Carrément sexy, les mathématiques.

Je ne comprends pas comment "ça va" est devenu aussi courant, et aussi vide sémantiquement. Je pense au "ça va" entre deux portes, avant d'aller aux chiottes, quand on croise un collègue par exemple.

Et vous, ça va ?

Il était l'homme qui lit dans un journal, dans un livre, une phrase bizarre, sur la religion, sur la science, sur l'histoire, sur l'art, sur n'importe quoi, qui s'emballe aussitôt et se précipite, tête en avant, dans l'étude, se ruant, un jour, sur l'Antiquité, tendant d'y jeter la sonde, se reprenant au latin, piochant comme un enragé, puis laissant tout, dégoûté soudain, sans cause, de ses travaux et de ses recherches, se lançant, un matin, en pleine littérature contemporaine, s'ingérant la substance de copieux livres, ne pensant plus qu'à cet art, n'en dormant plus, jusqu'à ce qu'il le délaissât, un autre matin, d'une volte brusque et rêvât ennuyé, dans l'attente d'un sujet sur lequel il pourrait fondre. Le préhistorique, la théologie, la kabbale l'avaient tour à tour requis et tenu. Il avait fouillé des bibliothèques, épuisé des cartons, s'était congestionné l'intellect à écumer la surface de ces fatras, et tout cela par désœuvrement, par attirance momentanée, sans conclusion cherchée, sans but utile.
A ce jeu, il avait acquis une science énorme et chaotique, plus qu'un à peu près, moins qu'une certitude. Absence d'énergie, curiosité trop aiguë pour qu'elle ne s'écachât pas aussitôt ; manque de suite dans les idées, faiblesse du pal spirituel promptement tordu, ardeur excessive à courir par les voies bifurquées et à se lasser des chemins dès qu'on y entre, dyspepsie de cervelle exigeant des mets variés, se fatiguant vite des nourritures désirées, les digérant presque toutes mais mal, tel était son cas.

En rade, Huysmans.

@inesita a dit dans Être sociable :

@JL Et bien figurez -vous que j'avais envisagé plusieurs de mes résolutions pour l'année 2021,se sont plus des résolutions intérieur comme avoir confiance en moi, m'aimé avant d'aimer les autres, arrêté de me comparé au autres et plus analysé ma place,mon rôle au moment où j'inter agi avec les autres ,mais j'ai peur que ce soit une perte de temps et j'ai l'impression qu'il faut être bien cultivé pour avoir de la conversation. Encore une fois au moment où j'écris je me rend compte que je perd mon temps et fait tout pour espérer avoir une vie sociable alor que je devrais juste être spontanée et moin réfléchir et peut être les chose arriverons tel qu'elle sont comme tu l'as dit,mais je me dit "et si ça dure plus longtemps que prévu".Je devrais peut être lire des livres pour plus créé ma personnalité,être plus ouverte à côté,ou bien peut être qu'en faisant le pas vers les autres, eux-mêmes m'apprendrons des chose sur moi.Je sais pas si très compréhensif,et précis,enfin bon je te souhaite une bonne année au passage

Pour 16 ans, tu t'en sors très bien, Inesita.
La majeure partie du monde arrive à discuter sans avoir grand chose à partager.
Qu'apprécies-tu dans la vie ?

J'ai cru ne pas être sociable pendant des années. Jusqu'à rencontrer des personnes qui m'ont prouvé le contraire. J'avais juste besoin d'ondes sereines.

Je tenais à te remercier. Chaque jour, je lis une petite parcelle de ta passion. C'est grisant.

@Egon Si tu ne refermes pas ce livre au bout d'une heure, je t'admire.

@Dryanaide a dit dans Quel est le jeu qui vous a le plus marqué ? :

Plein de jeu m'ont réellement marquée.

• Je commencerai par la licence Civilizarion qui restera à jamais dans mon cœur. J'y ai passé des centaines d'heure en solo ou en Lan avec mes frères. C'était l'un des rares moment où l'on pouvait partager vraiment sans se mettre sur la tronche.

Je rebondis. Civilization est une merveille, même si je ne suis pas fan de la dernière version. J'y joue encore.
Mais c'est probablement à cause de ce jeu que je situe n'importe comment les pays sur un globe.

Je change de registre. Je me lance dans Dune de Herbert. Je rattrape mon retard ; tout le monde semble l'avoir lu... Pourtant, le nombre de pages ferait frémir pas mal d'âmes. Je le lis surtout pour voir l'adaptation de Lynch après et me fendre sûrement la poire.
J'ai toujours aimé les histoires de factions, la politique féodale... Pour l'instant, les liens tissés et la profondeur des personnages laisse à désirer. On tangue entre la platitude totale et la méta-psycho délirante. Je reviens si je trouve un truc positif à dire.

Me montrer plus disponible au monde.

