Je poursuis dans les topics Rap Français avec un rappeur que j'apprécie beaucoup :
C'est un artiste que j'ai découvert sur le tard, il n'y a pas si longtemps en définitive. On parlait rap avec un de mes petits frères (celui qui n'aime pas vraiment ça) et il m'a dit "Pour moi, le meilleur c'est Kery James" . Alors oui, j'avais bien entendu, déjà eu l'occasion d'écouter certains de ses titres mais de là à dire que je connaissais non.
Voilà curieuse comme je suis (une véritable fouine quand j'ai envie), je suis allée écouter plus sérieusement ce rappeur qui avait réussir à conquérir le coeur de mon petit frère chéri .
Alors bon je vous mets le lieu de sa page Wikipédia pour sa biographie, sa discographie ou autre chose. Moi je vais juste vous poster quelques unes de ses pépites (selon moi) et quelques textes qui me semblent être bons, poétiques, politiques, intelligents... Je crois qu'il n'a pas besoin d'éloges, ses textes parlent pour lui.
Si sa diction, son flow peuvent être repoussant pour certains, prenez peut être le temps seulement de lire ses textes... Pour moi, c'est seulement une fois que j'ai réellement écouté les paroles que j'ai apprécié sa voix, son style car ils sont percutants comme ces paroles.
Je commence avec
Courage
L'orage
La grisaille
Les cisaille
Il est naturel d'avoir peur, de là naît le courage
Comment rêver en couleur quand l'futur n'annonce que l'orage
Le bonheur que l'on bricole disparaît dans la grisaille
Que nos espoirs s'isolent de la folie qui les cisaille
Ensanglantées d'amertume, des journées de ténèbres
Aux aurores teintées de brumes, exhume des rancunes funèbres
Une chorale de sanglots, chantonne nos afflictions
Transporte nos fardeaux, fredonne nos désolations
La haine nous fait du pied, nous propose une danse
Mortelle et rythmée, au tempo de nos vengeances
Si les rêves de paix, sommeillent certainement en chacun
On peut perdre son humanité dans un labyrinthe de chagrin
Comment raisonner, face aux soldats de la démence
La peur nous fera prisonnier des ennemis de la clémence
Architectes de la destruction, maçons de l'horreur
Cultivateurs d'abomination, qui confondent beauté et laideur
Mémoire et aigreur, désir de justice et fureur
Tirent sur la foule des balles aussi aveugles que leur cœur
Plongés dans l'excès, noyés dans la vanité
Les plus ignorants se croient l'élite de l'humanité
Les folies de la colère, nous révèlent à nous-même
On n'sait c'que l'on tolère, qu'une fois face à l'extrême
Un seul tonnerre de violence, assourdit nos beaux discours
Et nous v'là prêt à jeter la France dans la guerre civile d'Eric Zemmour
C'est le jeu de la division, du commerce, de la terreur
Comment faire sombrer la Nation dans la déraison puis l'horreur
Des chefs d'orchestres sordides, instrumentalisent nos peines
De piètres cupides qui détestent plus qu'ils n'aiment
Ceux qui désirent l'affrontement, souvent ignorent sa réalité
Leur arrogance n'a d'égal que leur lâcheté
Ils soufflent sur des braises, planqués dans leur confort
Nous chantent la Marseillaise tant que la mort reste inodore
Ils pensent la guerre, mais ne porteront jamais le treillis
Quand on manquera de cimetières, ils fuiront le pays
Le laissant livré à lui-même, à feu et à sang
Derrière les couleurs du drapeau se cachent ces ennemis de la Nation
Semeurs de troubles, fourbes, névrosés
Cracheurs de venin au cœur sclérosé
Racistes décomplexés qui conceptualisent la haine
Mais même les Nazis, avaient leurs propres intellectuels
Tirons des leçons du passé, y a même pas 100 ans l'impensable est devenu vérité
Leurs paroles mettent des mots sur ce que leur cœur souhaite en secret
Ils n'se sentiront apaisés que lorsque les musulmans seront traqués
Lorsque les musulmans seront brusqués, persécutés pour leurs choix
Lorsque les musulmans seront parqués, exécutés pour leur foi
Ils veulent nous plonger, dans une guerre totale sans lendemain
En cela les terroristes et eux, poursuivent le même dessein
À bout d'souffle, la France est en apnée
Maintenant on s'rend compte à quel point précieuse est la paix
Faut-il perdre un bienfait pour en apprécier la valeur?
