Coucou tout le monde,

Ca fait un petit moment que je vous lis et ça y est, je me lance et vous rejoins !
Alors pour la présentation : je suis une femme, j'ai la quarantaine, séparée, 2 enfants et 2 chats, et l'envie d'échanger avec de nouvelles personnes. Et j'aime la lecture, le théâtre (comme spectatrice mais aussi comme actrice amateure), le cinéma et les séries, les jeux de société aussi, et plus généralement papoter de tout et de rien. J'ai l'impression que sur ce forum il y a de quoi faire !

A bientôt donc,

@Leitmotiv merci de l'invitation !
Et donc une tentative de fable.. sans morale

Un mouton s'en allait broutant
L'herbe des prés tranquillement.
Un tout petit agneau survint
Et lui manda d'un air mutin
S'il pouvait lui laisser la place.
Le mouton, de sa voix de basse,
Dit : "petit, apprend qu'avec l'âge
On apprécie le paysage ;
De cette clairière je vois
Rivières, villages et bois ;
Aussi ne suis-je pas d'accord
Pour t'en céder le réconfort !"

Comme tous les matins, Théo est installé dans le TER de 7h48. Le même train tous les jours. Souvent les mêmes têtes aussi, dans le wagon de tête qu’il choisit pour gagner du temps : l’homme d’affaire en costume gris à la calvitie bien avancée, la jolie fille au look gothique, l’étudiant qui potasse ses cours de maths…
Mais aujourd’hui, par le plus grand des hasards, une dame âgée est assise face à lui. Il sent qu’elle le regarde avec insistance, et il finit par lever les yeux vers elle et croiser son regard.
« Quelle chance j’ai ! s’exclame-t-elle

• Pardon madame ?
• Oui, quelle chance j’ai d’être assise en face de toi !
• Mais pourquoi ?
• Mais parce que je sens que tu vas m’apprendre plein de choses nouvelles. »
  Et la dame de lui expliquer qu’à chaque fois qu’elle prend le train – jamais le même dans son cas, elle est retraitée et n’a pas d’horaires fixes –, elle engage la conversation avec son voisin ou sa voisine d’en face. C’est devenu pour elle une sorte de petit jeu, un défi qu’elle se lance à elle-même : convaincre de parfaits inconnus de discuter avec elle de tout et de rien pendant la durée du trajet. Elle se réjouit d’avance de ces rencontres toutes différentes, qui lui apportent beaucoup de plaisir.
  C’est vrai qu’au final, il semble à Théo que le TER entre en gare beaucoup plus vite que d’habitude… Et s’il s’y mettait lui aussi, à parler aux inconnus ?

Debout dans un bus bondé à l'heure de pointe, accrochée à un poteau, les yeux fermés, elle imagine. De la musique classique dans son casque audio : "Roméo et Juliette".
Depuis toute petite, elle en rêve. Etre une danseuse.. Arrondir gracieusement ses bras de ballerine au-dessus de sa tête, enchaîner les pirouettes étourdissantes sur ses pointes de pieds, puis, après un grand jeté avec retournement, marquer par une belle arabesque un changement de rythme musical..
Soudain, une voix la tire de ses pensées et elle fait volte-face. Tiens.. ce collègue à l'air gentil, qu'elle aperçoit régulièrement mais avec qui elle n'a presque jamais parlé. Il est tout rouge et bafouille. Elle enlève son casque et lui sourit pour l'encourager. Il lui dit : "est-ce que tu aimes la danse ?". Dans sa main tendue, deux billets pour l'opéra.

Moi aussi je parle très souvent toute seule. Et parfois aussi je discute à voix haute avec d'autres... en leur absence J'imagine des conversations qu'on n'a pas encore eues, ou je "refais le match" de conversations qu'on a eues, mais en changeant ce que j'aurais pu dire... c'est grave ?

