Je mets mon grain de sel, même si je frôle toujours un peu le hors-sujet.
Avec les élèves, nous étudions les récits de création traditionnels d'une vingtaine de pays, les Métamorphoses d'Ovide puis nous embrayons sur la Bible et le Coran. Nous avons également essayé de comprendre le premier mythe humain : Le mythe de l'émergence.
Ces derniers sont au programme de 6e. Nous essayons de trouver des dénominateurs communs entre tous ces récits, et nous déduisons de certains extraits (notamment la création de l'homme), la morale évoquée, les dits et interdits de chaque écrit. Nous voyons donc ces récits sous un œil anthropologique, dont on peut tirer des lignes directrices. La langue complexe (structurée par la syntaxe) a été inventée pour raconter des histoires. Ces histoires éclairent sur les droits et devoirs millénaires. Nous adorons étudier ces "enseignements" ; nous ne sommes pas dans la toile de l'embrigadement ; je respecte infiniment les élèves croyants, qui aujourd'hui, ne sont plus aveugles devant les découvertes scientifiques.
En lisant certains d'entre vous, je sens de l'agressivité des deux côtés. Sciences VS religions. Nous apprenons, avec les élèves, à les voir sous deux facettes différentes, qui répondent à des questions atemporelles. La science, connaissance pure, qui se précise avec le temps, vient également rassurer nos peurs devant le grand vide. La religion apporte, dans le sens, où dans notre société, elle explique les lignes directrices de la morale. La morale évolue, mais ne vient pas seulement d'un "bon sens".
C'est que mon avis. Je ne suis pas croyante, au demeurant, et je l'ai été. Je ne vois pas cela comme un signe de naïveté. J'en avais besoin, et j'avais trouvé une communauté qui semblait exempt des défauts que je constate un peu partout. Un cocon. Une routine. Une bienveillance.