Décris-moi un mouton
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Les pensées d'une pâquerette.
Je m'appelle Pâquerette, mon papa et ma maman s'appellaient aussi Pâquerette, nos ancêtres aussi parait-il, notre lignée est infinie.
Je suis née au mois de mars, mes nourrices nombreuses s'appellent toutes brins d'herbe. Quel manque d'originalité mais elles se donnent ainsi un air aristocratique avec une particule. Nous nous entendons bien, heureusement car notre nature nous contraint à l'immobilisme.
De là où je suis, je contemple le ciel. C'est un tableau changeant, tantôt bleu, tantôt parsemé de nuages. Quant il y en a beaucoup, ils me donnent à boire. Avec mes voisines les brins d'herbe, nous partageons cette manne céleste. Dans ce ciel, j'aperçois aussi le disque d'or du soleil, lui aussi me nourrit, je tends mes petites feuilles pour recueillir son don de vie.
J'ai aussi de nombreuses soeurs, nous nous ressemblons beaucoup. Mais il m'arrive d'avoir peur. Il y a des géants, je crois qu'ils sont méchants. J'en ai vu qui écrasaient mes soeurs pâquerettes en marchant dessus, mais nous sommes fortes, nous renaissons. Ces géants n'hésitent pas non plus à couper la tête des brins d'herbe quand ils trouvent qu'elles sont trop hautes mes bonnes nourrices.
Le temps passe. Je vieillis si vite, je sens mes forces diminuer mais avant, grâce à mes amies les abeilles, je donnerais naissance au printemps prochain à une nouvelle génération. Elles s'appelleront Pâquerettes aussi, la tradition perdurera aussi longtemps que la Vie ! -
@Coyotito a dit dans Décris-moi un mouton :
mes nourrices nombreuses s'appellent toutes brins d'herbe. Quel manque d'originalité mais elles se donnent ainsi un air aristocratique avec une particule.
mdr !
c'est très poétique !
Signé, une géante méchante juste avec les aristocrates. -
@Coyotito : c'est très frais
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Il y a aussi la tribu des marguerites qui ne se plaignent pas quand on les effeuille : C'est toujours pour une bonne raison .
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"Presque une semaine qu’ils avaient appelé la police mais la voiture était toujours là. Cela faisait quinze jours à présent qu’elle n’avait pas bougé. Les habitants du petit lotissement des Rossignols étaient quelque peu désemparés.
Oh elle ne gênait pas cette 2CV chromée rouge rubis. Elle ne gâchait même pas le paysage. Mais c’était tout de même bien malheureux de la voir seule et abandonnée. A coup sûr son propriétaire devait la chercher partout. Quelques habitants avaient bien essayé de regarder à travers les vitres mais elles étaient matifiées.Les plaques d’immatriculation intitulées « Excelsior » ne donnaient pas franchement d’indice. Une voiture d’exposition peut-être. Parce qu’on ne pouvait pas légalement rouler avec ça.
Ce sont les jumelles Kilmartin qui décidèrent de prendre les choses en main. La trentaine bien sonnée et la chevelure brune bleutée, elles n’avaient jamais manqué d’intrépidité. Etonnement elles ne rencontrèrent aucune résistance lorsqu’elles firent jouer les poignées.
Alors qu’elles prenaient place sur les sièges, le véhicule sembla s’animer. Un écran et une console de bord s’illuminèrent. Une voix en jaillit :
« Bienvenue ! Veuillez choisir une destination ».
Leurs yeux s’agrandirent lorsqu’une carte du système solaire et même d’avantage apparut à l’écran.
« C’est un canular ! » s’exclama Léa
Eleonore haussa les épaules
« Ou une nouvelle trend de réseaux sociaux va savoir… »
Elles ignorèrent donc superbement la voix d’Excelsior et fouillèrent les boîtes à gants. Mais elles ne trouvèrent rien de spécial. Déçues, elles finirent par descendre du véhicule.
Le lendemain, Excelsior avait disparu. Le rapport de police conclut à une hallucination collective provoquée par une fuite de gaz."
Je vous mets maintenant la photo qui m'a inspiré cette petite histoire. Je passe tous les jours devant. Bien sûr la 2CV n'est pas rouge mais elle est bien présente dans notre paysage Lempdais. Une voiture, un peu d'imagination et...hop.
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@Hilda-Van-Holp J'ai bien cru à un voyage vers un ailleurs inconnu !
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@Coyotito Ca aurait pu
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@Coyotito bel hommage à la reine du printemps ! Tout mignon et pas au ras des pâquerettes ce récit !
