@Kachina J'ai hâte de lire ce que vous allez mettre dedans.

La vie est comme la gastronomie, il faut lui faire honneur à travers nos voyages et nos expériences ; puis revoir notre copie si la recette employée n’est pas bonne, et reprendre sa valise en continuant son chemin pour trouver le meilleur équilibre.

@Music Faut que j’essaye ce style ; dire en 3 lignes l’essentiel

@Music Bref, direct, tout y est. Mais je dirais que gastronomiquement parlant, c'est juste une petite entrée, le gourmet littéraire a encore faim !

@Coyotito Une mise en bouche. Entrée et plat de résistance vont suivre. On compte sur toi pour le dessert

@Kachina

Apolline s’approcha de la valise d’un pas résolu. Elle brûlait d’envie de découvrir quels mystères se dissimulaient à l’intérieur. Car forcément, il s’agirait de quelque secret. S’il s’était agi de conserver des souvenirs de voyages, sa grand-mère ne se serait pas donné la peine de dissimuler le bagage, n’est-ce pas ? Grande amatrice de gastronomie internationale, Mamie Aline n’avait d’ailleurs jamais cherché à cacher qu’elle avait tenu, tout au long de sa vie, un carnet de critique gastronomique qui n’avait rien à envier au Gault & Millau.

Apolline s’accroupit et posa ses mains sur les lanières de cuir. Pourtant, au moment de défaire les boucles, elle entendit du bruit. Une femme la héla. C’était la cheffe de l’équipe de déménageurs. Apolline se redressa vivement.

« J’arrive ! » lança-t-elle en saisissant la poignée de la valise.

Elle tenta alors de soulever l’antique objet, qui s’avéra plus lourd que prévu. Apolline banda ses muscles et recommença sa tentative. Cette fois, la malle décolla du sol de quelques centimètres. La jeune femme fit péniblement quelques pas. Elle était tout juste parvenu à quitter le grenier-débarras lorsque la déménageuse fit son entrée dans le coin opposée de la pièce.

« Un coup de main ? » proposa la femme gentiment.
« Ben, je crois que ça va être nécessaire » répondit Apolline, un peu gênée.
La déménageuse s’avança alors et se saisit de la poignée de la valise. Elle souleva l’objet avec une facilité presque déconcertante.
« J’ai des années de pratiques et d’expérience » fit-elle remarquer avec un doux sourire.
« Oui, c’est vrai ! mon honneur est sauf ! » s’amusa Apolline.

Ensemble, les deux femmes descendirent l’escalier.
« Alors, qu’est-ce qu’on en fait ? » demanda la déménageuse une fois arrivée au rez-de-chaussée.
« Je la garde ! » s’écria Apolline avec une vivacité et un enthousiasme qui fit sourire son vis-à-vis.
« Je la dépose dans le coffre de votre voiture, alors »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Une minute plus tard, la valise se retrouvait dans la petite citadine d’Apolline.

Et la maison se retrouvait définitivement vide.

Avec un pincement au cœur, Apolline apposa sa signature sur les documents que la déménageuse lui tendait. Elle jeta un regard à la maison, tandis qu’elle récupérait les clefs. Elle habitait trop loin. C’est l’agence immobilière qui se chargerait des visites et de la vente.

« Au revoir » murmura-t-elle, la voix nouée, consciente qu’elle s’apprêtait, une fois encore à tourner une page qu’elle n’était pas tout à fait prête à tourner. Des larmes perlèrent à ses paupières. Elle se détourna. Ses yeux se posèrent alors sur l’énorme valise qui tenait à peine dans son coffre.
Un sourire étira ses lèvres.
« Et comment je vais te sortir de là, toi ? » lança-t-elle à l’objet et, durant un très court instant, elle crut entendre un rire, gai, léger et teinté d’une pointe de défi.

Bon, je prends le risque de présenter un petit texte, j'en ai eu le temps.

Ce matin là, l'homme se réveilla bien péniblement dans son lit, lit qui semblait avoir été ravagé par un troupeau de sangliers.
Il se leva et entreprit ce qui ressemblait à un voyage vers la salle de bains heureusement proche. Allait-il revoir dans le miroir sa tête normale ou plutôt celle du touriste avec des valises sous les yeux ? La seconde hypothèse lui fût évidente.
La vie normale devant reprendre son cours, il se demanda à lui-même ce qu'il avait fait la veille. Ah oui, le repas des anciens du lycée, dont un devenu chef cuisinier avait fait profiter les autres de sa gastronomie épatante. L'homme y avait fait honneur ainsi qu'au bon vin d'accompagnement.
Il se dit que même à 60 ans, il est des expériences qu'il n'est pas toujours bon de répéter, la gueule de bois en faisant partie.
Comme l'eau fraîche sur le visage lui faisait du bien, le robinet se transforma du coup en fontaine de jouvence. La journée pouvait commencer !

