@Egon Que nenni, j'ai seulement repensé à la sortie du film Dune et par ricochet j'en suis venu à relire ce passage du quatrième tome.
J'ai a peine commencé Yooka-Laylee et SteamWorld Quest, pas le temps de lire.
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| dernière édition par KypDurron Réputation: 2365 | Messages: 2983 -
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@KypDurron Paye ta ref de vieux avec ce gif.
Et c'est bien Yooka machin ?Je ferme les yeux alors et m'enroule comme une boule.
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@Egon C'est "moyen+", je ferai un retour sur le topic dédié une fois le jeu terminé (ou abandonné, ce qui n'est pas impossible).
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@KypDurron Tu vas attrister Honey qui a bien aimé le jeu.
Je ferme les yeux alors et m'enroule comme une boule.
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@Hornet Bah si, ça veut dire qu'il le trouve pas transcendant non plus.
Je ferme les yeux alors et m'enroule comme une boule.
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« Natacha était un être méfiant, mais au cœur pur et sincère. Sa méfiance venait d'une source pure. Elle était fière, et fière avec noblesse, et était incapable de supporter que ce qu'elle considérait comme la chose la plus importante au monde fût l'objet de sarcasme devant ses propres yeux. Elle n'aurait, certes, répondu que par le mépris à celui d'un homme méprisable, mais, malgré tout, elle aurait eu le cœur gros de voir moqué ce qu'elle considérait comme le saint des saints, quel que fût celui qui se moquait. Cela ne venait pas d'un manque de fermeté. Cela venait aussi un peu d'une ignorance du monde, d'un manque d'habitude de contact avec les gens, d'être restée enfermée dans son coin. Elle avait passé toute sa vie dans son coin, sans presque jamais en sortir. Et, finalement, le trait caractéristique des gens les plus bienveillants, qui lui venait peut-être de son père, - de couvrir les gens de compliments, de les considérer obstinément comme meilleurs qu'ils ne le sont vraiment, d'exagérer dans leur fougue tout ce qu'ils ont de bien, - cela la possédait au plus haut point. Ces gens-là, par la suite, souffrent beaucoup d'être désenchantés ; et ils souffrent encore plus quand ils sentent que c'est leur faute. Pourquoi attendaient-ils ce qu'on ne pouvait leur donner ? Et ces gens-là sont toujours l'objet de telles déceptions. Le mieux est qu'ils restent tranquillement dans leur coin et ne sortent jamais dans le monde ; j'ai même remarqué qu'ils aiment leur coin si fort qu'ils s'ensauvagent dedans. »
In Humiliés et Offensés de Dostoïevski.
Je ferme les yeux alors et m'enroule comme une boule.
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A Hegel qui écrit : "Si l'Etat exige le sacrifice de la vie , l'individu doit y consentir.."
Stirner répond : "Je fais ce que je veux..."
A Hegel qui interdit le suicide en en affirmant : "Je ne suis pas propriétaire de ma vie..."
Stirner rétorque : "Je fais ce que je veux .."
A Hegel qui enseigne qu'il faut :" Agir conformément au droit..."
Stirner écrit : "Je fais ce que je veux.."
A Hegel qui décide que : " Je dois conformer mon comportement à celui des autres .."
Stirner persiste : "je fais ce que je veux .."
A Hegel pétorant qu'il faut : "vénérer l' Etat comme un Etre-Divin-Terrestre .."
Stirner pouffant , insiste : " Je fais ce ce que je veux..."
Le "je" ne s'applique qu'aux êtres d'exception qui ont la force d'être ce qu'ils veulent être .
Le "nous" englobe la peur , le manque de confiance en soi et la soumission à l'autre.
En guise d'invite =>
L'unique et sa propriété ( Max Stirner).
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J'aimerais un chêne pour en débiter les planches
Les entreposer sous un hangar en bois
Laisser sècher
Attendre l'âme et voir durcir les lattes blondes
Epuiser la sève
L'entendre parfois craquer , la nuit , après
une journée de soleil ardent
Savoir qu'il vit encore
Et enseigner à l'ami qu'il faudra , avec ces planches
Me fabriquer un cercueil.
Alors je retrouverais la terre de mon village natal
J'irai reposer dans le cimetière où j'allais jouer enfant
Dans le jardin où déjà reposent les âmes
qui avaient le même nom que moi.
Posé en terre , je retournerai à la terre.
Les hommes continueront à s'étriper , à s'éviscérer
Moi , du moins j'aurais vécu.
J'aurais aimé la terre avant de me coucher en elle
Avant qu'on me recouvre d'elle.
J'aurais traversé la vie comme une comète
dans un ciel noir d'encre.
J'aurais ouvert les flots devant moi
Qui se sont refermés derrière
Effaçant jusqu'à la trace de mon passage
La terre où je me décomposerai conservera
cette force-là
Qui repartira ailleurs
Féconder l'âme d'un arbre qui recevra
la pluie , le vent , le soleil , la foudre...
