@pedropop : ayant travaillé 27 ans en psychiatrie, j'ai vu des passages à l'acte, sur soi ou sur autrui, imprévisibles. Rien ne les laissait prévoir, ils arrivaient sous forme de raptus ( Impulsion violente et soudaine pouvant pousser à commettre un acte grave (homicide, suicide, mutilation).
Dans le cas de ce jeune, il y a pensé la veille au soir, certes et il a prémédité son geste, donc son acte ne fut pas un raptus, mais il y a bien eu, à mon avis, une décompensation psychique induite par plusieurs facteurs qui l'ont conduit dans l'enfer du délire ( je ne pense pas qu'il soit feint ). .
Ce qui me choque, ce sont les résultats de l'expertise psy : " il a ses facultés de raisonnement, donc, détention préventive ". En dehors de l'objet du délire, la personne est " normale " et raisonne de façon assez sensée. Les psy le savent bien.
Inutile et dangereux de chercher des responsabilités du côté de la famille, des surveillants, de tous ceux qui l'ont côtoyé parce que : " on ne voit rien venir, on ne peut deviner ce qui va se produire ".
Edit : les délires schizo ne sont pas construits, ils n'ont pas de logique, mais ceux de type parano oui.
-
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
| dernière édition par ayamé Réputation: 14951 | Messages: 11334 -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@ayamé comme il avait prémédité son acte la veille, je pense qu'il avait aussi pensé à ce qu'il allait dire pour qu'on ne croit pas qu'il ait tué intentionnellement sa professeur d'espagnol et pour que l'on croit aussi qu'il est schizophrène ce qui le déresponsabiliserait pénalement ("j'ai entendu une petite voix la nuit....")
"
Les causes d'irresponsabilité pénaleL'article 122-1 du Code pénal dispose dans son premier alinéa que « N'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. »
" -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@pedropop : il est trop tôt à mon avis pour dire qu'il est malade mental ou pas, que ses voix existent ou pas. Il faut un peu de temps et non en un simple interrogatoire, pour déceler les éléments d'une pathologie psy.
Responsable de son acte, ok, mais sur une personnalité fragilisée par x facteurs qui justifient que l'on en tienne compte. -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@pedropop a dit dans Enseignante assassinée :
@ayamé comme il avait prémédité son acte la veille, je pense qu'il avait aussi pensé à ce qu'il allait dire pour qu'on ne croit pas qu'il ait tué intentionnellement sa professeur d'espagnol et pour que l'on croit aussi qu'il est schizophrène ce qui le déresponsabiliserait pénalement ("j'ai entendu une petite voix la nuit....")
"
Les causes d'irresponsabilité pénaleL'article 122-1 du Code pénal dispose dans son premier alinéa que « N'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. »
"Mon dieu, ça revient à penser que Jeanne d'Arc n'aurait pas du être jugée
-
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@chickais
pas de code pénal ni de psychiatres lors du procès de Jeanne d'Arc au printemps 1431
""Les psychiatres qui se sont penchés sur son cas ont conclu que les voix et les visions de Jeanne étaient les symptômes d'une épilepsie temporale
Ces constats ont incité les psychiatres qui se sont penchés sur son cas à conclure que les voix et les visions de Jeanne étaient les symptômes d'une épilepsie temporale. Ce trouble psychique se caractérise par des états de rêve, des sensations de déjà-vu, ou de souvenirs ; la durée des crises n’excédant pas une minute. Pourtant, l'explication épileptique a été invalidée par d'autres spécialistes, car aucune mention de convulsions juvéniles n’a été rapportée durant le procès de Jeanne. D'autres auteurs ont alors émis l'hypothèse que l'insistance de Jeanne à se présenter comme une envoyée de Dieu, chargée d'une mission divine pour sauver le royaume de France, était le signe d'une schizophrénie paranoïde ; un trouble psychotique qui se caractérise par un délire flou et non structuré.""| dernière édition par pedropop Réputation: -4 | Messages: 52 -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@pedropop a dit dans Enseignante assassinée :
@chickais
pas de code pénal ni de psychiatres lors du procès de Jeanne d'Arc au printemps 1431
Non!!!!!!
