"«Dans la voiture, cinq minutes avant d'arriver, je me disais “c'est pas possible qu'il l'ait pas fait, c'est pas possible”, “s'il l'a pas fait, t'inquiète pas, te mets pas en colère, sois pas trop déçue”. Quand je rentrais du travail à 21 heures, qu'il n'avait pas fait à manger et était devant son ordi, pour moi, c'était terrible. J'allais dans la chambre, je claquais la porte, j'avais juste super envie de pleurer –ça arrivait d'ailleurs», raconte Alice*, 23 ans, professeure des écoles.
Une déconvenue provoquée par un partage des tâches inégalitaire, mis à jour par ses convictions féministes: elle qui avait lu des textes de Gisèle Halimi et Virginia Woolf dès ses 13-14 ans, elle s'est replongée en 2018 dans le bain théorique au travers de podcasts, d'articles et de livres... et l'impact pratique sur son couple s'est fait sentir. «Même si j'avais conscience de tout ça, le fait de lire plus là-dessus en donne une nouvelle perception: quand on a plus de connaissances, on voit avec plus d'acuité. Du coup, j'ai vu beaucoup de points noirs dans ma relation par rapport à la charge mentale et émotionnelle et ça a été dur à vivre.» Au point qu'elle s'est interrogée sur la compatibilité entre idéaux féministes et couple hétérosexuel: «Est-ce que je pourrai vivre avec un mec un jour? Est-ce que je suis vouée à être déçue toute ma vie, par mon copain actuel ou d'autres?»"
Suite et source de l'article : Slate.
Qu'en pensez-vous ? Croyez-vous que la répartition des tâches ménagères puissent réellement peser sur la relation de couple ?
Comment cela se passe-t-il dans votre couple ? Avez-vous le sentiment que les tâches sont réparties équitablement ?
Estimez-vous que le fait que les tâches ménagères puissent incomber plus à l'une des deux personnes (en général la femme) pose problème (cf. la question de la charge mentale) ?