Le topic flipette (quand t'as eu la peur de ta vie)
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Le peur de ma vie ? Hum, je sais pas, peut-être l'an dernier quand on était sur la route des vacances, qu'un pneu arrière a éclaté, et qu'on a fait des tonneau à 130km/h un dimanche après midi de juillet sur l'autoroute A7 ?... J'étais avec deux de mes enfants, le copain de ma fille, et le chien dans le coffre...
Edit : je peux témoigner que quand tu es la tête à l'envers dans ta voiture défoncée, et que tu te demandes si derrière toutes les autres voitures vont s'arrêter à temps, il y a des secondes de ta vie qui défilent moins vite que les autres...
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La peur de ma vie, c'est la fois où, rentrant du boulot à 22h ( horaire à la con d'infirmière ),
une nuit d'hiver bien noire, j'ai été agressée par un homme. J'habitais à l'époque en banlieue dans le 94.
Par chance, un gars de la cité qui passait par là est venu à mon secours et m'a raccompagnée
jusqu'à la porte de mon immeuble, me voyant tremblante sur mes guiboles. -
Pour rebondir sur l'histoire des tonneaux à @Orabig j'ai moi aussi tenté l'expérience tonneaux sauf que c'était de mon plein gré et j'en ai été quitte pour non pas la peur de ma vie (on verra ça plus tard) mais pour une bonne frayeur et quelques bleus douloureux.
A l'époque j'étais un jeune blaireau. J'entends déjà vos murmures comme quoi c'est toujours le cas aujourd'hui et je ne l'accepte pas je tiens à le dire très clairement.
Quand t'es jeune conducteur tu as parfois la possibilité de passer des stages payants chépakoi pour payer moins cher ton assurance derrière. Machin truc 500 balles le stage, super rentable, ça comprends des sessions de haute voltige avec une caisse (souvent des daubes de Citroen), accélérer sur des plaques tournantes humides pour simuler des têtes à queues et rattraper la caisse, faire des sprints départ arrêté etc etc
Me voilà donc ce jour-là avec mon paquet de chips en bord d'aire d'autoroute vers Bordeaux. J'ai 19 ans, on est venu en bus des Deux-Sèvres. Y a des jeunes, des seniors, des sans-permis en quête de rachat, bref une belle flopée de gugus. Après un rapide breafing ou on me fourni les ustensiles collector du stage (stylo/porte-clé merdique) on passe 2/3 tests de percussion pour vérifier en gros si on est un peu con sur les bords ou si ça va. Moi ils m'ont dit que ça allait, que j'avais un bon équilibre air-sol et que j'étais lucide. Enfin ça c'était en théorie du moins.
Car une fois les chips dans le bide, l'après-midi allait être d'un tout autre calibre. J'ai la flemme de décrire toutes les épreuves Fast and Furious que j'ai faîte, sinon ça va être un pavé masterclass alors je vais allez à l'essentiel:
A un moment donné le type m'indique une AX de chez Citroen. Un véhicule pour un être humain de taille honnête. Un piège pour un être humain frôlant les 2 mètres. L'AX est pénétré par un tube en acier tout en profondeur et ce tube tourne sur lui même pour simuler des tonneaux. La force gravitationnelle et la courbure de l'espace temps jouent leurs effets à fond et l'AX se met à tourner comme une bétonnière. Mieux que Space Mountain. C'est l'attraction du stage. Tout le monde lève la main pour faire le con là-dedans. Moi j'me dis que y a rien de marrant à se faire éjecter de droite à gauche et que de la prévention orale suffira.
Je suis choisi. Je suis l'élite.
Le mec me file un espèce d'harnais-ceinture de sécurité chelou. Des lannières en cuir trop courte. Le bazar serre le corps, sans plus, vite fait. Le type est un pro, je ne m'en formalise pas. Le mec s'écarte, ferme la porte et dit un truc du genre "et maintenant Kourski la Tepu va s'envoler".
Je fais COUCOU à travers la vitre avec ma main aux spectateurs goguenards.Dés l'activation du mécanisme et une fois les tonneaux enclenchés, j'arrête de faire COUCOU à travers la vitre.
Les lannières se délitent, mes membres cognent contre les parois. Je sens bien un espèce de ceinturon me retenir. Mais il y a du jeu et mes bras, mes jambes cognent contre du métal. De plus je suis grand. Trop. Ma tête fracasse le plafond. J'ai la bouche grande ouverte. J'avale plein de petits cailloux et des mottes de terre qui étaient suspendus soit au plafond soit au sol en fonction de l'inclinaison du véhicule pendant les tonneaux. Ma petite voix fluette d'homme viril "on peux arrêter?" ne porte pas. Les spectateurs se marrent, ils pensent que je m'éclate ces cons. Enfin le tourniquet s'arrête. Je sors, j'ai mal partout. Mon bras gauche fait peine à voir avec du bleu, du rouge et toutes les couleurs primaires qui symbolisent la douleur.Le mec s'excuse platement et me promet une petite "surprise" qui fera plaisir à la fin de la journée/stage.
Quand on me parle de "surprise" pardonnez-moi mais j'ai toujours une âme d'enfant alors ça m'excite.