@Coyotito et ben voilà ! T’as fait le grand saut dans l’encrier !
C est parfait ça . Merci

Et Joyeuses fêtes de Pâques à tous .
Consommez le chocolat avec sans modération. Ça fait du bien à l’âme .

@Kachina
j''en ai pris un p'tit carré
et voilà que quelques phrases se sont alignées :

Nous sommes à Honfleur. Il y a moins de deux heures que nous avons déposé nos valises à l'hôtel, et nous faisons déjà honneur à la gastronomie locale.
Il faut dire que cette petite échappée, prévue depuis Noël, nous l'avons préparée minutieusement : Tels dîners dans tels restaurants, tels déjeuners dans tels autres.
C'est notre première expérience de voyage dédié aux plaisirs de la table, un des plaisirs de la vie.
Le prochain long week-end sera identique mais nous dirons au revoir au beurre et à la crème fraîche : nous filerons sur Strasbourg : Vive la choucroute et le Kougelhopf !

... je vais maintenant lire vos textes de cette semaine

@agathe il te va bien le chocolat

Un concours de gastronomie… Non mais qu’est ce que je fais là ? Moi qui sais tout juste faire cuire deux œufs au plat, voilà que je dois revisiter une potée au chou devant des caméras de télévision. Mais pourquoi ai-je accepté ce pari ridicule ?

Alors que je suis dans l'affolement total, la présentatrice qui co-présente avec Cyril Dubac vient me poser des questions pour me déconcentrer, alors que c’est tout juste si je sais que cette passoire en forme de cône s’appelle un chinois… j’ai voulu tenter l’expérience, me voilà dans de beaux draps ! Je réponds n’importe quoi, je vois son regard étonné, j’ai dû dire une bêtise. Bon ça va, elle s’en va embêter un autre candidat. Qui est plutôt mignon. Mai pour l’honneur de la famille Chanoir, je vais aller jusqu’au bout. Oui je sais, j’ai un nom qui n’inspire pas la chance.

Le temps passe. Potée au chou. Je dois revisiter ce truc dont je n’ai pas la moindre idée de comment ça se cuisine. Et l’autre qui arrive avec sa caméra pour filmer ce que je fais. Je suis au bout de ma vie…

• Il reste encore une heure ! Clame Astrid, la présentatrice. Cyril Dubac lève les yeux au ciel.

• Plus qu’une demi-heure ! Le chou que j’ai coupé ou plutôt charcuté cuit avec les saucisses, je crois que j’ai eu la main lourde avec le sel, bref c’est la cata annoncée. Pommes de terre, oignons, ça sent plutôt bon, et visuellement c’est sympa. Un peu de poivre, ma bouteille d’huile d’olive est à moité vide, est-ce que j’en ai trop mis ? Je suis dans un état second, je regarde Stéphane à la dérobée, en résumé je n’ai pas la tête à ce que je fais.

C’est fini. Je suis la dernière, après Stéphane qui a l’air aussi calé en cuisine que moi. Il est vraiment mignon… je suis en train de craquer.

Me voici dehors, traînant la valise à roulettes prêtée par ma sœur. Quelle journée, je suis fatiguée mais finalement même si je n’ai pas gagné j’ai passé un moment agréable et vécu une expérience intéressante.

• On se fait un petit resto ?

Je me retourne, c’est Stéphane. Et nous voilà partis à la recherche d’un restaurant. Au moins je n’aurai pas fait ce voyage pour rien. Il me tarde de le revoir, nous avons échangé nos numéros et nous sommes pris en photo. La potée aux choux ratée n’est plus qu’un lointain souvenir.

Vie - honneur - Voyage - Expérience - Revoir – Gastronomie- Valise

Encore une journée qui , inlassablement, recommençait . Fort de son expérience dans cet univers, il savait que c’était encore une de celles, couleur anthracite, à buller et guetter une éclaircie derrière le hublot.

