Décris-moi un mouton
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@Kachina : voici une histoire, fictive, un peu beaucoup ou pas du tout .
Axelle déambulait maintenant, mélancolique, dans la maison familiale vidée de tout son contenu, cette maison où elle avait passé tous les étés de sa jeunesse : ils n'avaient été que chaleureux partages dans la joie et le bonheur de tous s'y retrouver. Toutefois, il restait encore le grenier à débarrasser. Il avait tant servi de terrain de jeu pour d'innombrables parties de cache-cache avec frère, soeur et cousins.
Elle décida de prendre le temps de le fouiller pour y récupérer peut-être quelques derniers objets à valeur plus sentimentale qu'utilitaire.
En y pénétrant, l'obscurité qui y régnait et l'odeur de poussière confinée la ramena instantanément à l'année de ses 14 ans : cet été-là, elle se cachait encore avec son cousin Philippe car elle avait toujours peur du noir bien qu'elle ait quitté l'enfance peuplée la nuit de tous ses monstres.
Ils se mettaient derrière un paravent, si joli avec ses motifs chinois peints sur un tissu dont elle aimait le contact soyeux : quel dommage de l'avoir abandonné ici, oublié de tous.
Il masquait un ancien sofa que les autres dédaignaient, arguant qu'il était farci de bestioles du genre qui piquent méchamment. Ils n'en avaient cure, l'endroit était confortable pour attendre d'y être dénichés par le traqueur désigné. Et pour eux, l'attente était longue, pour leur plus grand plaisir.
Car un certain jour et depuis, en l'enlaçant tendrement comme il le faisait à chaque fois, il avait osé l'embrasser : c'était pour elle la 1ère fois qu'un garçon lui faisait découvrir les french kisses comme on dit.
Oh, combien elle avait aimé le contact de ses lèvres aussi douces que du velours, de sa langue qui caressait voluptueusement la sienne en tous sens. C'était doux, chaud et humide...tout comme, elle le savait pour l'avoir par elle-même déjà exploré, l'endroit le plus intime de son anatomie dans lequel elle ressentait alors de délicieux picotements.
Elle sourit à l'évocation de ce très sensuel souvenir : depuis ce fameux jour, ils avaient moult fois renouvelé l'expérience, mais Philippe n'était jamais allé plus loin, plus bas, bien en dessous de ses seins dont il savait, par ses attouchements, en faire durcir les pointes. Ce n'était pourtant pas l'envie qui leur manquait à tous les deux, mais bien et le temps et l'assurance de ne pas être découverts au beau milieu de leurs jeux interdits.
Elle se mit à rire en se rappelant dans la foulée le conseil que sa grand-mère à l'époque lui prodigait : " ma chérie, jusqu'au nombril, c'est permis, en-dessous, interdit...pour ne pas te retrouver avec un polichinelle dans l'tiroir ! ". -
Ainsi, l’histoire d’Alice était terminée.
Apolline, les yeux posés sur l’ultime point, ne parvenait pourtant pas à refermer le livre. Et comment l’aurait-elle pu alors que le récit semblait à ce point incomplet ?Debout, dans le vestibule de la maison désormais vide, Apolline laissa échapper un soupir. Les déménageurs avaient quitté les lieux, juste pour un moment. Ils reviendraient ; bientôt. Alors, ils s’attaqueraient au grenier.
Alice avait vécu simplement, refusant toujours de s’encombrer de ce qu’elle considérait comme étant inutile. De ce fait, elle avait traversé son existence sans regrets ni remords et sa maison avait toujours été le reflet de cet état d’esprit, meublée uniquement de l’essentiel. Et pourtant, sous les combles, il y avait une pièce que les déménageurs avaient qualifié de grenier.
Intriguée, Apolline avait gravi l’étroit escalier. Curieusement, les marches ne semblaient plus si haute et l’ascension n’était pas aussi rude que dans ses souvenirs. La sensation rugueuse du papier peint sous la pulpe de ses doigts était la même, cependant. En haut des marches, un malaise la saisit. Ses yeux butaient sur le mur vide, à la recherche d’un tableau qui n’était, évidemment plus là. Elle finit néanmoins de pénétrer sous les combles, dans une lumière trop vive qui dégringolait des vasistas désormais dépourvus de rideaux.
Apolline entra dans la pièce qui avait, longtemps, servi de chambre d’appoint et ne put s’empêcher d’inspirer profondément. L’odeur de la poussière récemment soulevée s’imposa aussitôt, en même temps que le doux parfum de lavande évadé d’un bouquet fantôme. Apolline laissa à la vague de nostalgie la liberté de venir déposer quelques souvenirs à ses pieds avant de refluer doucement. Un doux sourire aux lèvres, elle acheva de traverser la pièce, se dirigeant résolument vers un pan de mur qui semblait s’être mis à bailler.
