Pierpoljak, né Pierre-Matthieu Vilmet le 7 septembre 1964 à Paris, est un chanteur français de reggae.
Originaire de la banlieue parisienne, il commence, en 1977, âgé de 13 ans, dans la musique en tant que batteur au sein d’un groupe punk, Samu 921, et fait partie de la première bande de skins de France, les skinheads de la Bande des Halles où on le surnomme Pierrot le Fou
Ce groupe antifasciste était connu pour ses rixes avec des néonazis. De ce passé trouble, qu’il évoque peu, va naître une légende urbaine faisant de lui un ex-bonehead (skinhead d'extrême droite).
« On n’a jamais été des fafs, se défend le chanteur. Le chef de la bande il s’appelle Fareda Jussef, c’est toujours mon pote, c’est un reubeu de Nanterre. On avait Albert, différents Feuj, chinois, renois… Nous notre truc c’était les geoi-bour. « On va casser du geoi-bour », « tout casser le mobilier, les trains »… »
Source Les Inrocks
En 1979, à 15 ans, il s’installe à Londres, berceau de la culture punk, retrouver les groupes qu'il adule alors, comme Sham 69 ou les Sex Pistols et il loge dans un squat à Stockwell.
Au fil de ses rencontres au sein de la communauté Jamaïcaine installée là bas, il prend passion pour le Reggae et se laisse pousser des dreadlocks.
Après un séjour aux Caraïbes et anecdotiquement en prison, il revient en France en 1988 et intègre le Blues Party Sound System avec d’autres artistes (Saï Saï, Tonton David, Daddy Mory, etc.) et va durant de nombreuses années se produire sur scène sous le pseudo de Peter Braada.
En 1995, alors âgé de 31 ans, il s'installe dans la Nièvre, à Clamecy avec sa femme et ses trois enfants. Il prend le nom de scène Pierpoljak et commence alors l’écriture de son premier album qu’il enregistre chez lui avec ses musiciens.
Il trouve les moyens de produire son album chez Barclay intitulé Pierpoljak où figure des titres comme Le Nouveau Blaze, La Music ou Annie
Il est approché un an plus tard par Clive Hunt (producteur Jamaïcain de Peter Tosh, Les Wailers ou Jimmy Cliff) qui l'emmène en Jamaïque pour lui présenter le batteur Leroy Horsemouth Wallace (son idole batteur de Burning Spears ou Max Romeo), le guitariste Earl Smith (bras droit de Bob Marley), le bassiste Erol Flabba Holt et le saxophoniste Dean Fraser. Ensemble, ils réenregistrent et réarrangent le premier album de Pierpoljak dans les studios Tuff Gong de Bob Marley à Kingston.
Il sera réédité six mois plus tard sous la forme d’un double album intitulé Tracks and Dubplates. Il réunit son premier album, réintitulé À la Campagne, et le second réintitulé En Jamaïque.
Pierpoljak va alors connaître une ascension fulgurante et un succès qui reste aujourd’hui encore inégalé pour un artiste reggae français. Il reprend le chemin des studios, toujours à Tuff Gong en Jamaïque, début 1997, afin d’y enregistrer son troisième opus, Kingston Karma.
Outre les grands succès Je ne Sais pas Jouer et Pierpoljak, d'autres comme La Poule aux Oeufs d'Or ou A l'Intérieur connaîtrons un franc succès
Deux ans plus tard, en 2000, sort son quatrième album solo, Je fais c'que j'veux. Troisième album enregistré dans les studios Tuff Gong et qui rencontreras un succès similaire à celui de son précédent album solo.
Levez-vous, Dépareillé et Maman en sont les morceaux les plus marquants
Après de graves problèmes de santé le contraignant à abandonner sa tournée, il tombe peu à peu dans l'oubli et devient même boycotté au fur et à mesure que la rumeur le traitant d'ancien facho prend de l'ampleur.
Il fera un retour en 2010 avec Je ne blesserai personne
Désolé Hornet, Sardou c'est pas encore pour ce coup-ci. Référence du Reggae Français, j'apprécie tout autant qu'un bon petit Bob pour un moment de détente privilégié.
Merci Pékah pour tout ça