Nous pouvons agir - les néonicotinoïdes à nouveau autorisés
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@Olivier a dit dans Nous pouvons agir - les néonicotinoïdes à nouveau autorisés :
@Marie-Thérèse a dit dans Nous pouvons agir - les néonicotinoïdes à nouveau autorisés :
la riposte de l'État sera de subventionner en argent publique les producteurs pollueurs.
Tu as des sources sur ce point ?
Même s'il voulait le faire, ça me semble pas si évident vu les règles de concurrence européennes et tout ce qui n'est pas produit en France...La première chose qui me vient à l'esprit est la politique agricole commune (pac) : contrôle des prix et subventionnent.
Après il suffit de regarder, des paysans qui vendent à perte (car ils ne choisissent pas leur prix de vente) mais qui possèdent des engins flambant neufs de plusieurs millions d'euros.
Le consommateur aura beau ne pas acheter leurs produits ils les produiront toujours car ils vivent en les vendant moins cher que leur coût de production. -
@Marie-Thérèse a dit dans Nous pouvons agir - les néonicotinoïdes à nouveau autorisés :
mais ce n'est pas en consommant qu'on va gripper la machine.
La phrase de Coluche :
" Quand on pense que s'il n'y avait pas de cons pour l'acheter, ça ne se vendrait pas"
m'a durablement marquée.
Parfois, les raisonnements de bon sens, même s'ils apparaissent simplistes ouvrent des possibilités d'action... -
@apis-32 oui ça semble logique. Mais comme je l'ai dit, même en vendant à perte les pollueurs survivent par le biais de subventions. Dans le pire des cas, ils font faillite, le voisin reprend les terres et continue sur le même chemin. Si ils ne vendent pas leur production car le consommateur n'achète plus, l'état les dédommage. Ils n'ont aucune raison d'arrêter ou de changer de modèle, l'état les protège.
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Je rappelle quand même que le niveau de financement de la PAC est de plusieurs milliards d'euros. Grosso modo, l'équivalent du budget de l'état consacré à la justice pour donner un ordre d'idée.
Sur ces milliards seulement 20% sont attribués à 60% des agriculteurs. Ce sont les plus riches et pollueurs qui se mangent la plus grosse part du gâteau.
Je ne crois pas que le consommateur peut changer quelque chose à un système qui brasse autant d'argent. -
@Marie-Thérèse la PAC vient juste d'être renégociée - Cf. ici par exemple - sûrement pas parfait mais ça semble aller, même à petits pas, dans la bonne direction.
Pour moi le but n'est pas de vouloir entraver les gros groupes, c'est en effet utopique - mais plutôt :
- Permettre aux personnes motivées qui cultivent "autrement" d'en vivre - c'est possible, il semble que ces personnes sont de plus en plus nombreuses, et nous avons tout ce qu'il faut pour cela (circuits courts, AMAP, label bio...)
- Faire chacun à son niveau ce qu'on peut pour ne pas contribuer a rajouter davantage de sa***peries dans le sol, y compris via les produits bio des grands groupes qui y voient un nouveau "filon"
- Justement, les grands groupes sont là pour faire du business - les produits bio sont vendus plus cher, plus il y aura de demande et plus ils iront dans cette direction, même par pur intérêt économique, mais au bénéfice de la planète
Si on se focalise sur ce qu'on ne peut pas faire, on ne fait rien et en effet rien ne change... je préfère regarder ce que je peux faire, et espérer qu'on sera de plus en plus nombreux à le faire...
J'avais partagé une info sur l'émission "de cause à effets" sur France Culture les mardis soirs à 21h - Il faut aussi prêter l'oreille aux bonnes nouvelles, aux initiatives positives, aux personnes motivées... les médias adorent le catastrophisme, mais de belles choses se font aussi, il faut en parler et, dans la mesure du possible, les soutenir...
Par exemple les producteurs de betterave à sucre qui se mettre à la culture biologique et refusent d'utiliser les néonicotinoïdes - et hop, la boucle est bouclée !
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@Olivier c'est bien, et ce n'est pas le consommateur qui a permis ces changements mais je pencherais plutôt pour des syndicats comme la confédération paysanne, des ong, des associations environnementales, poussées par un réseau d'activistes et de militants de plus en plus influent, car nombreux. Et bon nombre d'entre eux consomment ce que leurs moyens le permettent, dont du sucre raffiné de betterave.
