J'ai démarré des séances de psy (chiatrie) avec un psychiatre super mauvais (mais ça, n'ayant pas de comparatif, je ne m'en rendais pas compte) dont la seule tâche consistait à valider mes ordonnances (pour un traitement inadapté qui m'a fait prendre 50 kgs en un an). Puis après, j'ai découvert une psychologue absolument sensationnelle, et là j'ai vu le monde qui séparait un bon thérapeute d'un mauvais.
P.S: déjà dit mais j'ai l'impression que les psychiatres sont plus préoccupés par l'ordonnance que par le malade, je trouve que les psychologues sont bien plus à l'écoute, et au final c'est de ça dont j'ai besoin, de l'écoute.
Every decade gains its identity around the third year. 1990 is actually the last year of the 80s.
La CCDH a été cofondée en 1969 par l’Église de Scientologie et le Dr Thomas Szasz, professeur émérite de psychiatrie, à une époque où les patients étaient entreposés dans des établissements et dépouillés de tous droits constitutionnels, civils et humains.
J'ai moi même eu une très mauvaise expérience avec UN psychiatre quand mon fils a été hospitalisé pour la deuxième fois, l'année dernière :
je lui expliquais que mon fils ( qui est dans le déni de son trouble, comme c'est souvent le cas ) accepterait plus facilement son traitement si on lui expliquait en quoi ce traitement pouvait l'aider.
réponse du praticien :
Ce n'est pas facile de lui dire qu'il est fou !
Furieuse j'ai essayé de lui expliquer que ce n'était pas ce que j'attendais, mais plutôt qu'on lui explique en gros les phénomènes chimiques en jeu dans la crise psychotique et comment le traitement pouvait rééquilibrer les choses.
Le reste de l'équipe m'a récupérée, consolée, rassurée et m'a expliqué que le psychiatre en question partait à la retraite deux mois plus tard...
Il y a a encore quelques dinosaures, mais à l'hôpital comme au CMP, j'ai rencontré des personnels bienveillants, respectueux du malade et des aidants.
Sachant que l'aide aux troubles psychiques s'appuie sur des théories et des techniques mais, comme tout ce qui agit sur le vivant n'est pas une science exacte.
Moi ce qui me fait encore halluciner c'est que mon (si mauvais) psychiatre ne tiquait absolument pas sur ma conso de cannabis, alors qu'il était clair que ça ne pouvait que nuire à mon équilibre psychique. Par la suite, j'ai vu qu'il avait donné des conférences sur le sujet des drogues, et qu'il n'y était pas foncièrement opposé.
Every decade gains its identity around the third year. 1990 is actually the last year of the 80s.
@Doc-Cranium
Je crois qu'on n'est pas tous égaux, par rapport aux effets du cannabis.
Malheureusement, pour mon fils, ça a été très nocif.
Son père était un "fumeur festif" à une époque où le produit était moins dangereux.
Aujourd'hui, je dirais qu'il faut s'en méfier ...
@Doc-Cranium comme dit @apis-32 on est pas tous égaux par rapport aux effets. J'en connais qui en consomme depuis des années sans soucis particulier (conso légère toutefois mais régulière)
Une amie qui en consommait régulièrement a arrêté le jour où la table basse lui a parlé....... là elle s'est dit qu'il valait mieux stopper ça lol
Il y aussi quelque chose qu'on ne raconte plus trop, mais si plusieurs personnes décrivent une même personne comme étant dangereuse, elle peut être internée contre son gré et souvent pour un moment sans qu'elle puisse y faire grand chose.
Je l'ai vécu deux fois, donc j'en témoigne, j'ai signé par deux fois, ( et seule ) pour que mon fils soit hospitalisé. Les deux fois, cela m'a été conseillé par le psychiatre qui l'a accueilli en urgence.
Pour que le juge entérine la décision, il faut une contre visite par un deuxième psychiatre.
La priorité, ensuite est d'organiser les soins en ambulatoire et les conditions de vie pour que le malade puisse sortir au plus vite dans les meilleures conditions.
Le problème, actuellement, ce ne sont pas les hospitalisations abusives, mais le nombre important de malades qui ne sont ni soignés ni accompagnés pour avoir des conditions de vie correctes.
@apis-32 pardon, mais une situation n'est absolument pas représentative de la généralité. Puis surtout les hospitalisations abusives et les violence institutionnelles sont aussi des problèmes actuels.
Car perso, j'ai observé l'exact inverse pour des proches (violences, graves négligences, manque de matériel, surmédicalisation et soumission à des protocoles sanitaires dangereux aux conséquences irréversibles...). Je ne généralise pas pour autant, bien sûr, l'internement volontaire ou par un tiers peut être profitable, mais je te trouve bien péremptoire.
Alors, @apis-32 j'ai lu ton doc, intéressant mais un peu HS quand même...
Déjà, ta source est assez orientée, fiable mais orientée. Elle s'intéresse aux situations de personnes accompagnées par des proches puisque c'est une association dédiée à ceux-ci. C'est écrit en gros et en gras dés la page d'accueil de leur site web "Ecouter, soutenir et former les familles et l’entourage. Défendre les intérêts communs des familles et des malades. "
Ce serait bien de reconnaître aussi que beaucoup de gens avec des troubles psys ou dans une situation de détresse psychique sont isolés et démunis, comme ta source le mentionne indirectement (page 10 par exemple). Et ne pas ôter la paroles aux 1ers concernés non plus.
