@Kachina
Alors, on n'attend pas Patrick Melodia ?
Autrement dit :
Et le mien, on s'en fiche ?! XD
Pour la peine, ce sera... vitesse.
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@Melodia pour ma punition je me suis mis à fond et 3 fois d’affilée le refrain « marre de cette nana là » et toc !
Non mais c’est vrai quoi ! J’oublie toujours qq chose ou qqun(e)
Toutes mes excuses@ayamé on saura pas ou alors en cours de route . Là je lance la récap sans quoi on va prendre du retard
Allez ! C’est parti
Vitesse - Invité(e) - Complicité - mécanisme - faculté - rugueux - déracinée - Thé - paradis - innocence -
Sont pas mal ces mots, vraiment pas mal .
Papier, stylo, vite Au boulot au boulot …
A très vite
| dernière édition par Kachina Réputation: 23365 | Messages: 16125 -
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Pour faire plaisir à @Hilda-Van-Holp , je donne suite à la précédente histoire, avec la dame élégante du train pendant la dernière guerre :
Je m'appelais Alexandra Victoria Louise Harpstorp, ou plus simplement Lady Harpstorp. J'étais londonienne de naissance mais les exigences de mon rang m'ont obligée à faire des études supérieures à Cambridge.
Si loin de mes parents, je me sentais comme déracinée, j'étais si jeune et pleine d'innocence. Dès lors que je fus diplômée, au bout de quelques années, je pus choisir une faculté de médecine, bien que l'avis parental ait été rugueux dans son expression.
La guerre a éclaté, brisant une partie de mes espoirs. Et alors que l'hiver commençait, je fus invitée à Londres par un ancien camarade d'étude avec lequel j'avais éprouvé quelque complicité, tout en restant sage malgré tout.
Je devais prendre le train du soir, j'ai craint à un moment d'arriver en retard à la gare, le mécanisme de ma montre ayant décidé de se mettre au repos ! Mais il n'en fût rien, et je me suis retrouvée dans ce compartiment à devoir cotoyer soldats et ouvriers, ce train n'avait pas de première classe. J'ai dû prendre mille précautions pour que ma robe et mon manteau ne soient pas tâchés par ces gens.
Pourquoi ce soldat me regardait-il ainsi ? Ses insignes d'uniforme m'apprennaient qu'il était français, d'où son manque de discrétion sans doute. Et brusquement, le train s'est arrêté, le ciel s'est illuminé de tirs de DCA, les allemands nous bombardaient.
Je me souviens de cet éblouissement, du souffle brûlant qui m'a jetée dehors avec une vitesse inouïe avant de retomber au sol. Et ... mais c'est moi que je vois allongée dans l'herbe, mon beau manteau, ma jolie robe brûlés, tâchés de sang !
Et voilà ce français justement qui arrive en boîtant, il se penche sur mon corps et me prend la main. Il pleure, jure qu'il me vengera. Finalement, c'était un gentleman.
Hélas monsieur, nous n'aurons pas davantage l'occasion de faire connaissance, mais qui sait ? Dans quelques années, vous et moi prendrons peut-être le thé au paradis. J'y vais, la lumière m'attend.| dernière édition par Un Ancien Utilisateur Réputation: 0 | Messages: 0 -
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@Kachina Merci pour ces compliments, ils me touchent. J'ai voulu le plus possible trouver une personnalité, un vécu et un nom à cette dame du train, et expliquer sa présence dans le même train que le mécanicien français.
Curieuse impression en tant qu'homme de s'imaginer dans la peau d'une lady anglaise ! -
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@Kachina a dit dans Décris-moi un mouton :
@Melodia pour ma punition je me suis mis à fond et 3 fois d’affilée le refrain « marre de cette nana là » et toc !
Non mais c’est vrai quoi ! J’oublie toujours qq chose ou qqun(e)
Toutes mes excusesAh oui ? Ben ça reste encore du Patriiiiick ! On est dans le thème
Excuses acceptéesEt d'accord avec toi pour le texte de @Katorz : bien écrit, saisissant, émouvant...
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Il ne supportait plus sa vie monotone, trop bien réglée, trop bien protégée dans sa bulle de confort.
Il avait maintenant perdu l'innocence de ses 15 ans, cet âge où il avait la faculté d'oser tous les rêves les plus fous.
Il ne vivait pas non plus un enfer, certes pas et même très loin de là, mais plus rien n'avait un goût de paradis. Le sentiment de joyeuse complicité avec son environnement s'estompait lentement tant il se sentait devenir comme un automate, accomplissant ses différentes activités selon une routine bien rôdée.
Tout en sirotant son thé noir façon thai avec un nuage de lait, c'est celui qu'il apprécie le plus ( oui, un homme peut aimer le thé au lait, pas de cliché s'il vous plaît ), il méditait : quel mécanisme mettre en place pour retrouver enthousiasme et émerveillement, comme lors de son adolescence ? Etait-ce possible seulement ?
Il avait bien pensé que déménager dans un autre département pour découvrir de nouveaux horizons pourrait être une solution. Mais cela lui semblait trop rugueux de se retrouver déraciné, alors qu'en y réfléchissant bien, il réalisait que sa vie était somme toute très agréable ; il ne lui manquait qu'un petit quelque-chose pour pimenter sa vie.
