@jed a dit dans 2001, l'Odyssée de l'espace (2001: A Space Odyssey) :
"chef d'oeuvre incompris et incompréhensible sans réponse possible"
J'ai vu ça plusieurs fois sur ce fil, et c'est assez malheureux de lire ça...
Vous pouvez dire qu'il y a des longueurs, et je dirais ok, pourquoi pas.
Vous pouvez dire que vous avez regardé Mulholland Drive ou Tree of life (je dois avoir au moins une 1/2 douzaine d'autres exemples en tête) et que vous n'avez pas compris grand chose, je dirais d'accord.
Mais dire qu'on a rien compris à 2001 et qu'on ne pourra jamais comprendre, je pense qu'il faut vraiment ne pas en avoir envie, ou que c'est la mode de dire ça, ou que (et je vais rejoindre l'avis de @VODKA ) il y a une certaine catégorie de personnes sur twitter qui disent qu'il ont préféré regarder Fast and Furious 27 que 2001 et que donc y a certainement un fond de vérité là dedans.
Mais répéter en boucle, comme un haiku "2001 c'est long et chiant et on comprend rien", je trouve que c'est profondément triste et réducteur.
Ca me rappelle les fi^H^Hpersonnes aux lycées qui répétaient en leitmotiv "de toute façon, moi, je ne comprends rien aux maths".
Alors certes, le film se clot sur des scènes assez déroutantes (mais on a vu pire au cinéma), et il faut avouer qu'il peut être difficile d'avoir toutes les explications aux questions posées sans certaines clés (qu'on peut trouver par exemple dans le livre, ou dans la suite "2010 l'Odyssée 2", qui est certainement moins ambitieux, mais qui a le mérite d'apporter quelques réponses). Il y a aussi des explications qu'on a le droit de trouver par soi même, en cherchant de son coté avec les quelques indices glanés. Ca peut prendre un peu de temps et d'effort, certes. Et tant pis si notre vérité n'est pas la même que celle du copain, ou même celle du réalisateur ou du scénariste...
Quelle tristesse ce serait si tous les films devaient nous servir une vérité absolue et définitive dans les dernières minutes, sur un plateau d'argent. Quel manque de confiance envers notre imagination et notre capacité à résoudre des problèmes.
Et si l'objet film lui-même représentait une façon de nous forcer à nous dépasser, et à aller chercher aux delà de nos limites les réponses aux questions qu'il pose ? Et si, son opacité n'était là que pour nous forcer à ouvrir encore plus les yeux ?
Tiens, mais finalement, vous pouvez me rappeler quel était le rôle du monolithe dans les premières scènes (à l'aube de l'humanité) déjà ?....