Ensuite, sur l'internement, bah je vois pas à quel moment ton doc traite le sujet. Puis je prête largement plus de crédit aux dires de la personne internée qu'à celle de son entourage (quand il existe) qui vit de manière bien plus active cet évènement.
Alors je sors un peu beaucoup de mes gonds ici : je trouve ça insupportable les gens qui arrivent pour étaler leur XP, qui plus est indirecte, et généralisent ou énoncent des pseudos vérités parce qu'ils "connaissent bien". Les troubles psys, en globalité, ça nécessite tout sauf d'énoncer des généralités tant les situations individuelles varient (et influent sur la qualité des soins une fois lancés). Un peu d'humilité, m...e, admettez qu'on tâtonne souvent avec la psychiatrie et sa patientèle!
Et pour terminer, je fais comme toi, je te mets des sources à explorer.
La 1ère, tu y trouveras les stats officielles des violences observées en milieu de santé en 2018, les unités psys et gériatriques étant les principales concernées. Les patients représentent 10% des victimes. Sachant que les travailleurs vont quasi systématiquement reporter ces anomalies, quand les patients, spécialement ceux isolés, ont bien moins de recours et de crédit pour aboutir une telle démarche, spécialement si cette violence est le fruit de professionnel de santé. Mais ça va, les violences institutionnelles, OSEF, le plus important c'est l’accès aux soins...
Un article de 2020, qui, bizarre, fait état de l'inquiétude de la Contrôleur générale des lieux de privation de libertés (et donc des internements abusifs). Mais ça va, l'internement abusif, OSEF, le plus important c'est l’accès aux soins...
Ou le CRPA, source très orientée et plutôt anti-psychiatrie (en synthèse hein), qui recueille des témoignages d'ex usagers de services psychiatriques. Ce que je trouve vachement plus pertinent que les retours de proches...
Et j'en ai d'autres comme ça... J'insiste mais je me garde bien de généraliser, j'ai pas du tout d'avis tranché, et quand bien même je le garderai pour moi. Car je pense crucial de pas se voiler la face et ne pas décrédibiliser la parole des personnes se considérant victimes de ce type de procédures sanitaires non plus.
Les NUANCES, bordel !!!
@Noodle
Mère d'un malade dans le déni, qui ne comprend pas toujours les contraintes auxquelles il est soumis, je me contenterai de redire ma confiance globale aux personnels qui nous aident et nous protègent malgré les ratés et les insuffisances.
Je ne m'avancerai pas plus dans un débat qui risque d'être stérile et douloureux.
@apis-32 bien sûr, je ne pense n'avoir justement à aucun moment nié la réalité de ton vécu et de ton retour!
Ce qui me fait diablement tiquer, c'est qu'il y a une nuance de taille entre dire que, selon toi, la priorité est la prise en charge de malade, et dire texto que l'SDT et les abus constatés ne sont pas des problèmes actuels.
Si je m'emporte, c'est aussi que tu es généralement plutôt nuancée de ce que j'ai pu lire de toi, mais sur les questions psys, j'ai l'impression que ton histoire perso prend le pas. J'ai aussi une histoire familiale complexe et des proches ayant eux été, j'ose l'écrire, détruits par la psychiatrie. Dont deux personnes (mal) suivies par le CMP de mon secteur, et de graves défaillances du système de santé publique ont abouti au suicide de l'une d'entre elles alors que le CMP était alerté d'une TS et aurait du mettre en place un protocole suite à cette alerte. L'autre, pas suivie dans le publique, est décédée chez elle suite à une surdose médicamenteuse quelques années après être devenu un zombie une fois déclarée bipolaire par les psychiatres du privé.
Pour autant, je ne généralise pas, le monde dans lequel nous vivons est fait de nuances. Bien sûr, et heureusement j'ai envie de dire, que la psychiatrie et ses établissements remplissent aussi leurs missions. Loin de moi l'idée de dissuader quiconque d'y recourir! En revanche on peut aussi à partir de données rigoureuses admettre que la réalité n'est pas aussi manichéenne et reconnaître que les structures publiques souffrent, comme tout l'hôpital public, de manque de moyens, de considération, etc., amenant parfois des situations dramatiques imputables à l'inaction des pouvoirs publiques + le trop grand pouvoir que l'on confère aux psychiatres, autorité suprême de ces établissements (et pour rappel, y'a pas si longtemps, c'était les psychiatres qui menaient des thérapies de conversion pour les personnes homosexuelles)... C'est ainsi que l'on fait évoluer une société : en admettant ses forces mais aussi ses faiblesses, en entendant ses usagers insatisfaits toujours parmi nous, ou les proches qui restent, et en agissant une fois que des problèmes systémiques majeures sont détectés.
Ceci étant, navrée pour mon message ci-dessus plutôt piquant. C'est surtout parce qu'en généralisant, ici, tu nies le vécu de personnes dont j'étais/suis très proches. Et je ne souhaite pas plus que toi débattre, j'ai ici non pas débattu mais contredit tes dires et nuancé ton argument d'autorité avec ton expérience personnelle et ta source qui ne couvrent pas l'ensemble des situations prises en charge par la psychiatrie. J'espère que tu comprendras ma démarche ici, et qu'à aucun moment je ne juge ta situation, qui ne concerne que toi.
Je vous souhaite également, sincèrement, à ton fils et toi, de bénéficier de la meilleure prise en charge possible de manière continue et de (re)trouver un équilibre, un apaisement face à cette épreuve.