@djino Tu as raison, j'utilise vraiment des termes très macho et stéréotypé de manière volontaire pour vraiment montrer ce que j'entends par pression sociale, c'est vraiment par rapport à tous ces stéréotypes avec lesquels ont est assommé depuis l'enfance.

@Nicdouille cette construction que l'on fait de l'homme, j'en ai eu souffert, mais aujourd'hui je suis passé au dessus de ça.
Par exemple mon père est très marqué par cette construction, et avec ma belle-mère ils font le parfait couple "à l'ancienne" lui travaille et fait tous les gros travaux si je puis dire, et ma belle-mère est la parfaite ménagère, elle fait les courses, la cuisine, le ménage, elle gère l'administratif... Bref, et du coup mon père ne montre pas ses émotions ou quoi que ce soit, donc la tendresse qu'un enfant attend de son parent je l'ai que peu connu, il ne m'a fait qu'un seul câlin depuis que je suis gosse, un seul que je me souvienne en tout cas.
Et du coup forcément ça a eu un impact sur l'homme que je suis aujourd'hui, j'ai toujours été, et je le suis toujours, quelqu'un de très câlin, et pendant un long moment je me disais que ça n'était pas normal de demander tant de proximité physique avec mes proches, jusqu'au jour où j'ai pleinement assumé que ça fait partie de moi tout simplement.

@Nicdouille a dit dans Les hommes ont-ils une pression sociale? :

Je lance le débat, ouvert surtout aux messieurs mais ça fais des années que j'y pense et avec tous les phénomènes Metoo etc... ou les femmes se rebelles sur l'image qu'elles se doivent de renvoyer (entre la sainte et la catin au risque de se prendre des réflexions) plus leur futur rôle de mère, professionnel, bonne a tous faire etc... (j'en passe et des larges).
Je voulais savoir si vous, messieurs, ressentiez une pression social face aux stéréotypes que la société met dans le crâne: jeu auxquels vous deviez jouer, vêtements et couleurs, ou montrer sa force, virilité etc... est- ce que ce sont des aspects qui vous dérange?
On entend assez les femmes militer mais rare sont les hommes qui vont dire que ce rôle de mâle alpha les gonflent.

Si même les hommes commencent à se plaindre, on n'est pas sortis de l'auberge !

@Trichemire justement. Et du coup, peut-être qu'ils interiorisent et le vivent mal ?

@Trichemire Je me dis justement que si les femmes ont le droit de "se plaindre" les hommes devraient avoir le droit de le faire aussi :)
Et je trouve intéressant de voir le vécu et le ressenti de chacun sur cette question.

@Trichemire Ce que vivent les femmes et les hommes n'est en rien comparable, cependant ce n'est pas parce que les hommes ne subissent pas autant que les femmes qu'ils ne subissent rien ou qu'ils doivent se taire...
C'est un peu le même principe que si toi tu te plaignais d'un truc qui t'agace dans ton quotidien... alors que d'autres personnes dans ce monde feraient des pieds et des mains pour avoir le 1/10 de ce que tu as, on ne te dis pas de ne pas te plaindre pour autant. C'est la même situation ici.

Le topic n'a pas pour objet de plaindre les hommes de manière générale, juste de mettre en lumière certaines souffrances qu'ils pourraient ressentir, sans pour autant minimiser le reste.

Je pense que la pression sociale concerne et touche tout le monde. Après je pense également que l’homme a une image véhiculée comme étant dominant, la femme est plus dominée. C’est dû aux injonctions et aux stéréotypes de genre. Clairement, les femmes morflent beaucoup. Beaucoup de choses leur retombe sur la figure alors que souvent elles sont victimes de ce qu’il leur arrive. Mais cela ne veut pas dire que les hommes n’ont rien non-plus, peut-être qu’ils vivent des choses que les femmes ne vivent pas et inversement.

Les hommes ont une représentation sociale trop stéréotypée et génétiquement assez peu représentative de la population. Regardez les séries TV qui débordent de bruns ténébreux barbus, Jean Claude Duss a du soucis à se faire...
Les médias sociaux donnent aussi une image assez étroite de ce que doivent être les hommes.
On oublie que les hommes sont aussi des êtres pluriels, il y a de tout. Il y a aussi bien des conna*** qui ne pensent qu'à se vider les c******* mais il y a aussi ceux qui se battent pour leur famille, qui bossent autant voir plus que leur femme dans le ménage etc...
Voilà ce que j'appelle la pression sociale,.c'est cette image que l'on veut donner et qui exclue une partie de la masculinité

@Delnis Oui, bon, alors ce n'est pas entièrement faux hein !!! Mais relisons Proust... Il n'y avait pas que des paysans et des ouvriers (même si très majoritaires nous en serons d'accord ;) ). Notre société, actuelle donc, n'est qu'une extension de l'embourgeoisement, en cours depuis le 18e... non ?