Bonjour tout le monde,

Superbes vos textes ! C'est un plaisir de vous lire à mon retour de vacances

Et voici donc ma contribution avec les 4 nouveaux mots :

Quand elle se rappelle ses rêves d’enfant, Amélie en pleurerait presque. Est-ce vraiment ça, sa vie d’aujourd’hui ? C’était si merveilleux dans son imaginaire : une fois ses études terminées, elle partirait pour la capitale, y décrocherait le job de ses rêves, et enchaînerait journées passionnantes et soirées chaleureuses avec tous ses nouveaux amis.
Et voilà : 2 ans qu’elle est dans cette grande ville, où la modernité est partout, mais les rencontres… nulle part. 2 ans qu’elle enchaîne journées monotones et soirées solitaires. 2 ans qu’elle se demande comment elle a pu croire trouver le job de ses rêves dans le monde de la finance, pour lequel le mot « aliénation » semble avoir été inventé. 2 ans qu’elle tente, sans succès, matin et soir, de croiser le regard des autres passagers du métro, tous plongés comme des robots dans leurs téléphones portables.
C’est décidé : demain elle démissionne. Elle abandonne cette quête illusoire d’une vie rêvée, et se met en quête d’une autre vie, qui la rende vraiment heureuse.

Le jeune mousquetaire marchait dans la rue de Seine, balayant du regard passants et bâtiments autour de lui. Un rire mélodieux lui fit brusquement tourner la tête : mais oui, c’était bien là la jolie demoiselle qu’il avait entr’aperçue la veille et dont le souvenir le hantait depuis ! Devant la porte d’un bel immeuble, elle s’apprêtait à monter dans un carrosse. Il se précipita et, arrivé devant la jeune femme, bafouilla : « Vous êtes… bien belle madame… ». La jeune femme eut un sourire surpris. Mais alors qu’elle s’apprêtait à lui répondre, un homme richement vêtu sortit le buste du carrosse et le fusilla d’un regard sauvage :
« Morbleu, monsieur ! dit-il, il me semble que vous venez de manquer de respect à cette dame.

• Mais non monsieur, je n’ai fait qu’admirer sa beauté…
• Trêve de plaisanteries ! Je vous apprendrai à vivre, monsieur. Retrouvez-moi à midi derrière le jardin du Luxembourg, vous goûterez du fil de mon épée. »
  Un duel ? Il n’en revenait pas… Tout cela parce qu’il était tombé amoureux de la frimousse espiègle d’une jeune inconnue.

(Dans un futur lointain… ou pas tant que ça)
« Bonjour Arthur, il est 6h45, c’est l’heure du réveil… Attention, hier soir, ton dîner était un peu trop calorique, ce matin, il faudra compenser. Je lance automatiquement la préparation d’un jus de pamplemousse rose et de deux tranches de pain complet grillées dans la cuisine, c’est prêt dans 15 min ! Bonne douche et bonne journée ! »
Arthur se lève et se dirige en titubant vers la salle de bains. Quelle dictature, cet ordinateur domestique qui lui dicte le moindre de ses gestes quand il est chez lui… Et bien évidemment, quand il arrive au bureau, c’est la voix suave d’Angelina, l’intelligence artificielle de son entreprise, qui prend le relais. Et dire qu’il trouvait ça magique au début !
25 minutes plus tard, il est en chemin vers le bureau justement. Dans sa capsule de transport, des publicités défilent sur l’écran face à lui. « Vous voulez vivre une vie de rêve ? Imaginez… un monde dans lequel vos moindres intentions seraient anticipées, formalisées et mises en action sans même que vous ayez besoin de les verbaliser. Nestor 23 est là pour vous servir. Un véritable thaumaturge domestique. Soyez parmi les premiers à l’essayer, vous ne le regretterez pas ! »
Arthur soupire et ferme les yeux. Plus que 3 minutes avant son arrivée au bureau…

Merci @icescream
Sentir la brise sur son visage et le soleil qui chauffe doucement... Regarder les vagues qui ondulent dans la mer, et là, juste sous la surface, apercevoir des dauphins qui jouent dans la vague d'étrave...
Quelle journée magique elle venait de passer à naviguer sur ce voilier aux larges des côtes méditerranéennes !