-
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
Ce gamin était, semble-t-il suivi par un psy...
psychiatre ou psychologue ?Sinon,
j'ai lu sur la dernière page qu'il faut/faudrait revoir le praticien plusieurs fois pour un diagnostic certain... à savoir s'il s'agit bien d'une dépression... ou pas;
Ayant vécu un épisode très difficile quand j'étais jeune adulte, je peux vous dire que votre médecin généraliste habituel connait toutes les questions à poser dans ces cas-là dès la 1ere consultation pour juger de ce qu'il doit vous prescrire... ou pas . -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
Modération
@pedropop Bienvenue sur le forum.
Pourrais-tu stp, ici comme dans les autres sujets contextualiser et sourcer tes textes et copier uniquement ce qui traite de chaque sujet au lieu de pavés entiers HS.
Par ailleurs tu trouveras ici le tuto pour modifier tes messages. Je t'encourage à t'y entrainer dans le sujet d'Entrainement notamment pour ne pas t'auto-répondre ce qui peut constituer du flood si répété.
Merci pour ta compréhension
People Always Look Better in the Sun
| dernière édition par Hornet Réputation: 37347 | Messages: 27069 -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@agathe a dit dans Enseignante assassinée :
votre médecin généraliste habituel connait toutes les questions à poser dans ces cas-là dès la 1ere consultation pour juger de ce qu'il doit vous prescrire... ou pas .
Généralement, oui, mais il y a des cas où la personne masque ses symptômes parce qu'elle a peur ou honte de ceux-ci et de leurs conséquences. Pour le cas de ce garçon, je pense qu'il faudra qu'il soit revu plusieurs fois avant d'établir un diagnostic.
C'est grave d'enfermer quelqu'un dans une étiquette qui ne lui correspond pas : on a ainsi vu des gens diagnostiqués " fous " alors qu'ils ne l'étaient pas et l'inverse aussi. -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@ayamé
fou ? ce terme n'existe pas médicalement, il me semble...
On diagnostique une maladie
plus ou moins grave. -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@agathe : je sais ( j'étais infirmière en psy ), raison pour laquelle je l'ai mis entre guillemets.
-
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
Un diagnostic ne se fait pas en un claquement de doigt. Certes, le médecin généraliste est censé être compétent sous divers aspects mais comme tout professionnel de santé, il a ses limites. D'autant plus qu'il est généraliste et donc pas spécialisé en psychiatrie.
Par exemple, il arrive que certains patients soient diagnostiqués en dépression, sauf qu'au fil du temps le professionnel peut se rendre compte que c'est l'arbre qui cache la forêt et qu'il est borderline. Le psychisme humain est tellement complexe et subtil. C'est pour ça que d'autres professionnels spécialisés comme le psychiatre ou le psychologue sont là aussi pour aider dans le diagnostic.
D'autant plus que c'est un adolescent et non un adulte, le diagnostic est certainement plus complexe. Et cela dépend aussi de la personne. Certains diagnostics sont plus simples à acter que d'autres.
| dernière édition par Miliam Réputation: 982 | Messages: 671 -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@ayamé voici un extrait du règlement intérieur de son ancien collègue qui doit être signé par l'élève et par les responsables légaux
(...)
""
La mission confiée par l’Etat impose au service public d’Education de contribuer à l’égalité des chances, de
transmettre des connaissances, de former des femmes et des hommes responsables, capables d’adaptation, de créativité et de solidarité.
(..)
" CONDUITE ET TENUE DES ELEVES3.1 COMPORTEMENT
-
Les élèves doivent respecter les règles de sécurité. Ils doivent se conformer aux instructions données par les professeurs ou par tout autre membre de la communauté scolaire.
-
La tenue, le langage, les rapports entre tous les membres de la communauté scolaire doivent toujours être corrects et courtois.
-
Tout acte d’agression physique ou verbale, de menace, d’intimidation, de racket sera sanctionné.
-
La tenue vestimentaire de chacun doit être respectueuse de la personne et de la collectivité. Le collège est un lieu de travail et les élèves doivent s’y présenter en tenue adaptée à un contexte de travail. La propreté vestimentaire et corporelle est la règle de l’établissement et doit être respectée.
3.2 MATERIEL
- Les élèves ne doivent apporter au collège que le matériel nécessaire aux études.
3.3 PREVENTION DES ACCIDENTS
Afin de respecter la sécurité de chacun, il est interdit
:-
D’introduire dans le collège des objets ou produits
dangereux, prohibés ou nuisibles à la santé -
De manipuler en dehors des cours des objets nécessaires mais qui peuvent être dangereux (compas, ciseaux, …)
IV - DISCIPLINE
En cas de manquement au Règlement Intérieur ou en cas d’acte grave des punitions scolaires ou des sanctions disciplinaires peuvent être prononcées.