Une ficelle lestée d’une petite bille de bois pendait juste derrière le seuil. Apolline exerça une légère traction et une lumière chaude fit sortir la petite pièce de l’ombre. En termes de taille, on était plus proche du débarras que du grenier. Il ne contenait d’ailleurs qu’une seule et unique valise. Vieille, la valise. Mais visiblement encore en très bon état.
Timidement, Apolline s’avança avec, au cœur, une joie nouvelle. L’histoire d’Alice était terminée, oui, mais Apolline, manifestement, n’en avait pas tout à fait terminé la lecture.
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@Artelise Et maintenant, je me demande ce qu'il peut bien y avoir dans cette vieille valise, le mystère restera-t-il entier ?
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@Coyotito Narnia moi je dirais
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@Hilda-Van-Holp ou Jumanji !
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D'un claquement sec, Noah referma le rabat de sa tablette. C'était fait il avait tout listé. Il savait ce qu'il allait faire de la maison de Mémé Christine. Ce cottage de campagne dont il avait hérité. Christine s'était éteinte paisiblement à l'âge de 92 ans. Une belle vie. Qu'elle avait choisi de terminer en maison de retraite avec ses amis pour "continuer à bien rigoler" comme elle disait. Il lui arrivait de retourner chez elle quelques périodes dans l'année. Surtout à Noël où famille et amis continuaient à se réunir.
Si Noah était triste de la disparition de sa grand mère il n'en était pas peiné. Elle s'était préparée elle et son entourage au grand départ qui se rapprochait de plus en plus. Parce que "tu comprends mon Nounou, il y a un moment où il faut savoir dire au-revoir".
La maison témoignait d'une vie pleine, avec ses joies et ses peines. Elle était claire, aérée et les meubles étaient du même acabit. Rien de surchargé, ou de trop ancien. Christine aimait bien rester dans l'ère du temps.
En soupirant, il regarda la cheminée blanche à côté de laquelle trônait la sapin de Noël chaque mois de décembre. Tiens d'ailleurs où étaient elles les décos de Noël ? Noah cru se souvenir que Olivia (sa cousine) les avait rangé dans le grenier en janvier. Il n'aurait pas été étonné que, elle aussi, souhaite récupérer des souvenirs. Aussitôt il s'en voulut de ne pas l'avoir invitée à venir avec lui.
"Ce n'est que partie remise".
A pas impatients il se dirigea dans le couloir et tira sur une ficelle à laquelle un grelot était accroché. Un léger tintement suivi d'un lourd grincement, puis l'escalier du grenier se déploya. Il monta les marches quatre à quatre. Aussitôt un parfum d'intérieur type vanille mêlée à l'odeur de la poussière vint lui chatouiller les narines. Sa main rencontra l'interrupteur...
Et la lumière fut !
- Wahouuu !
Des fauteuils rouges, regardaient une estrade vide qui semblait avoir beaucoup servi. Et en arrière plan, de lourds rideaux bordeaux, bordés de franges dorées cachaient une partie du grenier/salle de spectacle. Fébrilement il les ouvrit et aussitôt il tomba sur une penderie où des costumes de scènes flamboyants et plastiqués dans des housses étaient pendues. Non loin de la se trouvaient les fameuses décorations de Noël. Et à côté un secrétaire avec une petite clé. Lorsqu'il l'ouvrit il découvrit peut être une centaine de livrets de spectacles. Des albums photos accompagnaient le tout.
Comment avait-il pu oublier la vie d'artiste de Mamie Christine ?
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Pépé, pendant que tu vas cueillir les artichauts, je monte à l'étage voir si tout est bien descendu...
Et pépé s'en va avec son panier sous le bras, ses artichauts violets l'attendent.
Pendant ce temps, je monte au grenier. Enfin, pour être exacte, j'entre d'abord dans la chambre. J'y dormais chaque soir lorsque j'étais en vacances chez Pépé et Mémée. Et de cette chambre on accède ensuite à la partie grenier, isolée seulement par des cartonnages.
La chambre est bien vide, plus qu' un bon coup d'aspirateur à passer. Je pousse la deuxième porte : le grenier est vide aussi... Il ne reste plus rien de mes souvenirs de petite fille. Comment vous expliquer ce creux en moi tout à coup ?
Le soleil donne par le vasistas...
La poussière brille dans le faisceau doré.
Mes oncles ont tout vidé. Avec le coeur lourd aussi, je m'en doute.