Je le répète, je ne dis pas que c'est pas bien de ne pas acheter de sucre blanc mais ça ne pèse rien dans la balance quand il fait interdire les nicotinoïdes. Surtout dans un pays en pleine paupérisation où le consommateur achètera massivement le produit le moins cher même si il est plus polluant. C'est pourquoi il est important de réorienter les subventions. Si l'état est interventionniste, alors qu'il fasse preuve de bon sens.
Ce fut la même chose avec l'amiante. Ce n'est pas le consommateur qui a fait arrêter son utilisation. C'est le législateur, L'ÉTAT, sous la pression de professionnels de santé, d'ong... Sans cela, nous en utiliserions toujours aujourd'hui pour le grand bonheur des grosses entreprises du btp. -
Make ze planet pesticide again and make ze water cancérigène again.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/03/30/le-gouvernement-veut-revenir-sur-la-procedure-d-interdiction-d-un-herbicide-majeur_6167659_3244.html
Le gouvernement veut revenir sur la procédure d’interdiction d’un herbicide majeur
Très utilisé sur les cultures de maïs, le S-métolachlore se décompose en sous-produits responsables d’une vaste pollution des nappes phréatiques françaises. -
@Marie-Thérèse : faut qu'on arrête avec le maïs. Il y a une bonne alternative, le sorgho : cette céréale originaire d’Afrique adore la chaleur et ne craint pas le manque d’eau. Face aux sécheresses à répétition, elle permet de compenser les mauvaises récoltes, de maïs notamment. Le sorgho a également besoin de peu d’engrais et de peu d’intrants chimiques. Il est moins polluant, moins cher à produire, et ses rendements sont stables.
Avant, dans les champs du Loir-et-Cher, poussait de colza. Mais depuis trois ans, une agricultrice rencontrée par une équipe du 20H de TF1 y cultive, à la place, du sorgho. En quatre ans, le nombre de cultures de sorgho a presque doublé, notamment dans le Sud. On compte aujourd’hui 68.000 hectares, c’est 0,7% de la surface agricole. Il peut servir à faire toutes sortes de préparations : des gâteaux, des crêpes, du pop-corn, ou même du whisky. Certains de nos voisins européens en commercialisent déjà. -
@Marie-Thérèse Elles sont vides les nappes, il n'y a plus rien à polluer. Imparable
Je déconne mais franchement, j'arrive pas à saisir la stratégie...
Les mecs veulent vraiment qu'on soit certain qu'ils naviguent à vu... -
@ayamé Ici aussi en Eure et loir, les cultures et modes de cultures changent, mais c'est hyper long.
En ultra local, on vit dans une bulle. Un jeune agriculteur a repris une grosse exploitation locale et l'a totalement révolutionné:
-passage en bio,
-diversification de l'exploitation,
-changement de culture,
-changement de méthode agro,
-développement d'une chaine complète,
-reconstitution de parcelle avec des haies etc...Une vrai révolution.
Idem, dans le hameau, l'exploitation a été reprise par un jeune qui a tous passé en bio.
Mais suffit de regarder à l'échelle du département, ça pas la même
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@Jabba-the-Hutt : ce n'est qu'un début, mais les jeunes agriculteurs sont très motivés pour cultiver plus en respect de la nature. Ce sera long mais peut-être pas autant qu'on le craint.
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@ayamé oui, le modèle agricole actuel a détruit l'agriculture, les variétés, l'eau, la terre, les paysages, l'air... Derrière ça il y a la FNSEA. Cette organisation est une bombe contre la vie mais pour l'argent. C'est même plus réformable il faut détruire ce système.
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@Jabba-the-Hutt ailleurs en Eure et Loir, où vit ma mère c'est pas encore ça, la cueillette du coin, c'est une ferme pas bio du tout, ils utilisent des pesticides, traitent les vergers, etc. Et dans le village, les champs sont traités, archi arrosés comme dans mon enfance.
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@Cynthia80 a dit dans Nous pouvons agir - les néonicotinoïdes à nouveau autorisés :
comme dans mon enfance
La preuve que le problème est plus profond qu'un simple changement structurel.