J'ai vécu une vie pleine de rebondissements. C'est vraiment pas mal pour les névroses collées à la peau.
Les rebondissements ne sont pas forcément positifs, même si nous pouvons nous pavaner avec orgueil dans les réunions de [mot au choix] anonymes. J'ai compris, avec le temps, et cela ne concerne que ma perception... Que les rebondissements se font en soi ou en comités réduits. La nourriture spirituelle partagée avec les autres ; et surtout... Le rire. Le rire incarne tout, soulève tout, inonde l'ennui. Ma vie ne sera jamais monotone, malgré un métro-boulot-dodo bien calibré. La vie en soi avec ses déceptions, ses desillusions... et hors de soi, bref... La valse de la vie ne l'est jamais totalement. En cela, je rejoins Egon. Profiter des moments sans chutes. Tomber. Continuer à rire. Remonter. Alors... Fonce dans ton projet. S'il t'ennuie... Pars. Retourne-toi, si besoin ensuite. Vis. Puis reprends. Je ne sais pas quel âge tu as pour espérer vivre des aventures, mais tu les vivras. Sourire.

La norme.

@luckycharm

J'aime bien Lucky. Dans Lukycharm.

Alt-J, Nara

Juste Nara. Je ne sais pas pourquoi. Ce mot sonne familier, il m'enveloppe. La manière de le dire.

Bienvenue.

@jool a dit dans Vous avez carte blanche ! :

@LeaPierce a dit dans Vous avez carte blanche ! :

Je remarque que j'ai demandé à la même personne un topic sur

• Anti Flag (bon c'était sous entendu donc ça compte que pour un demi)
• Wriggles
• votre temps est infini

Je constate qu'aucun des trois n'a vu le jour, comment dois-je le prendre ... Cette personne va-t-elle se reconnaître ? Ai-je l'espoir de les voir naître en 2021 ? (Exigeante, vous avez dit ? Mais nooon)

Rien compris à ce message (indice : je ne suis pas la personne donc )

Merde. J'ai tout compris ; et je ne suis pas concernée.

@jenniferjeni
Jennifer. As-tu des passions ? Des choses qui te tordent les tripes, qui font sortir une once d'émotion positive ? Si tu te sens seule, que tu vas mal, il va falloir trouver un mât, un pilier autour duquel ton monde va commencer à tourner petit à petit.
La lecture, la musique, la science, l'Histoire, le Cinéma... L'origami. La situation de créer du lien virtuel est effectivement "mieux que rien" en attendant que tu construises ton identité. Du moins un semblant de forme. Tu dois te nourrir intellectuellement, émotionnellement, d'autre chose que du ressassement. Ton identité pour l'instant est vaseuse. Je pense sincèrement qu'on peut tout faire avec de la volonté – peut-être avec un peu de musique – , Changer ses tares – ou mieux les camoufler, les temporiser – , le temps est un allié badasse. Mais il n'y a pas que ça.
Commence à échanger avec nous. Des choses que tu aimais profondément avant de dépérir.

@Myra-flore a dit dans Le top 10 de vos meilleures lectures :

Zola: L’Assommoir (et les autres)
Montherlant: La reine morte

As-tu lu toutes les œuvres de Zola ? J'ai une petite affection pour L'Oeuvre.
Montherlant... Tu devrais lire Les jeunes filles. Sauf peut-être si tu incarnes un féminisme sans second degré.

Can you walk on the water if I, you and I?
Because your blood's running cold outside the familiar true to life
Can you walk on the water if I, you and I?
Or keep your eyes on the road and live in the familiar without you and I
It glows with gates of gold to true life
For our love is a ghost that the others can't see
It's a danger
Every shade of us you fade down to keep
Them in the dark on who we are
(Oh what you do to me)
This love is gonna be the death of me
It's a danger
Cause our love is a ghost that the others can't see
We took a walk to the summit at night, you and I
To burn a hole in the old grip of the familiar true to life
And the dark was opening wide, do or…

Je viens de terminer pour la seconde fois Don Quichotte. Que j'aurais dû, assurément, mettre dans mon top 10.
En tant qu'aventurière du Rien, je ne pouvais que me délecter de cette lecture qui me fait glousser comme une dinde toutes les deux pages. Tous les thèmes sont traités, toutes les formes d'humour son déployées.
A l'instar de Proust dont on ne parle que de la Madeleine – peut-être heureusement... Le reste est d'une infamie egotrip émétique – , Don Quichotte n'est connu que pour sa folie, et sa passion pour les moulins. Ce que je préfère... Sans hésiter... Les petites anecdotes glissées des pauvres malheureux croisés. Toujours moquées dans le contresens du poil, toujours accompagnées d'une petite sagesse. Bien loin de la moraline actuelle.
Fun fact, le terme "Dulcinée" vient de ce type.