Décris-moi un mouton
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J’aime mes lendemains à la campagne après une journée éreintante entre les rendez-vous et les quais de gare.
C’est dans cet endroit que je retrouve mon essentiel, insoupçonnable pour mes collaborateurs, qui pensent que mon essence même se limite à mes négociations et à mon tailleur pantalon.
Loin de la routine qu’ils imaginent, j’attends mon prochain après-midi, juste avant le coucher du soleil, pour retrouver et faire voler Sashkia, mon oiseau de poing, une chouette effraie blanche.
Car je suis fauconnière depuis deux générations, et pas uniquement une femme d’affaire.
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@Music Un peu bref, mais joli quand même
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@Music : l'amoureuse des animaux que je suis ne peut qu'être enchantée par ton texte ( et ton image ) .
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@Music Il fallait y penser tiens ! Et oui, je valide cette magnifique image.
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très beau texte !
Et très belle utilisation du mot "poing" !
j'ai eu tant de mal à le placer, moi. lol -
Bonsoir les Plumes .
Je sais , je sais, vous comme moi , auriez-bien volontiers prolonger ce WE. Mais , mais, mais, on a de la route à faire encore et tout plein d'horizons à découvrir . Le monde est si grand . Laissons les mots nous guider. Ils sont notre meilleure boussole . Notre imagination fera le reste et dirigera notre trajectoire .
C'est parti ! J'ouvre la route avec "épanouissement"
Je laisse la parole à :
@agathe @ytica @Artelise @ayamé @Music @Heidi @Louikatorz
et à d'autres amoureux des mots s'ils le veulent .
Belle fin de soirée à tous et toutes . Je vous retrouve demain fin de matinée pour le GRAND départ .
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@Kachina
berger -
chaleur
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Pour moi ça sera : claustra
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@Kachina époque**
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Pour moi, c'est : changement.
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Moi, je dis pourquoi
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pour moi le mot proposé est amélioration
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Bonjour , bonjour,
Un peu en avance en ce lundi. Une fois n'est pas coutume.
Voici donc la liste des 8 ingrédients qui vont , j'en suis certaine, vous permettre la préparation d'un plat que nous consommerons sans modération.
à très vite la team !
Amélioration - Pourquoi - Changement- Epoque - Claustra- Chaleur - Berger - Epanouissement
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@Kachina
merci -
Ouhla, devant tous ces mots qu'il m'a paru difficile d'associer dans un texte cohérent, ma muse est venue à mon secours et m'a soufflé un thème. Quelle drôle d'idée, ce thème, à notre époque où le berger n'est autre que nous-même, où notre épanouissement ne dépend que de la satisfaction de nos besoins et désirs, mais aussi de la chaleur reçue de ceux qu'on aime et où l'amélioration de notre condition dépend des biens que l'on peut s'offrir.
Nous rêvons tous de changement. Mais pourquoi est-ce si difficile de mettre en place des conduites plus respectueuses du bien-être de la Terre et de tout le vivant qui l'habite ?
Je suis comme tout le monde, je m'abrite souvent derrière une sorte de claustra psychique pour adoucir tout ce qui est trop violent, c'est humain, c'est juste une question de survie.Là, c'était ma réflexion devant ce qu'elle m'a suggéré que voici.
Certains bergers, en 1er lieu et ce bien avant l'apparition des " rois mages ", comptèrent parmi ceux qui firent découvrir au monde la venue de celui qui devait apporter un changement favorable à l'épanouissement de l'homme ( et de la femme : elle est souvent oubliée dans les propos des religieux ).
Ainsi, la société verrait une réelle amélioration dans les rapports entre les gens, qu'ils soient riches ou pauvres, autochtones ou rastaquouères, avec plus de justice et de solidarité.
Mais pourquoi, au cours des différentes époques qui suivirent la sienne, à cet homme qu'on surnomma le Messie, a t-il fallu que soient travesties ses paroles au point d'en perdre le sens profond ?
Il fut le 1er à prôner " liberté-égalité-fraternité ", mais cette noble maxime, empreinte d'une bénéfique chaleur humaine, n'est plus qu'un assemblage de mots surranés au fronton des mairies de France.
Pourquoi si ce n'est pour mieux asservir le peuple, lequel devait rester dans le droit chemin s'il ne voulait pas devoir avouer, honteux et mortifié, derrière la claustra du confessionnal, ses péchés les plus inavouables.
Mais il ne fallait pas trop effrayer les gens au risque de les voir fuir la religion. Les hommes d'église leur proposèrent alors comme pénitence la récitation de " 3 pater noster et 2 ave maria " par exemple, assortie de la promesse de ne pas recommencer pour être absous. Promesse qui n'engage que ceux qui les croient...