@Hilda-Van-Holp
« Une voiture, un peu d'imagination et...hop. »**oui mais quelle imagination ! c’est l’effet 2Cv ça, elle fait toujours parler d’elle . -
Quartier libre ??? Mais... mais .. je vais raconter quoi, moi ^^??
Ok qu'à cela ne tienne, je vais aussi donner quartier libre à Dall-e ! lol.
J'ai demandé à l'IA de me créer une image de son choix. Voici ce qu'elle m'a proposé :Et voici ce que j'ai imaginé :
La Cascade des Papillons
Elara était née un jour de pleine lune. C’était le crépuscule et la lune, basse sur l’horizon était d’un roux flamboyant. Ce qui signifiait qu’elle était née maudite, et ce d’autant plus qu’elle était la 7e fille d’un 7e fils.
Ce qui n’avait pas empêché ses parents de l’aimer de tout leur cœur. Par ailleurs, les gens du conté n’avaient cure de ce genre de superstition et avaient toujours côtoyés Elara sans arrière-pensées. Ils se méfiaient toutefois des curaillons de passage et se gardaient bien de parler de l’arbre généalogique de la fillette aux inconnus.Le jour de ses 13 ans, toutefois, un étrange phénomène se produisit.
Alors que la fête d’anniversaire battait son plein, un papillon vint se poser sur l’épaule de la jeune fille. Rapidement rejoint par un autre et un autre encore. A la fin de la journée, sept papillons voletaient joyeusement autours de la jeune fille. Tant et si bien qu’au moment de lui donner son prénom définitif comme le voulait la coutume à cette âge-là, ses parents avaient opté pour le doux nom de Apanii, ce qui, dans la langue ancienne signifiait « Papillon ».Bien que troublés par cet étrange ballet lépidoptérique*, les villageois eurent tôt fait de l’oublier. Seuls ses parents en conservèrent le souvenir, s’inquiétant en silence de ce que cela pouvait signifier ou, pire, présager.
Quelques années plus tard, une nuit, Elara Apanii, fit un rêve. Elle marchait dans une forêt inconnue, sans crainte et d’un pas alerte, comme si elle savait exactement où elle était et où ses pas la conduirait. Dans son rêve, plus elle avançait et plus elle était heureuse. Pourtant, au moment de faire les derniers pas et d’atteindre sa destination, elle s’était éveillée. La frustration fut telle que la jeune fille sombra immédiatement dans une profonde mélancolie.
Au bout d’une semaine, son père vint la voir. Ils discutèrent un moment et une décision fut prise. Dès le lendemain, ils quittèrent ensemble le village. Au crépuscule, seul le père revint. A sa femme et ses six autres enfants, il raconta qu’il avait escorté sa fille jusqu’au Bois Impénétrables puis comment, grâce à leur sang mêlés, ils avaient obtenu l’autorisation du Gardien de pénétrer au sein du bois et comment, au bout d’un étroit sentiers, ils avaient atteint une merveilleuse clairière.
« Il y a une cascade cachée au cœur de la forêt enchantée. Ses eaux sont pures et fraîches. Une multitude de fleurs poussent et s’épanouissent tout autours et, plus merveilleux encore, ce sont les papillons, innombrables qui voletaient d’une fleur à l’autre. » raconta-t-il. « Ils étaient si beaux, grands, avec des ailes comme des pétales de fleurs. »
L’homme avait fait une pause, visiblement ému avant de continuer :
« Nous nous sommes installés sur un rocher, non loin de la cascade. Nous avons mangé un peu. Nous avons parlé un peu. Mais au moment nous avons voulu repartir, un papillon s’est posé sur l’épaule d’Elara. Il était plus grand que les autres, ses ailes brillante comme une étoile. C’est à ce moment-là que j’ai compris. Notre belle et noble Elara devait rester. »
La mère hocha la tête.
« Elle est la 7e fille d’un 7e fils, murmura-t-elle. Et elle était vraiment maudite »
Des larmes se mirent à rouler sur les joues de la vieille femme.
« Non, pas maudite, ma tendre et douce épouse. Bénie. J’ai vu les papillons la couronner comme une reine car elle est devenue Gardienne et qu’un grand pouvoir lui a été donné. Et elle était fière et heureuse d’avoir été choisie. »Edit :
- oui, je sors ma science !
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Je pars demain matin pour ma virée mensuelle de 3 jours chez mon père. Pas eu le temps de cogiter pour écrire quoi que ce soit. Je vous dis : à lundi. Ceci dit, j'ai pris grand plaisir à lire les plumes qui ont déjà écrit .