Faut-il s'approcher du feu pour en constater la chaleur?
Dans c'monde globalisé, Bagdad n'est plus si loin
Et nous n'avons qu'effleuré, l'horreur de leur quotidien
Brutal est le réveil, de nos années d'insouciance
Combien de peuples s'éveillent, chaque jour sous l'état d'urgence
Emplis de compassion, quand la terreur nous assiège
On a d'autres préoccupations, que de jouir de nos privilèges
De la Libye à la Syrie, ils reproduisent les mêmes erreurs
Leur politique extérieure nous fait saigner de l'intérieur
Expansion guerrière, à peine maquillée
Ambitions pécuniaires, sous couvert d'humanité
Condamnations arbitraires puis silences injustifiés
Utilisation vulgaire du concept de liberté
Pour la survie des vôtres, est-c'que la mort des autres est vitale?
Des frappes chirurgicales, ah bon? Sur un hôpital?
Comment condamner ici, tout en finançant là-bas?
Nous sommes otages de vos jeux de pouvoirs que vous faites passer pour des combats
Du sang sur les mains, du pétrole dans la rétine
Les prétendus droits humains, chaque jours ils les piétinent
Soutiennent ceux qui les combattent, combattent ceux qu'ils soutiennent
Démagogues bureaucrates, politique schizophrène (schizophrène)
La haine nous colle comme une ombre
Depuis qu'les faucons tirent sur les colombes
J'essaie encore de me montrer aimant
Un sain d'esprit gouverné par des déments
On n'a plus pied dans cette mer de sang
Nos désirs de paix nagent à contre-courant
La pluie a beau tomber sur les cœurs asséchés
On voit rarement fleurir les rochers
La paix n'est qu'un cessez l'feu
Car certains rient de c'qui nous émeut
Pendant qu'les fous tailladent des innocents
Je m'évade dans le sourire d'un enfant
Chacune de nos nuits attend son soleil
Faut-il que l'on meure pour quitter le sommeil
On n'a plus l'choix et il me semble
On doit vivre ou mourir ensemble
Persuadés d'avoir du vécu,
Chacun de nous pense posséder le monopole de la souffrance,
On aborde fièrement nos cicatrices et on n'aime à rappeler à quel
Point nos vies sont triste et cruel,
La suite des paroles ci-dessous
On est le nombril du monde et tous prétendent avoir grandi à l'ombre
Du bonheur,
On s'fait notre ciné dans le vacarme de nos plaintes y'a tant de gens
Qu'on entend même plus pleurer tu sais on n'souffre pas qu'en
Banlieue partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux, même dans les beaux
Quartiers des sourires sont des masques, on achète pas le bonheur sans
Qu'un jour le temps nous démasque. la détresse n'a pas de
Couleur, réveille toi! sous combien de peaux blanches se cache la douleur
Chacun ses secrets, emmuré dans le silence,
Ces hémorragies interne qui nous font pleurer en silence .
X2
Tu peux souffrir sans v'nir de la banlieue,
Partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux
A chacun sont ghetto,
Chacun porte son fardeau,
Tu peux grandir à l'air libre, mais comme derrière les barreaux .
Mal être chronique, nos douleurs qu'on traine, On espère qu'elles
Disparaissent mais en fait elle hiberne, dans les vers de nos plaie, mon
Cœur la renferme, cet'une peine sans sursis, à vie c'est du ferme,
Et on s'cache pour pleurer, si on sourit au monde c'est en espérant le
Leurrer parce qu'au fond qui peut réellement savoir c'qui nous tue et
C'que l'on est, les gens se contentent de c'qu'on parait, pas vrai
Souffrir sans pouvoir le dire c'est pire, moi j'ai encore la chanceDe l'écrire, alors je chante pour celles et ceux qui meurent de leur
Vivant dans des drames silencieux, boulémies de douleur, anorexie de bonheur
Tous chantonnes leurs vie en rémineur même mineur .
Chacun ses secrets, emmuré dans le silence, ces hémorragies interne qui
Nous font pleurer en silence
X2
Tu peux souffrir sans v'nir de la banlieue,
Partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux
A chacun sont ghetto,
Tu peux grandir à l'air libre, mais comme derrière les barreaux .
