@Heidi
Mon bonheur, il est un peu partout.
Dans les sourires et les rires de mes enfants.
Dans la satisfaction de les voir s'épanouir et grandir, gagner - chacun à leur rythme - en autonomie et devenir indépendants (même si, avec leur autisme, c'est encore un bien grand mot).
Il est dans l'idée que nous avons suffisamment d'argent pour faire des projets et nous sortir des petits tracas de la vie sans passer des nuits blanches à faire les comptes pour savoir quand et avec quel argent, on va bien pouvoir faire réparer la machine à laver (ce qui est vraiment et actuellement le cas.
)
Il est dans les toutes petites choses de la vie: un rayon de soleil, mon petit euh.. grand mug de café quotidien, la pluie qui bat sur les carreaux, la satisfaction d'une bonne douche après une séance de sport, le parfum d'une fleur, une bonne raclette ou fondue bourguignonne partagée en famille...
Mon bonheur, il est dans le fait que j'ai apprit à vivre avec ce que j'ai plutôt que de pleurer après les choses que je n'ai pas. Mon bonheur, je me le fabrique au jour le jour, en me donnant les moyens de concrétiser mes projets.
Mon bonheur, il se construit au présent, sans se laisser plomber par des regrets. Le passé est le passé, je ne le renie pas, mais j'en fais - autant que possible - une force lorsque j'en tire des leçons de vie.
Il se construit aussi lorsque je me fixe des projets réalistes et réalisables et que je m'efforce de laisser de côté certains projets qui, finalement, ne verront pas le jour. Je me souviens, souvent, que nul ne sait de quoi l'avenir sera fait et que si un projet qui me tenait à coeur ne se fait finalement pas, ce n'est pas forcément une catastrophe ; je me dis que, dans l'absolu, rien ne me permet de savoir que ce projet là en particulier m'aurait conduite à plus de bonheur, plus de satisfaction, que, au contraire, ça aurait pu tout gâcher à plus ou moins long terme.
On en revient donc à la base : il faut savoir rêver, se projeter, se donner des buts à atteindre, car ça aide à avancer. Surtout si on apprend à se donner les moyens de concrétiser nos rêves ou nos projets. Mais dans le même temps, il faut savoir se contenter de ce que l'on a.
Une dernière chose aussi. J'ai apprit à construire mon propre bonheur moi-même. Attendre que les autres vous rendent heureux, espérer que le bonheur vienne grâce aux gens qui nous entoure ou attendre que certains évènements se produisent, c'est courir, je crois, à l'échec et à la déception. Alors, certes, je ne dis pas que les autres ne peuvent pas nous rendre heureux. C'est même très bien si une partie de votre bonheur se construit sur l'amour et les attention que les autres vous portent. Mais il faut absolument que notre bonheur ne dépende pas que de cela.
Voilà.
C'était l'essai philosophique d'Artelise sur le thème du Bonheur.