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profites bien de ton papa !
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@Artelise C'est beau !
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« J’ai souvent pensé que la machine était mon seigneur et maître, dont je devais peigner les cheveux, tel un esclave. . Nous avons perdu la valeur que nous devrions avoir en tant qu’êtres humains, et nous sommes devenus une prolongation des machines, leur appendice, leur serviteur.. »(Extrait de« La machine est ton seigneur et ton maître » Jenny Chan – Sociologue - )
Mon histoire, s’ est inspirée d’une analyse de la Sociologue , Jenny Chan, sur le fonctionnement de l’usine Chinoise Foxconn , plus grand fabricant dans le domaine de l’électronique qui produit Iphone et Playstation, pour Apple, Sony, Google,Microsoft , . L’envers du décor , c’est la mise en œuvre des pires formes d’exploitation, une organisation militarisée, une surveillance despotique et malheureusement le théâtre d’une série de suicides .
Je m’appelle Liang …C’est un prénom qui veut dire « lumineux, brillant » Comme l’étoile du berger aime tant le répéter Grand père .Je suis un enfant « made in china »le pays du Sourire ! Grand père m’a appris que « Chaque coup de colère est un coup de vieux, chaque sourire est un coup de jeune » , alors, je m’applique à conserver le mien, autant que je le peux, malgré la chaleur et la cadence infernale de l’usine parfois impossible à tenir pour mes petites mains et qui m’expose si souvent aux réprimandes du patron !
Je viens juste de fêter mes 14 ans . J’ai grandi sans mes parents dans une ferme, aux côtés de grand-père.
Il m’a élevé seul , assumant sans l’ombre d’une plainte, ses responsabilités ; à cette époque encore, il incarnait la force à mes yeux . Je ne l’imaginais pas autrement qu’invincible. Mais le temps, a fait son travail et opéré quelques changements en lui. Son corps et ses mains usés par des gestes répétés des milliers de fois, portent les stigmates d’un dur labeur Je suis si fier de lui.Aujourd’hui, c’est à mon tour de prendre soin de lui, de lui prouver mes compétences, de lui offrir ce repos, cette retraite si grandement mérités.
Bien sûr , le soir, derrière cette claustra qui sépare nos lits, je camoufle au mieux cet état de lassitude dans lequel je me trouve chaque nuit , aussi ignore-t-il combien je rêve de me rendre sur le chemin de l’école plutôt que d’aller pointer en échange d’un si maigre salaire.
A lui, qui n’aura rien connu d’autre que la soumission par peur des représailles, ai-je vraiment le droit de lui avouer que travailler dans ce monde d’adultes n’a rien d’un plaisir. Pire ! J’ai parfois le sentiment amer de me rendre dans un bagne un peu comme celui dont nous a parlé, un jour, notre Maître d’école.
Mais je n’ai pas envie de l’inquiéter alors je m’abstiens en me disant qu’après tout, mes petits malheurs d’usine valent toujours moins que les malheurs des rizièresDe toutes façons, ici, les syndicats d’enfants n’existent pas .J’ai même entendu dire que, quiconque ose quémander une amélioration ou exposer un motif de revendication , sera fiché comme « fauteur de trouble » et inscrit sur une liste noire .
Pourquoi prendrai-je de tels risques ! J’ai bien trop de saisons à vivre encore.J’attendrai le temps qu’il faudra ! Je sais qu'il y aura un printemps « magique » qui succédera à tous ces hivers de lutte, un de ceux qui m’ouvrira une porte vers plus d’épanouissements et me surprendra avec délice . Je ne laisserai pas ma jeunesse en plan dans cet atelier.
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@Kachina C'est là que je me dis qu'on a la chance de vivre dans un pays où on a le droit d'écrire et de lire un texte comme celui-là.
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@Coyotito je me suis dit exactement la même chose en écrivant . Oui, on a beaucoup, beaucoup de chance
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L’homme était âgé, son manteau gris était usé. Son visage buriné et sa barbe blanche imposaient le respect. L’orage s’était calmé, la nature était soudain comme figée, seuls demeuraient les nuages menaçants. Le silence régnait à présent et une sorte de douceur apaisante envahissait les coeurs. Mais en même temps le personnage était impressionnant, et son regard inquisiteur transperçait jusqu’au plus profond de l’âme.
La jeune femme prit le livre dans ses bras, se redressa et fit face à l’arrivant.
- Qui sont ces femmes ? Demanda-t-il d’une voix puissante.