Voilà bien longtemps qu’il ne savait plus trop faire la différence entre jour et nuit. Depuis quand d’ailleurs était-il bloqué dans ces teintes mi noires mi grises ? Il l’ignorait ou tout au moins , avait-il fini par oublier à force de tourner en rond dans cet espace temps indéfini.

Oui, Il avait tout oublié , tout perdu , le goût à tout surtout , pire encore, son honneur. Au cœur de ces nuits sans reflets, il essayait vainement mais il ne se rappelait même plus de son prénom ni de sa vie d’avant.

Quel message traversait ses maigres rêves, invariablement, peuplés de voyages qu’il aurait voulu faire, de pays qu’il aurait bien aimé revoir , et immanquablement de valises perdues ? Tous les avions et les trains finissaient par partir sans lui .

Et c’est alors, qu’il se réveillait , en pleurs, dans un dénuement matériel qui lui laissait penser que sa vie touchait à son dénouement .

On peut parfois échouer la cuisine mais on ne rate pas le plat
La gastronomie et notre chemin de vie seraient-ils à ce point étroitement liés ?

C’est la question qu’il lui vint brutalement à l’esprit quand le pêne cliqueta et que le géolier lui dit « C’est la fin, avez-vous une dernière volonté ? »

Voilà des textes qui ne laissent pas de marbre.

@Kachina La dernière phrase est troublante.

Petit passage éclair, je ne suis chez moi que pour 2 jours seulement, je repars mardi et ne reviens que le 15 avril.

Il devait faire ce voyage au moins une fois dans sa vie, un peu pour lui donner du sens, mais surtout parce que c'était pour lui une question d'honneur. En fait, plutôt une façon de rendre honneur à ses aïeux, ce qui n'est pas la même chose. Il ne les avait pas connus, ils avaient été massacrés dans ce lointain pays dont il ignorait tout hormis la gastronomie dont nombre de recettes avaient été léguées de mère-père à fille-fils et ce depuis plusieurs générations.
Sa mère les avait notées dans un carnet qui avait fait partie du maigre bagage que contenait sa valise lors de la fuite pour un pays plus sûr.
Une douloureuse expérience que ce départ précipité pour l'inconnu alors qu'il n'était encore qu'un tout jeune enfant, emmené par des étrangers qui avaient bien tenté tant bien que mal de le rassurer. Mais que pouvait-il comprendre, il n'avait alors que 6 ans.
Il avait dû découvrir une autre terre, une autre culture, une autre langue qu'il lui lui avait fallu apprendre, comme bien d'autres choses...Mais maintenant, il voulait à tout prix revoir son pays natal.
Il espérait que cela réveillerait quelques souvenirs enfouis si profondément dans sa mémoire qu'ils lui semblaient comme perdus dans les oubliettes de son esprit : il en avait fait un château-fort, bien protégé pour ne pas trop souffrir de tous les manques qu'il avait subis.
Et voilà, le grand jour était arrivé : c'est tremblant qu'il tendit son passeport à l'hôtesse à la porte de l'avion, son coeur battant si fort qu'il craignait que les personnes proches de lui puissent l'entendre. Ce voyage marquerait un grand tournant dans sa vie, la chamboulerait, de cela, il en était à la fois excité et anxieux.

Volontairement, je ne cite aucun pays : ce genre de drame est arrivé et arrive encore dans plusieurs endroits du monde.

@Les-Plumes

Je sais, je sais, je suis en retard mais j'ai volontairement zappé ce Dimanche soir et je pense que cela ne vous a pas plus inquiété que ça

Avouez que c'était bien de profiter au max de ce long WE , chocolaté et tout en gourmandises . Perso, je l'aurai bien prolongé encore un peu mais il parait que les bonnes choses ont une fin .

En tous les cas, Pâques vous a bien inspiré et réussi surtout .
Toujours autant de variétés dans les textes et ça me plait bien .

On se remet dans l'ambiance ? Je n'ai pas cogité sur un exercice , alors comme d'hab , on laisse faire le hasard

Intuition ! Bim ! c'est le mot que je viens de trouver en survolant un article de journal .

Je vous laisse prendre la suite et je vous dis à demain.

Belle fin de soirée .

Pour moi ça sera : Lassitude (la faute à la semaine qui recommence)

"Situation" pioché dans Millémium 2 ...

Routine pour moi. J'espère que je trouverai de l'inspiration

Je propose "pourquoi"