La Russie risque un revers de long terme auprès de ses rivaux et auprès de ses alliés, chinois notamment.
La reconnaissance de l'indépendance des républiques séparatistes autoproclamées expose toute l'Eurasie à une triple crise financière et démographique.
Financière d'abord, car la Russie apparaîtra comme une source d'incertitude telle qu'elle découragera les investissements dont elle a tant besoin.
Elle entraînera les places boursières dans sa spirale de crise au risque d'un krach important. Sur le plan économique, les prix des hydrocarbures risquent une hausse supplémentaire: cela fera engranger à la Russie de nouvelles recettes à court terme.
Mais à long terme, tous les États de l'Union européenne tenteront d'accélérer la diversification de leurs approvisionnements, privant la Russie de sa rente gazière et pétrolière européenne.
Enfin, la Russie risque d'organiser sciemment une crise des réfugiés ukrainiens en Europe. À court terme, elle déstabilisera ainsi les États de l'est du continent, selon sa stratégie éprouvée. Mais à long terme, elle perdra incontestablement son attrait pour ceux qui, en Europe, se faisaient ses avocats, qu'il s'agisse d'États (Hongrie, Chypre, etc.) ou d'hommes politiques.
Depuis 1991, la Russie cherche à retrouver son statut de puissance d'équilibre. La situation actuelle annule ses efforts en la posant en principale origine des déséquilibres en Eurasie.
Un bel article complet
L'important n'est pas la fin de l'aventure mais la manière de l'avoir vécue