13- un livre qui ne contient qu'un seul mot dans le titre (prénom exclu) : " Genitrix " de François Mauriac.
Ce roman est d'une violence sourde, insidieuse : dans cette maison, cet homme et sa mère se livrent à un huis-clos des plus étouffants. Une mère possessive au dernier degré qui refuse de voir son fils prendre la moindre indépendance. Fernand à la vie étouffée, fracassée par cette mère omniprésente.
Avec "Vipère au poing" de Hervé Bazin, c'est l'un des romans où l'on voit à l'oeuvre l'une des pires mères qui soit.
Le personnage de Fernand est versatile, influençable, complaisant, ne sachant jamais ce qu'il veut vraiment. C'est d'ailleurs une fois Mathilde morte qu'il commence à l'aimer et à la chérir, mais trop tard. Il finira d'ailleurs sa vie seul, acariâtre comme l'a été cette mère dont il n'a pas su se déprendre.
Mauriac confie : « Ce n’est pas sans raison que j’ai écrit Génitrix. Partout autour de moi, une Génitrix douce et redoutable exerçait le pouvoir et tenait les rênes ". Il y a l’ombre de sa mère. Il peut parler de sa « molle enfance trop préservée », du refuge longtemps conservé que ses angoisses ont trouvé auprès de sa mère.
Il grossit le trait, accentue les contrastes pour en faire sa création, une création peut-être salvatrice.
Les personnages ne sont pas sympathiques, donc aucune compassion pour eux. De ce fait, la lecture n'est pas éprouvante. Par contre, l'intérêt de ce roman pour moi se trouve dans l'étude du sujet des mères possessives et de ce fait toxiques pour leurs enfants.
. Dans le même genre, très rock, mais à 1:36, il y a bien de la danse en ligne sur cette chanson
, sans doute pour les dernières fois avant que le rock n'impose sa suprématie :
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