Alors je m'assois sur le plancher.
Là où, il y a une vingtaine d'années, il y avait un vieux lit qu'on avait recouvert d'un drap, ma cousine et moi.
Et tous les étés, on passait au moins une fois par jour dans ce grenier pour se plonger dans une des bandes dessinées qu'elle avait apportées de la Pugeole. C'était notre refuge, on avait même le droit de sauter sur ce vieux lit !
Le soir j'entrais dans le grenier pour prendre mon livre en cours. Mais je refermais vite la porte et en tirais le loquet !
J'avais le droit de lire au lit, chez ma mémée.
Et quand je fermais ma veilleuse, il n'était pas rare que je commence à entendre le huhulement de la chouette. Cette petite chouette qui avait
pris ses quartiers dans un des peupliers qui longeaient le chemin de la maisonnette.
Et puis, il y avait aussi le passage du train. Là, je savais qu'il était temps de dormir. -
Satan descendit du train encore bouleversée par la sieste qu'elle a prise au cours de son voyage. Elle se sentit ridicule, ses compagnons de wagon plus précisément ceux qui connaissent son nom la regardèrent étrangement.
Son cousin l'a déposée devant la maison qu'elle a hérité. C'était une vieille maison. Elle se baladait dans les nombreuses chambres, elle se finit devant une porte qui conduisait ,sans doute , à un grenier . Elle n'était pas fan de grenier mais comme quoi la curiosité , elle ouvrit la porte et descendit les marches en bois, certains crissaient , d'autres étaient cassées et elle se trouva obligée de sauter .
Enfin dans la cave il s'est avéré qu'il n'avait pas été vidé il y'avait tellement de trucs mais ce qui a attiré son attention était un grand coffre . Il était foncé mais elle ne sut dire si c'était du bleu ou du noir elle fixa sa torche et força la serrure .
La première chose qu'elle a vu était une photo de sa famille et elle sentit une haine muette lui monter dans la gorge. Elle ne put s'empêcher de remonter dans un passé noir et légèrement flou .Dix ans auparavant, elle s'en souvenait comme si c'était hier; un conflit familial s'est déclenché et en raison de son nom elle fut condamnée .Cette tragédie avait laissé une cicatrice ineffaçable en elle, des images défilèrent des membres de sa famille: des cousins, des cousines ,des sœurs ,des frères qui ont eu contrairement à elle des vies normales ,des enfant ,des maries ,des femmes; c'est drôle elle n'avait eu que dalle, euh et une maison vide avec une cave pleine de trucs qui ne font qu'aggraver sa situation.
Elle retourna au coffre et ses yeux tombèrent sur une cartable qui lui appartenait quand elle n'avait que 5ans .curieusement elle ignorait qu'elle existait encore ;Elle l'ouvrit et vit es cahiers d'école .Les larmes aux yeux elle découvrit ses dessins pleins d'espoir ,de vie ,et d'une innocence qu'à présent l'avait perdu .Tout ce qui restait d'elle c'était un monstre ,un diable tuant doucement cette enfant qui attendait un amour et une attention qui n'étaient jamais venus .Elle trouva ses peluches à qui elle avait promis un paradis imaginaire .Elle étreignit la cartable et pour la première fois en 7ans elle pleura pour de vrai, la quarantaine presque et elle pleurait tous les larmes de son corps
_"non je suis toujours à tes cotés" dit une voix intérieure "je suis là pour toi "
Satan et pour la première fois en 7ans éclata d'un rire, bizarre, rauque et effrayant ,en apercevant que ,réellement , elle était seule mais à cet instant quelque chose était ravivée en elle mais c'était loin d'être l'innocence au contraire c'était le satanisme .
Elle se lèverait comme une lune rouge sang, elle savourerait chaque instant de sa vie, et si quelqu'un essayera de l'arrêter elle jouerait avec sa tête le football sur Mars, elle mangerait ses yeux au petit déjeuner et elle donnerait son foie à son chat à la place du Salami.
Elle se leva, porta le sac sur son dos et sortit, sur la route elle vit un homme dan la quarantaine, il la regarda en souriant ,"bonne cible " pensa-t-elle
_coucou beau-gosse t'es occupé, ou bien on dine ensemble?" proposa-t-elle
_" absolument libre, bella paloma blanca" assura l'homme d'un ton enjoué semé d'un accent Espagnole -
Pauline regardait tout autour d’elle. Au milieu de la grande pièce vide, elle semblait perdue. Plus rien qui lui rappelle quoi que ce soit.