Fascinant ! Relisez le fil ! Les hommes qui s'y expriment optent, majoritairement pour un déni des pressions, de leur fabrication, mis à part un ou deux. L'esprit du temps, ultra féministe, voire parfois depuis quelques années féministe ultra implique une perception idéologique du masculin comme ayant changé, comme étant révolu dans ces aspects négatifs (ou perçu tels et catégorisés), et rejeté comme des pratiques d'un autre temps ou d'individus venant d'autres lieux...

Ce qui n'est pas entièrement faux, mais ce qui fait plus appel au volontarisme qu'au réalisme sur la société actuelle, et sur la complexité des changements.

Disons le haut et fort, on ne naît pas homme, on le devient ! (tout comme les femmes) ne sont-ils pas mignon Simone !

Et si cela a effectivement un peu changé... ce simple déni de pressions, ce cri d'un homme (Trichemire) pour s'inquiéter que les hommes puissent se plaindre, cette affirmation, toute masculine d'avoir déjà fait la 'totale' mise à jour, de se situer au-dessus de ces catégorisations d'un autre âge (glacière), est à mon sens, incroyablement illustratif !

Et à l'inverse, c'est une femme qui se pose la question. Ce sont d'autres femmes qui soulèvent, dans leur éducation notamment, ce qu'elles réussissent (ou espère) avec leurs garçons, et ce qui résiste, même en elle...

Pourquoi ?

Parce que la définition du masculin / féminin est assez ...périlleuse... et pour le moins ...attendue au tournant !

On aborde vraiment le sujet ? Vous êtes sûr-e ? Certain-e ?

Entant que mère de fils,qui ont été élevés avec une mère qui travaillait à temps plein,et un père qui comprenait la situation et partageait ou aidait du mieux possible,les fils ont reproduit le schéma avec leurs épouses,sans se demander pourquoi!
Ils n'en on pas moins eu une vie d'homme assumé,mais jamais machos!

Dans ma jeunesse j'ai eu beaucoup de pression en tant que gay comme si je voulais me prouver que j'étais un mec quand même. Être un homme et gay c'est une double pression qui m'a un peu niqué l'existence.

J'ai mis beaucoup de temps à déconstruire tout ça et mtn je subit la pression de l'apparence, en fait on a 1000 pressions dans la vie, homme ou femme

@Myra-flore A ce point il faudrait s'entendre sur ce que c'est qu'être macho. Au-delà de la caricature... Moustache ? moquette apparente ? vulgarité ? harcelement ? bêtise intellectuelle ? Au bout d'un moment il ne va rester dans les machos, et à beaucoup d'époques différentes que des trumps et autre cas plus ou moins comiques. Ce terme ne me semble donc pas vraiment signifiant !

Je suis d'une époque ou ces types se rencontraient à tous les niveaux!
Et j'en ai subi,tant ds la vie courante,qu'au boulot,ds des métiers différents!
Ils font d'ailleurs les personnages des films des années génération baby boom!

Dans notre système actuelle, c'est à dire dominé par le patriarcat même si les chances ont grandement évoluer les hommes ont eux aussi une pression social afin d'être reconnu par ses pairs et évité toute humiliation.

Il s'agit bien entendu de généralité même si c'est précisé au dessus les choses changent. Par exemple un homme doit se montrer fort, moins sensible, montrer que c'est lui le chef et qui est aux commandes. Chez certains c'est aussi lui qui ramène l'argent et la femme qui s'occupe du foyer. Il doit être le pilier, le décisionnaire, il symbolise l'autorité et tous lui doive le respect par obligation.

Ainsi un homme brisé par amour doit se caché, certains font les fiers devant leur pote et se détache de leur compagne, pour pas être un "canard".

Bien sûr cette façon de penser vieille France me révulse et ma même fais souffrir, car derrière mon apparence bourru, je suis particulièrement sensible aux émotions. Et je me dirige vers une position d'homme au foyer. J'ai aussi eu une pression notamment auprès de vieilles femmes sur ma paternalité: façon de tenir son enfant, trop protecteur... Etc...

Cela pourrait expliquer certainement pourquoi je n'aime pas me mêler aux gens de manière générale, je n'ai ni le temps, ni l'énergie d'élever les consciences fermés, j'ai ma petite famille à géré et mes relations avec ma belle famille qui sont ouvert. Avec ma compagne nous avons réussi à trouver aux fils du temps un équilibre dans a peu près toute les facettes de notre vie. Nous sommes égaux et faisons sans nous forcer les choses que nous voulons et compensons les faiblesses de l'autre.

Il reste cependant un certains côté traditionnel comme le fait que c'est à moi de faire la demande en mariage, même si l'inverse ne me gênerais pas du tout.

