La pire situation dans laquelle je me suis trouvée, c'est la seule fois où mon fils a fait une crise de psychose alors que nous étions seuls, à la nuit, dans notre maison isolée.
Il n'allait pas bien, je le voyais bien, avait été viré de son appartement et était rentré à la maison, où il campait.
Un soir, il est rentré dans la maison, m'a insultée ( ça n'était jamais arrivé, c'est un garçon plutôt doux ) et m'a jeté à la tête le contenu de mon sac.
J'étais terrorisée, à la fois de voir mon fils sous un jour que je ne connaissais pas, et pour ma propre sécurité.
J'ai attrapé mon téléphone et me suis enfuie, pensant d'abord pour aller chez les voisins.
J'ai réussi à avoir le 15, qui au bout d'un moment m'a annoncé que vu la situation, ils m'envoyaient les gendarmes.
Je suis allée les attendre au bout du chemin, avec en tête la seule idée qu'il allait falloir à la fois me et le protéger.
Quand les gendarmes sont arrivés, il m'ont fait monter dans la fourgonnette et je leur ai rapidement expliqué la situation le temps d'arriver à la maison.
Ils ont été formidables : Ils se sont présentés à mon fils qui était retourné dans sa tente, lui ont dit qu'il venaient vérifier que tout allait bien pour lui.
Le chef a maintenu le dialogue avec lui ( mon fils était plus calme ) pendant que l'autre gendarme appelait ( enfin ) les pompiers. Il réussi à le convaincre à monter dans le camion des pompiers, qui ont vite observé son incohérence et ont décidé de l'emmener à l'hôpital.
Cette fois, l'hospitalisation a été brève, mais l'obligation de soins a été prolongée. Il a de nouveau un appartement où les membres d'un cabinet infirmier lui apportent quotidiennement son traitement.