces versées au dossier ne permettent pas de considérer que le collectif cautionne d’une quelconque façon des agissements violents envers des personnes.
Cette victoire n’est pas seulement juridique, elle est politique et citoyenne. Sans l’engagement de dizaines de milliers de militants, sans le soutien de dizaines d’associations et syndicats, nous n’aurions pas réussi à arracher cette décision historique. Merci à vous de vous être engagés à nos côtés.