Au final l'important c'est trouver un équilibre auprès des personnes envers qui nous sommes proches et qui compte pour nous et nous assumer face aux jugements de la foule, car quoi qu'on fasse il y en aura toujours pour critiquer.

@Myra-flore a dit dans Les hommes ont-ils une pression sociale? :

Je pense qu'un homme,un vrai,n'en à rien à battre des "ukases" véhiculés par les magazines!

Mais du coup c'est quoi, "un homme, un faux" ?

@Peri celui qui boit pas Energy 3000

@leo a dit dans Les hommes ont-ils une pression sociale? :

Et si cela a effectivement un peu changé... ce simple déni de pressions, ce cri d'un homme (Trichemire) pour s'inquiéter que les hommes puissent se plaindre, cette affirmation, toute masculine d'avoir déjà fait la 'totale' mise à jour, de se situer au-dessus de ces catégorisations d'un autre âge (glacière), est à mon sens, incroyablement illustratif !

Ah oui j'avais complètement oublié ce topic mais je pense qu'il faut un peu se calmer sur la consommation de café. :D
Ma réponse était totalement ironique, il est évident que chaque individu ressent une forme de pression sociale, qui peut être plus ou moins marquée. Pour moi cela n'a pas de sens de différencier les hommes des femmes car ils disposent des mêmes vices.

Les individus, qu'ils soient hommes ou femmes, sont particulièrement soumis à l'influence normative, et ce dès l'enfance. A l'école primaire c'est déjà quelque chose de bien ancré en eux. Ils intègrent déjà ce que l'on peut appeler les stéréotypes de genre. Et cela transparaît forcément à l'âge adulte, que ce soit de manière consciente, ou pas.

Certains s'en accommodent fort bien, d'autres pas du tout.

@Trichemire
Il y a dans l'ironie une base de vérité en ce qu'il faut partir d'une possibilité de vraie pour que l'ironie fonctionne. Sinon,sans aucune relation à son objet, elle tomberait complètement à plat, ...
L'humour dit toujours quelque chose du réel ! Et d'ailleurs le meilleur humour anglais, des débuts, était savoureux pour cela justement. Comme un clin d’œil aiguisé sur le réel mais allégé, non pesant comme le sérieux d'un Leo ;)

Nous sommes complètement d'accord sur les stéréotypes de genre. Mais le fil a un sens. Une amie m'expliquait abondamment la pression sur les femmes. Elle rejoignait la tendance du féminisme ultra en expliquant que le "patriarcat totalitaire depuis les origines" faisait que les hommes n'avaient jamais, eux, connu aucune pression... bon, évidemment, pour celles et ceux qui m'ont lu vous vous doutez que ça n'allait faire ni une ni deux...

Je lui ai objecté calmement que les hommes avaient nombre de pressions sur la virilité, le vêtement, le sport, l'affirmation de soi, la parole, etc. etc. pressions un peu en perte de vitesse mais très loin de l'affirmation théorique sur une base personnelle, soit réelle, soit désirée et en construction...

J'ai eu le droit à de la fureur et des noms d'oiseaux, qui, plus encore avec des excuses très modérées ensuite, montraient s'il en est besoin l'état de la possibilité du débat sur ce sujet (mais pas que sur celui-ci, à notre époque malheureusement).

Ceux qui s'en accommodent, de chaque genre, sont la majorité, la norme donc... Et même si évolution il y a, il ne faut pas oublier (bon allez je suis obligé), le vieillissement social. C'est à dire le fait que, jeune, l'envie de changement par exemple va nourrir de nouveaux comportements, mais que ceux-ci vont pouvoir, parfois lentement, parfois très vite, laisser revenir le culturel au galop, c'est à dire les comportements acquis par les parents, in-corporés, bien plus pesant que chacun le voudrait croire et surtout le voudrait faire.

J'ai l'impression, pour ma part, que les femmes se sont bien plus emmancipée de ce point de vue que les hommes. Ce qu'on pourrait trouver normal vu l'enjeu supérieur à première vue... Mais à première vue seulement à mon sens. Me trompe-je en ayant le sentiment (enfin pas que en fait) que les femmes ont masculinisé une bonne partie de leurs comportements pour plus de liberté entre comportements sur l'échelle allant du plus féminin au plus masculin, plus de choix. Mais je crois que cela est moins simple pour les hommes car la structure sociale en est probablement plus dépendante de part la longue histoire de sa construction.

@leo a dit dans Les hommes ont-ils une pression sociale? :

Nous sommes complètement d'accord sur les stéréotypes de genre.

@leo a dit dans Les hommes ont-ils une pression sociale? :

Me trompe-je en ayant le sentiment (enfin pas que en fait) que les femmes ont masculinisé une bonne partie de leurs comportements