Atomes libérés d'une forme qui avait mon nom
Particules réparties vers d'autres aventures
La sérénité triomphera.
Michel Onfray (Le recours aux forêts , la tentation de Démocrite)
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Voyager à deux suppose l'élection. Rien de pire que le comparse obligé , le voisin débordant qui s'autorise d'une destination commune pour s'imposer.
Pauvre de nous quand le parasite venu de nulle part profite de notre solitude, et surtout de la sienne , pour nous infliger sa conversation , sa présence , son bavardage.
Malédiction sur les groupes désireux de nous agréger à leur communauté indésirable parce qu'ils ne supportent pas un individu isolé , sans attaches manifestes et visibles.
Voyager à deux permet de mettre à distance les indésirables écartés , tout autant que de choisir des individus réellement élus.
Michel Onfray (Théorie du voyage).
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Et je songeai au corps d'une vieille dame que j'avais aimée et visitée à la morgue , la semaine précédant cette soirée. Dans la pièce aux odeurs trop fades pour être honnêtes , j'ai regardé ce petit corps reposant , comme un enfant dort , l'âme éteinte.
J'avais aimé un visage , une allure , une façon de marcher , le timbre d'une voix , un sourire permanent , un rire souvent , la douceur de la joue que j'embrassai et que je n'embrasserai plus , le silence , ce silence des enfants qui ne parlent pas encore , et celui de ma vieille amie qui ne parlerait plus.
Dans son habit rose , sous la lumière fade elle aussi , auprès des gerbes de fleurs , son thorax ne se soulevant plus pour trahir une respiration qui l'avait désertée , j'ai souvent songé à son enfance : elle avait été enfant.
Son adolescence , ses parents , ce que je savais de sa jeunesse , sa façon de boire du champagne , des photos anciennes regardées en sa comapgnie , ses doigts qui portaient de si beaux bijoux , tout convergea vers cette évidence : elle avait été enfant.
Tout celà pour ça. Ce trajet de 84 ans pour aboutir là , dans cette morgue à deux pas du cimetière où elle allait se décomposer , se minéraliser.
Entre ces épisodes , deux néants , celui dont elle provenait , celui dans lequel elle gît maintenant : la vie se réduit à la course qui nous conduit du néant dont nous procédons vers celui qui nous engloutit , la vie passe en souffle.
Et il faudrait nourrir cette farce ? enrichir ce théâtre cruel comme si rien de tout celà n'était ?
Il faudrait vouloir l'aveuglement , s'entretenir dans l'innocence , ne pas réfléchir , obéir aux caprices d'une libido impérieuse pour se donner l'illusion de lutter efficacement contre les triomphes de la mort ?
Je ne me sens pas de talent pour la dénégation ou la complaisance dans l'illusion , pour l'ivresse qui me ferait mettre mon énergie sexuelle au service de cette vaste entreprise de conjuration , impuissante , perdue d'avance, qui partout exige de la chair à cercueil comme d'aucuns veulent de la chair à canon.
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Suivit une convocation au bureau dudit Monsieur Paul remise en bonne et due forme par le contremaître au béret noir. j'allai au saint des saints pendant ma journée de travail et fus reçu par un homme affable , onctueux , affectueux presque.
Il commença par rendre hommage au caractère "brave" de mon père et au "courage" de ma mère , ses employés. Je sus dès lors que je n'écouterais guère le reste. Il chargea le trépané-contremaître , en ajoutant sur son compte , et , en nietzschéen d'opérette , me fit une itrade sur ceux-qui-ne-sont-pas-de-la-même-nature , un genre de race de seigneurs à usage local , peu avare de ficelles il fit l'éloge de mon mauvais caractère , rendit hommage aux natures et aux tempéraments , me félicita de tel ou tel trait , puis me proposa tout de go un poste de cadre dans son usine.
Le ciel me tombait sur la tête. Il continuait en énumérant les avantages qu'il faisait miroiter comme un bonimenteur de foire.
J'expérimentai alors , pour la première fois , la jubilation qu'il y a à dire non.
Michel Onfray (Politique du rebelle , traité de résistance et d'insoumission).
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Le philosophe et le voyou dorment dans le même lit , ils habitent au même endroit , mangent à la même table ..
Profiter du système et happer tout sur son passage : or , argent , lingots , butins ; rien ne doit résister aux mains du Philosophe-Voyou car....
Pourquoi s'arracher au quotidien et pratiquer l'ascèse , version Epicure , si c'est pour se vautrer dans la pauvreté ,s'y complaire comm...e un porc dans la boue ..
Pourquoi ne pas faire fonctionner l'ascèse et l'effort dans l'autre sens , celui du fric...Qui porte avec lui la domination physique sur les hommes ?