Ne crois jamais être le seul à pleurer de quoi inonder le sol,
Certains enveloppent leur tristesse dans'un un linceul mais seul il finissent
Pleureur comme le saule, écoutes battre les cœurs, ils font Boum - Boum
Au rythme des peurs, Boum - Boum chacun porte son fardeau, des cœurs
Gèlent et prennent les faux semblant comme manteau, quand d'autres se
Repli dans la violence, se cache derrière l'arrogance, traduises leur
Tristesse par l'insolence, les gens cachent leurs douleurs, s'tiennent
Debout comme des arbres mais leurs branches sont d'argiles, du cristal
Sous du marbre, les blessures mortel sont celles qu'on peut confier si
On se sent asphyxié c'est qu'on tente de les étouffer, chacun ses
Secrets, emmuré dans le silence, ces hémorragies interne qui nous font
Pleurer en silence
Tu peux souffrir sans v'nir de la banlieue,
Partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux
A chacun sont ghetto,
Tu peux grandir à l'air libre, mais comme derrière les barreaux .
Paris on pleure en silence, New-York on pleure en silence, Kinshasa on
Pleure en silence...
Charles aznavour]
Les rappeurs et les slammeurs écrivent merveilleusement notre langue
Je dois dire que le, le leader de tout cela, celui qui émerge en tête, c'est Kery James
Et vous allez l'entendre, écoutez surtout attentivement les paroles
Comment c'est beau et comment c'est Français
[Refrain
J'noircis des feuilles blanches à l'encre d'ébène
À l'encre de mes peines
Je m'époumone sous la fureur du vent
Mes mots s'envolent comme des nuages mouvants
On me tue chaque jour dans la langue de Molière
Je rends chaque coup dans la langue de Césaire
Pour être noir, je chante ma solitude
J'habille désespoir que l'aube dénude
Je m'inspire de feuilles mortes aux couleurs d'automne
Ma poésie naît où l'été s'endort, quand l'hiver chantonne
Puisqu'écrire c'est oser, j'ose sans demi-mesures
J'ai des souvenirs pourpres, à en faire rougir l'azur
J'viens de tour de ciment, à perte de vie
Cimetières d'illusions où se terrent les envies
Quand les lendemains ne font même plus de promesses
Mourir à vingt ans peut te sembler romanesque
À traîner le jour, j'ai vu naître la nuit
On a longtemps cru que vivre, c'était tuer l'ennui
L'égalité, j'ai cru la voir en silhouette
Ce soir où la pauvreté pointa un flingue sur ma tête
[Refrain]
J'noircis des feuilles blanches à l'encre d'ébène
À l'encre de mes peines
Je m'époumone sous la fureur du vent
Mes mots s'envolent comme des nuages mouvants
On me tue chaque jour dans la langue de Molière
Je rends chaque coup dans la langue de Césaire
Pour être noir, je chante ma solitude
La suite des paroles ci-dessous
J'habille désespoir que l'aube dénude
Jugé sur mon teint, j'écris à l'instinct
J'ouvre les bras au monde mais seule la peine m'étreint
Alors sourire forcé, je n'serai jamais français
Ici les fils de colons ont peur d'être grands remplacés
Au soleil levant s'éteindront mes jours
Il la feront sans moi la guerre civile d'Éric Zemmour
Peur des différences, ou panique sanitaire
Les moutons masqués trouvent la dictature salutaire
J'mène une vie de bohême, je m'émancipe en lettre
Je n'attends pas qu'on m'aime, j'exige qu'on me respecte
À chaque instant je meurs, je ne suis pas grand chose
Peut-on rendre le monde meilleur en semant des pétales de proses ?
[Refrain]
À l'encre d'ébène
À l'encre de mes peines
Je m'époumone sous la fureur du vent
Mes mots s'envolent comme des nuages mouvants
On me tue chaque jour dans la langue de Molière
Je rends chaque coup dans la langue de Césaire
Pour être noir, je chante ma solitude
J'habille désespoir que l'aube dénude
Noir
Noir
Noir
J'suis souvent d'humeur noire
J'ai des idées noires
Parfois je broie du noir
Ma poésie est noire
J'suis souvent d'humeur noire, noire, noire, noire
J'ai des idées noires, noires, noires, noires
Parfois je broie du noir, noir, noir, noir, noir, noir, noir
Ma poésie est noire