Astérix et la Transitalique est le troisième épisode du gaulois signé Ferri / Conrad, et disons-le tout de suite, le moins bon des trois.
Il aurait pu être le meilleur jusqu’à la révélation de la vraie nature de l'antagoniste Coronavirus (lequel se dévoile comme une caricature de Monsieur Alain Prost), en fait un pion manipulé par son équipier et le sénateur qui abandonne bien vite la course quand il le découvre, grâce à Astérix et Obélix évidemment.
L’histoire verse ensuite dans le pur n’importe quoi, ses méchants étant bannis du dernier quart de l’épisode et l’autre révélation, finale celle-ci, étant ratée (touché dans son orgueil César remplace l’aurige romain… sauf qu’on s’en doute dès son retour en course malgré le masque).
Dans ce final le Vésuve entre en éruption, un gros bloc de pierre vient obstruer la route d’Obélix qui se fâche et le renvoie dans le cratère, sauvant ainsi la population et devenant la coqueluche du peuple italique, avant de remporter la course en doublant dans les derniers mètres le faux Coronavirus / César (mais s’il suffisait de passer la ligne le premier, à quoi servent les points distribués dans les étapes précédentes ?).
La cérémonie de remise des prix verse dans le bon sentiment : les peuples s’aiment, ne sont pas ennemis mais rivaux... lorsque nos héros partagent la récompense avec leurs adversaires, dont les opportunistes lusitaniens (parmi les personnages les plus drôles de cet opus) arrivés bons derniers. C’est une constante dans les histoires d’Astérix, mais ça ne sonne jamais aussi faux.
Malheureusement ces dix dernières pages suffisent à anéantir une bonne idée jusque-là solidement menée.