@Shanna a dit dans Comment lutter contre la procrastination ? :
C'est juste plus facile de se dire qu'on ne sait pas faire et bah voilà c'est comme ça, plutôt que d'appliquer des astuces somme toute à la portée de n'importe qui.
Avec tout le respect que j'estime te devoir..
C'est de la psychologie de comptoir ça.
C'est s'arrêter à la surface des choses et refuser de faire l'effort de voir le monde et la société tels qu'ils sont en réalité, à savoir bien plus complexe qu'on ne voudrait l'admettre.
La procrastination est un phénomène psychologique qui peut s'enraciner bien plus profondément qu'on ne le croit et qui implique des mécanismes et des "failles" psychologiques qui demandent bien plus qu'un simple effort de volonté pour être palliés / franchies / comblées.
Lien vers passeport santé
Et l'article de Welcome to the jungle qui complète plutôt bien l'article précédent
On notera dans le dernier article deux choses :
- non la procrastination n'est pas une fatalité MAIS pourra demander de gros efforts et un travail sur soi-même pour certaines personnes.
- certaines personnes pourront même avoir besoin d'une aide extérieure et de l'assistance d'un thérapeute.
Je terminerai par un exemple tirée de ma propre expérience :
Je procrastine, essentiellement et de manière aussi pénible que consciente, lorsque la réalisation d'une tâche implique une conversation téléphonique. Téléphoner est quelque chose que je déteste faire. C'est extrêmement stressant pour moi et difficile. Car outre le fait que j'ai du mal à suivre la conversation, à savoir quand intervenir et à formuler rapidement des réponses adéquates et correctement exprimées (Rassembler toutes les idées qui se bousculent dans ma tête et les rassembler en arguments cohérents est très difficile et l'exercice se complique encore lorsque plusieurs possibilités de formulation s'offrent à moi et que je ne parviens pas à choisir entre deux / trois phrases pourtant similaires), je sais que je ne vais pas retenir la moitié des choses qui auront été dites et que je vais perdre énormément d'informations à peine le téléphone raccroché (et je parle ici des conversations franco-françaises !).
Bref, téléphoner est pour moi un exercice difficile que je redoute. J'ai donc tendance à repousser le moment de le faire. Et j'aurais beau essayer de me noter le moment de le faire sur un agenda, sur mon calendrier, sur une to-do-list, de me décider fermement en me disant "allez, vas-y, arrête de repousser, de toute façon, tu n'y couperas pas et ça ne sera pas plus facile demain..." ça ne changera pas le problème pour moi. Si je procrastine, ce n'est ni par manque de volonté, ni par manque d'organisation. Dans ces cas-là, je procrastine par ce que j'ai peur. Et qu'avant de réussir à décrocher mon téléphone, c'est d'abord et avant tout du courage qu'il me faut rassembler et pas une tonne de to-do-list.