@Myra-flore
C'est effectivement la chose que beaucoup (presque tout le monde) pense au départ.
Psy = Être fou !
Faut dire que les souvenirs des "asiles", les chambres capitonnées et des combinaisons pour t'empêcher de te faire mal, laissent des traces !
Les asiles ont aussi servi à faire disparaître des gens de la société. Il y a un très beau film avec Angelina Jolie qui parle de ça (l'histoire où on lui son fils disparu qui s'avère ne pas être le vrai, en la faisant passer pour une folle).
Il y aussi quelque chose qu'on ne raconte plus trop, mais si plusieurs personnes décrivent une même personne comme étant dangereuse, elle peut être internée contre son gré et souvent pour un moment sans qu'elle puisse y faire grand chose.
Personnellement, je préfère discuter avec un ancien qui m'écoute et qui me raconte que des psy qui te mettent dans une case et qui commence un protocole X ou Y avec des médicaments.
Dès que j'ai pris contact avec cette psy, elle m'a demandé si j'allais bien, si je ne voulais pas qu'elle me prescrive quelque chose, j'ai refusé parce que je veux pouvoir être attentif à ce qui se passe.
Là, rien qu'en écrivant ces quelques lignes et ces derniers messages, j'imagine les gens qui lisent se dire que je suis dingue, que je vais mal, etc...
Hors ça n'a rien à voir avec de la folie, j'ai décidé de prendre cette direction pour observer et analyser ce que ce domaine peut concrètement apporter aux gens.
Disons voir par moi-même.
Il m'est arrivé d'accompagner des gens aussi, de les suivre dans un processus lourd de conséquence avec souvent une descente aux enfers difficile à décrire, disons que ça parle de statut social que l'on perd, l'argent manque et on peut rapidement finir SDF sans que qui que ce soit n'en ait quelque chose à faire !
Et ça peut aller tellement vite.
J'ai vécu une histoire au travers d'un fait divers qui est arrivé à une de mes participantes, tellement dingue que ça mériterait un bouquin avec des images des différents documents officiels, preuves, lettre de l'État, mais des trucs dégueulasses à un point !!! Je l'ai accompagné dans ses démarches, autant dire que son état mental, sa fatigue, personne n'en avait quelque chose à foutre, et la montagne de trucs administratifs qui arrivent de tous les côtés. En gros, y'a pas mieux pour mettre la tête de quelqu'un sous l'eau et d'attendre qu'elle en finisse par elle-même.
Ou celui à qui il est arrivé un petit accident du travail, le voilà au chômage, il se fait opérer, ça se passe mal, il ne peut plus faire son métier, doit en trouver un autre, le temps passe, l'argent commence à manquer, il ne peut plus se déplacer et vivre normalement et il finit par imaginer se supprimer tellement tout s'écroule autour de lui sans qu'aucune aide lui soit proposée, genre: "t'avais qu'à faire attention."
C'est pourquoi la situation de Jenniferjeni me touche particulièrement.