Il en était là de sa réflexion quand sa compagne l'appela sur son portable.
" J'héberge depuis peu un invité de marque dans mon petit nid douillet, un petit ange pour l'heure asexué, mais il deviendra bientôt un vrai petit d'homme. Je sais que tu seras pressé de le serrer sur ton coeur, mais il va devoir prendre son temps et dans son intérêt, ne pas confondre vitesse et précipitation ".
Il bondit illico de joie : voilà ce qu'était ce petit quelque-chose qu'il lui fallait : un enfant qui tiendrait sans aucun doute plus du diablotin que de l'angelot.
" De quoi bien remplir mon coeur et mon esprit, bref, de quoi bien remplir ma vie ", se dit-il les yeux embués par l'émotion. Lui vint alors en tête une chanson qu'il lui chanta derechef au téléphone :
" du ventre plat au ventre rond, y a eu l'espace d'un frisson...".| dernière édition par ayamé Réputation: 14914 | Messages: 11175 -
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@Katorz Bravo ! tu as su relever avec brio deux défis à la fois. Ce texte est aussi émouvant que le premier. On aurait presque envie de savoir comment un simple mécanicien finira par trouver le moyen de venger cette belle inconnue.
@Ayamé. oui, il y a des rêves dont on a même pas conscience et qui, lorsqu'ils se réalisent enfin, complètent nos vies sans qu'on ai rien demandé. Quelle belle inspiration, quel joli texte.
Le bonheur n'est pas une chose toute faite. Il découle de vos propres actions
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@Artelise On n'y pense pas forcément mais les avions ne peuvent voler que grâce aux mécaniciens. Donc, dans mes histoires, c'est en faisant tout pour maintenir les appareils en état de combat que ce mécanicien "venge" la dame.
Evidemment, je pourrais écrire une autre histoire où il deviendrait pilote et accomplir directement sa vengeance mais je risquerais de lasser lectrices et lecteurs à tourner toujours sur le même sujet.
Ce ne serait plus des histoires mais un roman. -
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@Katorz Très bel exercice ! Des mots choisis pour un rendu tout en émotion.
C'est tragiquement beau.@ayamé Oh un hymne à la vie introduit par l'annonce de l'arrivée d'un tout petit être, c'est tout doux
| dernière édition par Music Réputation: 10230 | Messages: 5052 -
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@ayamé et même si l'arrivée de ce "petit quelque chose" bouleverse voire disloque une vie , il n'y a pas de plus belle aventure au final.
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83 km/h !
J'ai encore oublié d'enclancher mon régulateur de vitesse. Et je ne suis pas à la minute près, quand même !
Invitée à une cousinade, il n'y a pas d'horaire à respecter. Maryse organise cette fête chez elle tous les cinq ans au mois de juin. Sous son grand hangar, peu importe le temps qu'il fait.
Cette réunion permet de garder une certaine complicité familiale. Mais le mécanisme est légèrement rouillé en début de journée. C'est au fil des heures que nous renouons cette trame. Cette faculté à nous re-trouver, à nous re-connaître, m'étonnera toujours. La voix du sang, je suppose.
Même notre Papy, qui se gausse d'être vingt fois arrière-grand-père, oublie un peu son côté rugueux ce jour-là ! Il hoche de la tête en regardant combien ses "arrières" (comme il dit !) ont grandi depuis la derrière cousinade.
Une absente, cette fois-ci : Joëlle, qui n'aura ses vacances qu'en août. Déracinée à Dubaï depuis quatre ans, elle m'a promis de revenir en France d'ici deux ou trois ans. C'est ma cousine préférée, alors j'ai hâte.
9h30 ! Une petite pause-thé... s'impose sur cette halte routière.
Un couple est installé sous les arbres. Lui, donne à boire à un nourrisson dont les menottes tiennent fermement le biberon de lait. Il ferme les yeux. Il est comblé dans son paradis de l'innocence.
9H45. Clef sur le contact. Car ce n'est pas le tout, il faudrait quand même que j'arrive à Troo avant que les tables soient dressées.| dernière édition par agathe Réputation: 10131 | Messages: 8427 -
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@agathe Fût un temps où ma famille se réunissait. C'est fini, chacun reste chez soi
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Pas très inspirée alors que je suis pourtant invitée à participer à cette sympathique activité. Vu la vitesse de mon cerveau qui a besoin de repos ces temps-ci, cela risque d'être compliqué.
Où est donc passée la douce époque tranquille de l'insouciance et de l'innocence ? Si seulement on pouvait remonter le mécanisme de l'horloge sur des années, quel bond en arrière j'oserais faire ! Adieu été prolongé et retour aux hivers rugueux, paradis blanc de mon enfance qui s'éloigne.
Déracinée de ma terre natale, trouverai-je la faculté de m'adapter à toutes les épreuves qui m'attendent encore ?
En espérant de prochaines retrouvailles et de joyeux moments de complicité avec mes "piliers", noyau de famille soudé, je vais aller boire un café ou un thé, accompagné de biscuits chocolatés. Car si le p'tit déj' est sacré, le goûter l'est tout autant !