4.1 LES PUNITIONS SCOLAIRES
Elles représentent une réponse immédiate à un comportement gênant ou à un manquement au travail scolaire. Elles sont prises à l’encontre d’un élève par tout adulte de l’établissement
-
Excuse orale ou écrite
-
Inscription sur le carnet de correspondance ou sur l’espace numérique du collège
-
Devoir supplémentaire assorti ou non d’une retenue
-
Exclusion ponctuelle d’un cours. Le professeur rédige un rapport et s’entretient ensuite avec la conseillère principale d’éducation ou le chef d’établissement, dans la demi-journée qui suit l’exclusion. L’élève exclu sera accompagné à la vie scolaire avec un travail à réaliser.
-
Exclusion provisoire d’une activité facultative
-
Interdiction de récréation dans la cour
-
Retenue avec travail scolaire. En cas d’absence non justifiée à une retenue, une sanction pourra être prononcée.
4.2 LES SANCTIONS DISCIPLINAIRES
Les sanctions relèvent des principes généraux du droit dans le respect des dispositions règlementaires. Elles représentent une réponse aux atteintes graves ou répétées aux personnes, aux biens ou aux obligations des élèves. Les sanctions disciplinaires sont prises par le chef d’établissement ou le conseil de discipline.
-
L’avertissement écrit, envoyé à la famille et inscrit dans le dossier de l’élève.
-
Le blâme assorti d’un entretien avec la famille
-
L’exclusion temporaire de la classe qui ne peut excéder 8 jours et au cours de laquelle l’élève est accueilli dans l’établissement
-
L’exclusion temporaire de l’établissement ou du service de restauration qui ne peut excéder 8 jours
-
L’exclusion définitive de l’établissement.
Chacune de ces sanctions peut être assortie d’un sursis.
4.3 LES MESURES DE PREVENTION ET DE REPARATION
Elles visent à éviter la survenance d’un acte répréhensible ou à le réparer.
-
La confiscation d’un objet non utile à la scolarité ou interdit dans l’enceinte de l’établissement. L’objet sera remis à une personne identifiée lors de l’inscription de l’élève
-
La fiche de suivi. Document que l’élève doit présenter à chaque fin de cours où sont notés
comportement et attitude au travail. La fiche de suivi est visée par la famille chaque jour et amenée
à la vie scolaire en fin de semaine -
La corvée. Petit travail d’intérêt général de courte durée effectué dans l’enceinte de l’établissement.
-
Le changement de classe en cours d’année
-
La mesure de responsabilisation. Elle consiste à participer, en dehors des heures d’enseignement à des activités de solidarité, culturelles ou de formation à des fins éducatives. Sa durée ne peut excéder 20 heures. Lorsqu’il s’agit de l’exécution d’une tâche, celle-ci doit respecter la dignité de l’élève, ne pas l’exposer à un danger pour sa santé et demeurer en adéquation avec son âge et ses capacités.
Elle peut être exécutée au sein de l’établissement, d’une association, d’une collectivité, d’un groupement rassemblant des personnes publiques ou d’une administration de l’Etat. La mise en place d’une mesure de responsabilisation est subordonnée à la signature d’un engagement par l’élève et de sa famille à la réaliser.
4.4 LES INSTANCES MISES EN PLACE
Le collège met en place des instances disciplinaires qui ont un rôle de prévention, de modération, de conciliation et de médiation :
-
Le groupe de prévention du décrochage scolaire, présidé par le chef d’établissement ou son représentant. Il est composé de la CPE, de l’infirmière, du médecin scolaire, de l’assistante sociale, de la psychologue de l’Education Nationale – conseillère d’orientation, du référent décrochage
scolaire de l’établissement et si possible du professeur principal. Le GPDS examine la situation de l’élève et fait des propositions de prise en charge. -
L’équipe éducative est composée du chef d’établissement ou de son représentant, de la CPE et de l’équipe pédagogique de la classe de l’élève. Elle se réunit en présence de la famille et de l’élève pour faire le point
-
La commission éducative, présidée par le chef d’établissement ou son représentant est composée de représentants élus au conseil d’administration (3 représentants des personnels d’enseignement et d’éducation et 2 représentants des parents d’élèves) et de l’équipe pédagogique de la classe. La commission éducative se tient en présence du ou des responsable(s) de l’élève et de l’élève lui-même. Elle a pour mission d’examiner la situation d’un élève dont le comportement est inadapté aux règles de vie dans le collège et de favoriser la recherche d’une réponse éducative personnalisée.