Pourquoi contraindre son corps plutôt que celui des autres ?
Au nom de quoi , de quel principe mystérieux les choses seraient-elles ainsi ?
Au nom du bien ?
A d'autres !
Pour le Philosophe-Voyou , le pauvre est un faible , un incapable , un bon à rien , n'ayant même pas la force , le courage , et la vertu de s'arracher à son triste sort , d'accomplir l'acte le plus facile et le plus simple que la nature lui ait donné l'occasion de faire : voler son semblable.
Raphaêl Saint-Vincent (Manifeste du Philosophe-Voyou).
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Je deviens d'autant plus un individu que je deviens plus libre. Et je suis d'autant plus libre que je suis plus autonome dans ma pensée et plus capable de mener effectivement la vie que je me choisis.
Contre ceux qui ne voient dans l'individu que l'égoïste, incapable de penser à autre chose qu'à lui-même, nous soutenons que l'autonomie de l'individu ne signifie pas une fermeture sur soi-même. Nous ne sommes pas autonomes parce que nous resterions indifférents au milieu dans lequel nous vivons, mais parce que nous manifestons au contraire notre aptitude à assimiler ce milieu et à le comprendre.
Dans la société, l'individualiste est toujours opposé à la masse, et il ne se confond pas avec elle, même quand il fait partie d'une majorité.
Individualistes de partout, unissez-vous au besoin et à votre gré, mais ne vous confondez pas !
Les faux individualistes croient que pour être original il faut chercher à se différencier extérieurement de ses semblables, alors que la véritable originalité vient de ce qu'on vit davantage de son propre fonds, bref, du fait qu'on est devenu davantage sa propre origine.
Dans les sociétés individualistes, nous n'éduquerons pas comme aujourd'hui les gens afin qu'ils puissent avant tout remplir une fonction sociale et se soumettre à l'ordre social, nous ne chercherons pas à en faire d'abord des professionnels, et de simples agents de l'ordre économique, mais nous les éduquerons en priorité pour leur permettre de se développer comme individus et de devenir plus libres.
Il n'y a évidemment pas de parti des Individualistes , mais des individus qui tendent à s'associer de manières diverses , à former des réseaux , des réseaux de réseaux , et un État dont la fonction soit d'assurer les conditions de leur liberté.
Nous individualistes , nous affirmons la primauté de l'individu en tant que l'autorité ultime pour juger de tout ce qui le concerne.
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"On raconte d'une femme dont le mari ou l'amant avait disparu pendant vingt ans, dans le Centre de l'Afrique, ou enfin dans quelque endroit perdu de ce genre, que quand il lui revint, elle ne le reconnut pas, et la vie pourtant reprit entre eux, comme s'ils s'étaient quittés une quinzaine. C'est le soir, quand ils se couchèrent, soudain qu'elle le retrouva à la manière de plier ses habits sur la chaise. Vingt ans, le désert, les cannibales, les tigres, rien n'y avait fait.
Il y a ainsi chez l'homme quelque chose de plus profondément à lui que son visage, de petites habitudes, des manies. C'est de l'horreur de ces manies qu'est faite une vie conjugale, c'est de l'attendrissement sur ces manies que sont faites les amours durables."
In Les Beaux Quartiers de Louis Aragon.Je ferme les yeux alors et m'enroule comme une boule.
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"Comprendre la façon de penser du branleur est simple et peut se résumer en quelques phrases et exemples métaphoriques ; pour avoir une petite idée de sa nature profonde , vous devez savoir que le branleur prépare ses vacances quand vous attaquez votre rentrée..........Et quand vous prenez votre retraite pour mourir en paix comme tout le monde le fait , avec humilité , en remerciant l'entreprise de vous avoir laissé en vie , le branleur , lui , tirant enfin tous les bénéfices d'une carrière à n'en branler pas une , pète le feu , la forme et va enfin s'éclater..."
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Il existe 2 catégories de philosophes : les faux et les vrais ou plutôt les académiciens et les praticiens , les premiers : les professeurs et les chercheurs ; les seconds : les maîtres de vie ...
(extrait "philosophie sentimentale " de Frédéric Schiffter)
A l'université , mes professeurs me traitaient de dilettante , estimant dommageable pour mon intelligence de cultiver la paresse , je potassais les auteurs officiels rarement avec plaisir , mais je me délectais de ces penseurs hors cadre, casseurs d'idéaux et de valeurs rangés dans la rubrique "littérature" que l'on appelle "les moralistes"
Ayant appris très tôt à penser dans leurs livres , je tiens depuis que philosopher ne consiste pas à enseigner à vivre ou à mourir , encore moins à nous consoler de notre finitude , mais à examiner la pertinence de notions tenues pour évidentes , à démystifier des foutaises ronflantes , à mettre un nez rouge aux idoles ..