J'ai attendu 18h pour voir le mec me refiler une besace avec dedans des autocollants Axa Assurances et un poster géant sur la prévention par rapport à l'alcool.Dont acte.
Enfin bref ces quelques loooongues secondes m'ont fait prendre conscience que ce que j'ai vécu c'est du pipi de chacal comparé à la réalité. Mais suffisamment marquant pour avoir été réceptif à la réalité de la route et de la circulation. Je n'ai jamais eu d'accident grave dans ma vie et que Dieu me protège si cela arrive un jour, je ne veux pas être tenu pour responsable à cause de ma vitesse ou de l'alcool. J'ai toujours été quasi irréprochable à ce niveau là. (Sauf les petits excès de papa et maman style 5/10 km/h à la bonne franquette vous voyez).
Soyez le tous. Sans exception.
C'était la maxime de tonton Koursk.
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Quelques une de mes grosses frayeur, en scooter:
- un cheval au milieu de la route, de nuit, en pleine campagne
- une petite échappée et un cache cache
- un vol plané sur une voie ferrée en train de se fermer
En voiture, gros flip : - des travaux sur autovia, non signalé, de nuit et une voie réduite par des plots en béton à quelques mètres alors que j'etais sur la voie de gauche et que j'avais une file de camion roulant à droite. Vous avez déjà entendu le vvvvvviiiiooouuuuwwwww, moi oui. L'accélération et le coup de volant final m'ont retourné le coeur et le ventre.
Je me permets de poser par la même occasion une question aux papas mamans du forum.
Normalement je suis une flipette, un peu trop d'imagination mais inversement gros sang froid sur des situations périlleuses et légèrement addict aux sensations fortes. Depuis que j'ai les enfants punaise dès qu'ils sont avec moi je flippe pour un rien, c'est abusé. Alors la peur de ma vie, j'ai l'impression que c'est tous les jours avec eux. Par exemple si un de s'approche trop près (genre 1m et encore. c'est plus 2 ) du vide, j'ai le vertige. C'est hallucinant, je n'ai pas le vertige je l'ai jamais eu. Et ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autres. Ça vous fait pareil ou c'est moi? Bon je sais que tous les parents s'inquiètent mais de là à donner le vertige et puis dès qu'ils ne sont plus là, fini je retrouve mon "inconscience". -
@koursk Merci. J'ai ri et ça fait du bien ! (par contre c'est toujours sur tes malheurs , heureusement que tu n'as pas l'air trop traumatisé là et qu'il y a prescription)
"Dés l'activation du mécanisme et une fois les tonneaux enclenchés, j'arrête de faire COUCOU à travers la vitre."
Cette phrase m'a achevée. -
@want-wish Je vois très bien de quoi tu parles, et pourtant je n'ai pas d'enfant ! Je suis pétrifiée de terreur quand n'importe qui s'approche de trop près d'une rambarde, alors que pour moi-même je n'ai pas peur... Je crois que c'est parce qu'on visualise tout de suite l'accident potentiel et que l'image est insoutenable (en gros on préserve sa propre sensibilité quand on retient qqun qui s'approche d'un lieu dangereux).
Pas d'enfant donc, mais j'ai des élèves... Et c'est le must, les sorties par exemple (bon là vu le contexte depuis 1 an+, ça fait un petit moment), le stress est très intense dès que je les vois sur un trottoir ou sur un quai de métro.
Il y a quelques années, on a eu une alerte dans mon bahut parce que des types avaient été aperçus aux abords du collège avec des armes à feu (au final c'était des c... qui "s'amusaient" avec des fusils à bille ? -enfin c'était récréatif pour eux quoi, mais très stupides en pleine période d'attentats). Sur le coup, alerte générale, tous les élèves évacués dans la cour (loin de l'entrée), et on avait très peu d'infos donc il y a vraiment eu un moment de panique où tout était envisageable, yc l'intrusion d'individus armés donc.
Eh bien j'ai découvert ce jour-là que quand on est investi d'une mission (ici : veiller à mettre les élèves en sécurité, puis les rassurer par tous les moyens pour éviter toute crise d'angoisse ou pire), on se transcende complètement. Je n'ai pas le souvenir dans ma vie d'avoir autant fait abstraction de tout le reste qu'à ce moment-là, rien d'autre ne comptait que la sécurité de ces enfants. (Rien d'héroïque hein, surtout qu'il ne s'est rien passé au final, mais c'est très curieux comme sensation de réaliser que j'étais 100% prête à faire bouclier vivant).
Bref, je pense que pour des parents, cette sensation est naturelle, on ferait n'importe quoi pour éviter un accident à ses enfants, donc normal de stresser s'ils sont proches d'un danger ! -
Tu sais @shanna , tu peux regrouper tes posts et citer plusieurs personnes dans un même post, hein...
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@shanna Je t'en prie tout le plaisir est pour moi. D'ailleurs la citation que tu as extraite me fait remarquer que j'ai menti sans le vouloir. Happé dans le feu d'action de mon récit je viens de me rendre compte qu'il n'y avait pas de vitres dans ce bolide mais une simple ossature métallique ouverte aux 4 vents. Ce qui ne m'a empêché d'arrêter de faire coucou évidemment.