Aux Etats Unis, l'état de Washington depuis 2020, puis la Californie à partir de 2027, le compost humain est une alternative à la crémation, l'embaumement ou l'enterrement pour les funérailles.
Un conteneur pour cercueil
Le corps est ainsi placé dans un conteneur avec de la paille, des copeaux de bois et de la luzerne. Tout cela accélère le processus naturel de décomposition du corps car l'humidité favorise le développement des bactéries. Tout cela pour 5500 dollars. L'entreprise précise que tout se décompose "même les dents et les os". Le conteneur passe par plusieurs étapes pour récupérer tout ce qui ne pourrait pas être biodégradable (plombages dentaires ou autres prothèses).
Au bout de trente jours environ, le corps du défunt peut être remis à ses proches sous forme de terreau. Cette méthode produit environ l'équivalent de deux brouettes, que les familles peuvent répartir dans leur jardin à la mémoire du défunt.
En Belgique, l'association Métamorphose milite pour l'autorisation de l'humusation. Elle propose en cas de légalisation un procédé similaire, qui durerait un an, à l'air libre dans un terrain sécurisé. Le corps du défunt serait déposé sur un lit de copeaux de bois protégé par une couche de feuilles mortes et de paille pour garder la chaleur dégagée par le mélange. En France, la question a été abordée en mars 2016 par Elisabeth Lamure mais ne semble pas encore à l'ordre du jour.