La cuisine, les chambres, le séjour, le petit salon, tout avait été débarrassé, même la table en bois et les vieilles chaises de la grande terrasse avaient disparu, les pots de fleurs, les cadres, tout, absolument tout. Mamy Jeanne avait fait le vide avant de partir vivre aux USA il y a 14 ans déjà. Une lubie soudaine. Et depuis la maison était restée comme ça. Puis Mamy Jeanne était partie pour son dernier voyage, et Pauline se retrouvait héritière de la maison où elle avait passé de si bons moments avec sa grand-mère, qu’elle n’avait plus revue depuis, juste quelques conversations par téléphone, c’est tout.
- Nous allons monter voir le grenier ?
Pauline se retourna et acquiesça et, accompagnée de son amie Sandra, elles montèrent l’escalier qui se trouvait tout au bout du couloir. Un petit tour de clé, et la porte en bois s’ouvrit. Une fenêtre située sur la gauche permettait à la lumière d’entrer. Et là… tout était en place. Deux grandes armoires, des cartons, une malle qui devait avoir au moins 300 ans… Pauline se rappela alors toutes les fois où elle était montée se cacher dans ce grenier où elle aimait tant regarder tous ces objets bien rangés et poussiéreux. La vieille pendule était toujours là, la lampe à pétrole aussi, la commode aux tiroirs remplis des vieux vêtements de son grand-père, ses lunettes, son chapeau, et son vélo, oui son vélo noir était dans le grenier.
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Qu’est ce que tu vas faire de tout ça ?
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Je ne sais pas répondit Pauline en ouvrant le tiroir du milieu d’un petit meuble noir qui était habituellement dans le séjour. Et soudain elle poussa un cri de surprise.
Et soudain elle poussa un cri de surprise. Là se trouvaient son livre d’école pour apprendre à lire, un petit cahier où Mamy Jeanne lui faisait tracer les lettres de l’alphabet et des chiffres… Mais la surprise fut quand elle ouvrit les portes du meuble, elle poussa un cri de joie, tous les livres de contes de fées de sa grand-mère étaient là aussi, elles les avait tant lus et relus, Blanche Neige, les malheurs de Sophie, de beaux livres anciens, et surtout une poupée, sa poupée Annie, ainsi qu’un ours en peluche.
Les larmes aux yeux, au comble de la joie et de l’émotion, serrant la poupée dans ses bras, Pauline murmura : « merci grand-mère ».
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@Les-Plumes
Désolée , je vous l'avoue sans honte , je vous ai un peu oublié , j'ai délibéremment pris mon temps d'où ce message tardif.
Faut dire que mon emploi du temps a été un peu bouleversé parce que j'ai bossé hier . J'ai donc , sans scrupule, décidé de savourer mon dimanche . J'avais commencé un texte et puis j'ai donné priorité à d'autres choses (farniente, TV, lecture, cuisine etc..) Ainsi va la VIE , simple, compliquée, passionnante, effrayante, belle, moche .... on l'aime, on la déteste, on ne la comprend pas toujours , mais on y tient .VIE , sera le mot que je choisis pour ouvrir cette nouvelle édition et il m'amène tout droit vers cette jolie citation de Jean D'ormesson
" Entrer dans ce monde est un mystère,
En sortir est un mystère.
Et l'entre-deux, que nous appelons la vie, est encore un mystère. "Je vous laisse décider de la suite
Belle fin de soirée à tous et bonne nuit .
On se retrouve demain .
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Le mot que je propose aujourd'hui : honneur
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je vais proposer le mot "voyage".
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Je propose le mot : expérience
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Ce sera revoir
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Gastronomie
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@Les-Plumes
Bonjour
On attend encore un peu si vous voulez bien pour la récap
@Coyotito je me permets de te poker car même si tu n’as pas encore le p’tit déclic pour scribouiller avec nous, tu peux aisément proposer un mot à la liste . C’est avec plaisir
Je vous souhaite une belle journée. On se retrouve sous peu .
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@Les-Plumes
Comme promis, voici les 6 mots récoltés
Vie - honneur - Voyage - Expérience - Revoir - Gastronomie
Top départ et en musique tiens ! Je viens de l'écouter, elle tombe à pic . Quelle folie cette vie!
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@Kachina c'est noté !
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A défaut d'écrire (ce qui sera possible plus tard) je peux proposer le mot "valise".
Au plaisir de vous lire ! -
@Kachina a dit dans Décris-moi un mouton :
@Les-Plumes
Comme promis, voici les 6 mots récoltés
Vie - honneur - Voyage - Expérience - Revoir - Gastronomieet on ajoute donc le mot proposé par @coyotito : VALISE