Je passe la main à @ytica avec ... traversin et plume (c'est bientôt l'heure d'aller me coucher, ça se voit ? )

Bonjour tout le monde, désolée pour mon trop long silence !!!
Je m'y remets avec ces 4 mots du coup

Adossée à la rambarde, Amélie regarde la mer.
Elle n’avait jamais été riche. Une enfance dans une famille nombreuse, sans vacances exotiques ni vêtements de marque. Puis son mariage à 20 ans avec André, et leurs années de vie à deux. Les plaisirs modestes qu’ils avaient pu s’offrir de temps en temps – sorties au restaurant, week-ends… Rien d’incroyable, mais suffisamment pour qu’ils soient heureux et que leur couple soit capable de résister à tous les aléas de la vie. Du moins, elle le pensait.
Et puis… le jour de chance. Les résultats de la loterie qu’Amélie lit et relit en boucle sans arriver à en croire ses yeux : le 1er prix ! La voilà qui se retrouve millionnaire…
Au cours des semaines et des mois qui avaient suivi, Amélie et André se sont trouvés emportés dans un véritable tourbillon. Félicitations, fêtes, propositions diverses… ça n’arrêtait pas. Tous ces vieux amis perdus de vue qui « par hasard » avaient retrouvé leur numéro de téléphone et avaient des plans incroyables à leur proposer !
Amélie s’est laissé tenter par un relooking intégral et des robes de haute couture. André, par une voiture de sport – rouge, évidemment. Et puis il y a eu le bateau : un magnifique voilier de 16 mètres à la coque blanche. Un rêve réalisé…
Le voilier est toujours là. Depuis sa position, Amélie le voit bien distinctement, rangé dans sa place de port. Mais il n’est plus à elle… Deux, trois investissements ratés et tout est parti en fumée. André est parti aussi d’ailleurs, au volant de sa nouvelle voiture. Alors Amélie a repris son ancien boulot, et tous les week-ends, elle vient au port et regarde ce qu’elle n’a plus.

@Kallindra @Leitmotiv C'est sûr que ce n'est pas très "glamour" mais je n'ai pas voulu couper une phrase au milieu de l'extrait Et puis ça contribue à faire comprendre le ressenti du héros (un jeune garçon, sur un plongeoir à 10m)...
Désolée si ça vous a gâché le petit-déj

Sa mission est simple à décrire, moins à réaliser : s’introduire dans le Palais Royal à l’insu des 34 agents de sécurité et des 6 chiens de garde, subtiliser les clés de l’aile secrète au gardien, y entrer, trouver la chambre de la reine, la réveiller, la convaincre de sa bonne foi, et repartir avec elle sans qu’aucune alarme ne soit levée !

Je vote pour LeaPierce

un extrait qui m'a complètement glacée en effet !!

Merci @Lissilma pour l'invitation !!
Alors donc :
Lucie frissonna. Depuis un moment elle avait l'impression étrange de ne pas être seule... Faisant mine de s'arrêter devant une vitrine, elle regarda sur sa droite : dix mètres plus loin, un homme s'était lui aussi arrêté, fixant... la façade d'une boutique fermée. Son visage lui était caché par la capuche noire de son sweat, mais elle distingua à son poignet les maillons dorés d'une gourmette. Et si c'était lui ?
Elle repartit, pressant le pas sans se retourner. Toujours cette même sensation... Après quelques minutes, elle obliqua brutalement dans une impasse, puis, arrivée au fond, se retourna. Il n'avait pas anticipé son stratagème à temps et elle se retrouva face à face avec lui : aucune erreur possible, cette cicatrice qui zigzaguait sur sa joue gauche le rendait reconnaissable entre mille.
"Antoine, qu'est-ce que tu fais là ?"

Oh non, je m'aperçois que j'ai loupé DEUX votes !! Super textes, bravo à tous... on a bien froid dans le dos en effet.
(et mention spéciale à @Lapin pour l'extrait de la Passe-Miroir, j'ai adoré ces livres !)

Et à part ça.. Je vote pour Egon

Et donc pour 4 mots...
Je propose : miroir, nuit, mystère et chocolat !

Trop fière

1m69 et demi (j'insiste sur le demi )

Désolée tout le monde pour les 2 mots, je suis partie en vacances avec mes enfants pour une petite semaine et je découvre vos messages… je resterai peu connectée jusqu’à vendredi donc pas pour moi cette fois ci. Mais je vous lirai avec plaisir à mon retour !!