Amen, la messe est dite ! Mais nous sommes lundi, pas dimanche, me rétorquerez-vous à juste titre.
Oh, pardon, " errare humanum est " mais " perseverare diabolicum " ( l'erreur est humaine mais persévérer est diabolique ).
J'arrête donc là mes élucubrations et vous souhaite une bonne journée et dans la foulée, une bonne semaine aussi. Qu'il en soit ainsi ! . -
C'était un enfant, il s'appelait Paul. Ses petits camarades d'école l'appelaient Paulo, pourquoi auraient-ils cherché un autre surnom ? Pour son épanouissement ? C'est une notion dont ils n'avaient que faire.
Il vivait à la campagne, quelque part dans le sud de la France, là où la chaleur marque autant la nature que la vie des humains.
En cette époque de la vie en principe bénie qu'est l'enfance, il ignorait que ce qu'il allait voir cet après-midi d'été allait être pour lui plus qu'un changement mais un total bouleversement.
Rentrant à sa maison, tout fier qu'il était d'avoir pêché un beau poisson dans la rivière voisine, il entendit de curieux gémissements semblant venir de l'autre côté, sur la terrasse à l'opposé de l'entrée.
A pas de loup, il s'approcha de la claustra donnant sur cette terrasse, et il vit sa mère, dévêtue, trahissant son père dans les bras du berger.
Il poussa un cri !
Sa mère, réalisant qu'elle avait été surprise, se couvrit d'un peignoir et voulût parler à son fils. Celui-ci s'enfuit vers la route, sa mère à sa poursuite.
Et là, une voiture qui ne freina que trop tard, le choc à la tête ...
A l'hôpital, le chirurgien annonça aux parents que l'enfant resterait en vie, certes, mais que ses lésions étaient si graves qu'il ne fallait attendre aucune amélioration.
Pourtant, dans son lit, petit Paul rêve sans fin de sa partie de pêche pour rapporter un beau poisson à sa maman ... -
Nebiyu.
Le soleil est au zénith. A l'ombre dans sa cahute, Nebiyu regarde au travers de la claustra les enfants qui reviennent de l'école sous une chaleur infernale. Comme ils sont joyeux !
Des enfants qui deviendront des adultes instruits, mais sera-t-il encore, là; lui, Nebiyu, lors des changements prévus qui interviendront dans son village ?
Oh, bien sûr, depuis ces dernières années, les améliorations des conditions de vie sont déjà remarquables. L'aide humanitaire y est pour beaucoup, et les villageois, comme les tribus voisines, ont accès maintenant à un petit hôpital. Deux puits ont été creusés, aussi les femmes ne font plus la corvée d'eau quotidienne. Même au sein de la communauté lépreuse, il y a un épanouissement que personne n'aurait osé imaginer. Ils ne sont pas contagieux ! Comment aurait-on pu le savoir ?
Toujours assis et regardant à l'horizon, Nebiyu repense à l'époque où il était berger, quand il restait au loin des siens du lever du soleil au soir couchant. Mais pourquoi regretter cette époque ? Bien sûr, il était jeune, et valide ! Mais la vie est beaucoup plus facile à présent.
Même son troupeau de chèvres n'a plus besoin de parcourir le désert : les kékés poussent autour du village. -
Chacune d’un coté d’une cloison usée et trouée qu’elles s’amusaient à qualifier de claustra, Claudia et Louise tentaient de travailler dans la chaleur d’une après-midi d’été caniculaire.
- Tu sais qu’il est devenu berger ?
- Hein ? quoi ? qui ? demanda Claudia en relevant la tête.
- Henry ! répondit Louise. Le mec de la compta qu’est parti le mois dernier. Berger… j’comprends pas pourquoi, c’est bizarre.
- Ah, non. Savais pas, commenta Claudia avant de hausser les épaules et d’ajouter : C’est d’époque ! parait que tout l’monde fait ça, d’nos jours. Question d’épanouissement personnel, comme ils disent.
- Ouais, j’sais pas si c’est une amélioration, mais en tout cas, ça fait un sacré changement, critiqua sa collègue. Tu crois qu’il y arrivera ?
- Ben, en même temps, entre compter des chiffres à longueur de journée et compter des moutons, ça l’changera pas tant qu’ça, gloussa Claudia.
Sa collègue rit à la blague et le silence retomba rythmé par le cliquetis d’une vieille horloge qui, décidément n’égrenait pas les secondes assez vite.
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4 salles, 4 ambiances ; et ces 8 Mots qui surfent entre philosophie , émotion, humour Bravo !