- Elles sont avec moi répondit-elle sans hésiter.
- L’une d’elles n’a rien à faire ici, dit-il de nouveau
- Peu importe, je suis ici pour récupérer le Dom-Kahaal
L’homme esquissa un sourire mais reprit son air grave et légèrement courroucé. Qui était donc cette jeune femme qui lui tenait tête ? Cela l’agaçait mais elle était en possession du livre secret des sorts et cela était incompréhensible car ce livre lui appartenait.
Après quelques secondes de silence et de réflexion, l’homme fit signe aux trois femmes de le suivre. Et, tournant les talons, il se dirigea sans hésiter vers le grand mur qui, du haut du promontoire, surplombait toute la vallée et la mer qui se confondait presque avec les nuages gris. Et soudain le mur l’engloutit. Rebecca prit les mains de sa jeune sœur et de son amie et avant qu’elles aient pu réagir, les entraîna avec elle à la suite du seigneur de Perbeck. Elles passèrent à travers le mur qui offrit juste une légère et étrange résistance. Jupiter s’y engouffra à leur suite sans hésiter.
L’endroit était sombre et sinistre. Le ciel gris et couvert semblait hermétique à tout rayon de soleil et le sol pavé était humide et luisant. Sur leur droite se dressait une haute et longue muraille, et sur leur gauche s’étalait une plaine infinie où l’on distinguait des champs à perte de vue. Des lampadaires éclairaient cet endroit angoissant. Le seul bruit qu’on entendait était celui de leurs pas. Ursula, résignée, et Myriam, remplie de curiosité, marchaient en silence derrière Rebecca et le vieil homme taciturne. Arrivées au bout de cette ruelle, elles purent voir enfin la ville, une ville immense légèrement en contrebas et sur laquelle planait un étrange brouillard légèrement rosé.
Le vieil homme tourna à droite et se dirigea vers une large entrée percée entre les murailles et bordée de chaque côté par deux tourelles rondes. Le domaine du seigneur de Perbeck s’ouvrit alors à leur regard, avec un impressionnant château aux murs de pierres grises et aux innombrables tours. L’endroit était désert. Toujours à la suite du vieil homme, elles entrèrent dans une grande cour et enfin pénétrèrent dans le château par une petite porte.
Les trois femmes étaient arrivées à Am Rakar, domaine du seigneur de Perbeck dans le monde interdit.
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@ytica Je suis toujours intrigué par le mystère, hâte de lire le chapitre 3.
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Je vais avoir de quoi lire après avoir posté ceci :
Vacances imprévues.
_ Tu te souviens ? tu m'as demandé : "Et si on allait passer une semaine chez Pierrette ?
Tu revenais ce jour-là d'un mois complet passé auprès de jeunes handicapés avec l'APF. Je te savais marqué par cette expérience, et l'espace d'un millionième de seconde je me suis dit qu'un tel dépaysement te ferait le plus grand bien, aussi j'ai répondu de suite : "oh oui !"
et nous voilà préparant chacun un sac de voyage.
Dix heures de route, à deux chauffeurs, aucun souci.
Sept heures du mat', maison endormie aux volets clos.
Alors nous avons attendu dans la voiture que les volets soient poussés, en somnolant vaguement.
Au claquement du bois contre le mur, nous sortons de la voiture, et Pierrette nous regarde avec des yeux ronds, scrutateurs...
_ Oui ?
_ Oui, c'est bien moi ! mets tes lunettes !
_ Non !!! ... Mais tu n'étais pas retournée en Bretagne, alors ?
_ Si, si... Arrêt à Toulouse comme prévu, puis à Poitiers, mais comme ce jeune homme avait envie de t'embrasser, il m'a kidnappée alors que je venais à peine de défaire ma valise ! -
Il y a dans l’air de la mer un parfum de liberté qui brise toute entrave de l’âme.
Le chant des vagues en berceuse, le sentiment d’immensité et d’infini embrasse tout notre être.
Le temps de la contemplation en regard horizon et le vent dans nos cheveux nous ramène à l’essentiel et à la vie.
Le chagrin est emporté par le vent, et son retour est en bonheur sur nos visages.
Alors ce tableau nous rappelle que nous ne sommes qu’infiniment petits mais que nous avons toute cette grandeur devant nous, qui n’attend que nous, pour que nous soyons heureux.
Un jour j’irai vivre face à la mer. En attendant je la visite, et je l’imagine très fort quand je ne peux pas la voir, je sais qu’elle sera mon dernier refuge. -
@Music Poétiquement vôtre. Tout est joliment exprimé.