Ce que je vais écrire, vous serez les premiers à le savoir (mis à part les témoins de l'époque)
J'ai toujours eu une scolarité tranquille, plutôt bon élève, sérieux et respectueux de tout le monde. Je n'ai en plus jamais vraiment été embêté par des camarades un peu plus brutes (au début de collège une des brutes de la classe, qui faisait de la lutte, avait essayé de me faire une prise en cours de récré mais je l'avais envoyé valdinguer dans le tas de cartables... il avait essayé de me chopper, je lui ai pris le bras et comme il s'était lancé et que j'avais un centre de gravité plus bas que lui, je l'ai fait tourner, il a pris de la vitesse et je l'ai laissé partir s'étaler dans le tas... enfin bref, il a pris la honte et c'est peut-être pour ça que par la suite je n'ai jamais été embêté, au contraire de certains amis)
Enfin, il y a bien eu quelques moments pas cool mais bon c'est de ce que j'estimais la vie courante d'une vie de collégien/lycéen/étudiant et je ne vasi pas m'en plaindre. Par contre il y a eu un épisode du collège qui est pour moi mon mauvais souvenir de ma scolarité
Fin des 80', début des 90' on habitait Limoges et j'étais au collège. J'étais plutôt bon élève, mais surtout très studieux. Je n'avais aucun problème avec mes profs, sauf en anglais. Je n'étais pas le seul, on était deux avec un pote. C'était d'ailleurs un de mes meilleurs amis et on n'était pas trop aimés par le prof d'anglais. Mon père me disait que c'était à cause de sa profession ainsi que celui du père de mon pote, et des aspirations politiques du bonhomme (Bah va expliquer à ton gosse que son prof est plus dur avec lui parce qu'il sait que ton père est militaire alors que lui est encarté au PCF, au point d'être une figure locale du parti et qu'il ne se gène pas pour critiquer publiquement l'armée...)
Bon bref, en cours on voyait bien que moi et mon pote on n'était pas traités de façon identique aux autres. C'était dans ses façons de nous répondre. En tous cas je sentais bien que si je me trompais je prenais des reproches un peu plus poussés que mes camarades.
Jusqu'à ce jour où M. Normand (c'était son nom) nous fasse faire un gros exercice. Ensuite on le corrige. Pour le corriger il se met debout à côté de moi, mais plutôt que de donner les réponses et que tout le monde corrige en même temps, il me dit de lire mes réponses, il donnera les bonnes pour tout le monde, et si je me trompe il me met une claqu à chaque mauvaise réponse
Vous imaginez à ma place... petit élève timide, respectueux de tous les profs et de l'autorité (même si c'était une tête de con), je n'ai pas une once de méchanceté, j'ai tellement peur que je n'ose pas dire non...
Ca a été le festival de baffes. Pas énormes, mais des baffes... Jeme revois au bord des larmes, je revois mes autres camarades, complètement génés en voyant ca...
Je me dis que maintenant j'aurais du me lever et aller voir la salle des pions pour leur expliquer, j'aurais du dire cela à mon père en rentrant (J'imagine quelle aura été sa réaction, si un jour ma fille me raconte un truc comme ca, j'y vais dès le lendemain et je défonce le prof... et pourtant je n'aime pas la violence mais si on touche un cheveu de ma fille je ne suis plus le même)
Bref, le petit collégien apeuré que j'étais n'a rien dit, a encaissé les baffes humiliantes, et a tout gardé pour lui. Les seuls au courant sont ceux qui étaient dans la salle de cours à ce moment là. C'est la première fois que j'évoque ce moment.
Un trentaine d'années après il y a prescription de toutes façons...
Quand j'étais en primaire, j'étais dans une école catholique privé. C'était très très rare, mais il arrivait avec une institutrice qu'il y ait des petits coups sur les doigts à certains élèves quand ils faisaient de grosses bétises. Mais pas ça... c'est de la violence gratuite. On ne mets pas des baffes à un élève parce qu'il s'est trompé dans un exercice alors qu'il est censé être là pour apprendre. Mais bon il devait nous haïr parce que nos parents étaient militaires et comme j'étais peut-être l'élève qui semblait le plus fragile et introverti...
Bref, c'est le souvenir traumatisant de ma scolarité. Les autres mauvais souvenirs ne sont que des moments de vie que tout le monde aurait pu connaitre (comme louper le bac de 4 points, prendre un râteau dans la cour devant tout le monde, ...), mais là c'était de la violence gratuite, par un prof, sur un élève gentil qui était trop timide et introverti pour se défendre...