-
Le conseil de discipline se réunit sur décision du chef d’établissement sur proposition d’un adulte de l’établissement pour des faits graves concernant un élève. Il peut être assorti d’une exclusion du collège par mesure conservatoire
"
Il savait qu'il est interdit d'introduire dans l'enceinte de son établissement scolaire, un objet dangereux comme le couteau qui se trouvait dans son cartable| dernière édition par pedropop Réputation: -4 | Messages: 52 -
-
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@pedropop a dit dans Enseignante assassinée :
Il savait qu'il est interdit d'introduire dans l'enceinte de son établissement scolaire, un objet dangereux comme le couteau qui se trouvait dans son cartable
Je ne cherche pas à défendre à tout prix ce jeune, juste à comprendre ce qu'il lui est arrivé qui expliquerait son geste.
Alors oui : il le savait quand il était en état mental à peu près " normal ". Maintenant, s'il a vraiment été sous l'emprise d'hallucinations, crois-tu que ses voix en ont quelque-chose à faire, du règlement ?| dernière édition par ayamé Réputation: 14951 | Messages: 11334 -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@ayamé il a pris le couteau chez son père. (pour information, ses parents sont séparés) la veille donc il était conscient de ce qu'il allait faire le lendemain matin en cours d'espagnol .Il avait mis le couteau dans un rouleau de papier sopalin, pour que ses camarades témoins de son acte ne devinent pas que dans ce rouleau de papier sopalin se trouvait le couteau dont il allait se servir pour planter sa prof d'espagnol quand il s'est approchée d'elle. il avait donc prémédité son acte. IL a dit qu'il avait entendu une petite voix pour que l'on croit qu'il était possédé. Il entend une petite voix en pleine nuit, il trouve cela normal au point de ne pas en parler à ses parents !! si C'était la première fois il en aurait parlé à l'un de ses parents et si ce n'était pas la première fois, il en aurait parlé à sa mère et/ ou à son psy, non ?
| dernière édition par pedropop Réputation: -4 | Messages: 52 -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@pedropop : tu es psy ? J'ai longtemps été infirmière psy et je peux te dire que, quand on souffre d'un délire dit construit, de type paranoïde, on réalise des actes avec logique mais pour suivre un " plan " délirant.
| dernière édition par ayamé Réputation: 14951 | Messages: 11334 -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@ayamé "Dans la plupart des cas, les hallucinations auditives ont pour cause une forte consommation d'alcool, de médicaments ou de substances toxiques. Le trouble psychique de type schizophrénie en est également l'une des grandes causes, tout comme certaines maladies neurologiques ou certaines pertes d'audition."
L'adolescent n'a pas été reconnu schizophrène, il n'avait pas non plus pris une forte dose d'alcool, de médicaments ni de substances toxique. Il espérait, j'imagine, que s'il disait qu'il avait entendu une petite voix, au moment où il allait commettre son acte, lui disant de tuer sa prof d'espagnol,, que le médecin et les enquêteurs le croiraient..il l'a tué de sang froid et n'était pas dans un état de sidération quand il est rentré dans la classe voisine de la classe de la prof d'espagnol
| dernière édition par pedropop Réputation: -4 | Messages: 52 -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@pedropop On te lit depuis quelques jours dans les sujets d'actualités spécialisés . Pardonne moi de t'interroger mais comme tu ne t'es pas vraiment présenté . Tu es quoi en fait " Psy" comme te l'a demandé @ayamé Journaliste ? Enquêteur ? Officier de police ? Au vu de tous ces détails que tu énonces et épluches, tu sembles très impliqué . Excuse moi d'en demander un peu plus . C'est une simple curiosité .
| dernière édition par Kachina Réputation: 23367 | Messages: 16270 -
Enseignante assassinée à Saint-Jean-de-Luz
@pedropop : avant d'être prise moi-même de délire de type parano tant je te trouve un peu trop collé à mes basques, je vais arrêter d'écrire sur les topics où tu me réponds systématiquement. Ça tombe bien parce que j'en ai un peu marre de bouffer de l'affaire Palmade, la lassitude me gagne.