Cette vidéo fait également écho à des choses que j'ai vécu, que je vis encore, et des questionnements que j'ai eu ou que j'ai encore. Je me suis assez reconnue aussi dans certaines choses qu'il dit. Tous les trucs à la con genre "pourquoi j'existe", "pourquoi je suis moi et pas quelqu'un d'autre", je me les pose sans arrêt...
La mort aussi me fait peur. Ma famille est un peu croyante, j'ai fait du catéchisme étant enfant et ado, mais suite à diverses remises en question je me suis rendue compte que je n'y crois pas du tout. Ou du moins, j'ai arrêté d'y croire.
Et comme Didi le dit à un moment dans sa vidéo, il s'est rendu compte qu'il n'aime pas dieu. Pour moi c'est pareil. J'admet la possibilité que je puisse me tromper, j'admet la possibilité que, malgré ce que je crois, un dieu ou plusieurs puissent exister. Mais dans ce cas, je considère que ces dieux ne sont pas dignes d'être vénérés et en tout cas je n'ai pas envie de les vénérer et je n'ai pas l'impression qu'ils aient fait quoi que ce soit pour le mériter. (Mais j'imagine qu'ils s'en foutent de mon opinion, moi petite fourmi face à eux. Mais en même temps, s'ils se fichent de mon opinion, ça me donne encore moins envie de les vénérer). Bref, ce n'est pas le sujet.
Donc du coup, la vie après la mort, je m'y suis pas mal questionnée fut un temps. Je me suis intéressée à d'autres religions que le catholicisme, et je n'ai rien trouvé d'autre que la même soupe infâme partout. J'ai donc fini par accepter l'idée qu'il n'y a rien après la mort.
Enfin accepter... C'est plus facile à dire qu'à faire. J'ai rarement eu à faire face à la mort dans ma vie (car la plupart des gens vieux de ma famille étaient déjà morts ou sont morts quand j'étais trop petites pour vraiment en prendre la mesure, ou alors ce sont des gens de ma famille éloignée alors ça m'atteignait moins), donc de ce côté je suis assez chanceuse. Mais récemment j'ai dû faire face à la mort de ma mamie (pendant le confinement). C'était très dur car j'étais très proche d'elle. C'était la seule grand-parent que j'ai connu, j'ai vécu des tonnes de choses avec elle, à part mes parents c'est sûrement avec elle que j'ai vécu le plus de trucs dans ma famille. Donc bref, c'était dur, surtout que je n'ai pas pu aller à son enterrement pour cause de confinement. Mais du coup quand le confinement a été levé et que j'ai pu aller sur sa tombe, et bien dans ma tête je lui "parlais", comme si elle pouvait m'entendre depuis un au-delà quelconque. Alors que je ne crois pas à ça. Et du coup j'étais partagée entre le fait de lui parler, le fait de me sentir ridicule et de me dire "c'est débile car il n'y a rien après la mort" et le fait de me sentir coupable de penser ça alors que j'aurais dû être totalement concentrée sur ma mamie. Bref, chelou. Comme si, malgré moi, j'avais vraiment besoin et envie qu'il y ait quelque chose derrière.
J'ai peur de la mort, parce que j'aimerais qu'on se souvienne de moi comme autre chose qu'une looseuse dépressive feignasse chômeuse. (quand je dis "on", je parle de mes proches. J'ai abandonné l'idée que le monde se souvienne de moi XD). Donc j'aimerais accomplir quelque chose avant de mourir. Mais j'ai la flemme de tout, et en même temps je me dis comme disait Didi : à quoi bon ? Aussi j'ai peur de la mort car je n'ai pas envie de faire de mal aux gens qui m'aiment, et aussi je n'ai pas envie de mourir avant d'avoir lu la fin de certains manga, vu la fin de certaines séries (c'est peut-être con, mais parfois ça me permet de me raccrocher à quelque chose >.>).
D'un autre côté j'arrive parfois à ne plus avoir peur de la mort. Bizarrement c'est une citation de Kaamelott qui me permet de ne plus avoir peur de la mort. C'est l'épisode où, Arthur étant en campagne, Guenièvre prête sa chambre à l'évèque de Germanie. Puis elle dit à sa mère que quand même, ça l'embête si jamais Arthur revient plus tôt que prévu et trouve un évèque dans la chamre. Ce à quoi dame Séli répond "vous vous en foutez, vous êtes pas là".
Cette phrase m'a marquée et je me dis ça à propos de la mort. Mes proches seront tristes ? Je m'en fiche, je ne serai pas là. Je n'aurais pas vu la fin de certains trucs ? Je m'en fiche je ne serai pas là. Je ne m'en rendrais même pas compte. Du coup j'ai peur de mourir, mais pas (ou moins) de "la mort", car je ne me rendrais pas compte d'être morte. Il n'y aura plus de "je". Je ne pourrais pas me sentir mal pour mes proches tristes, puisque je n'existerai plus.
Quand j'étais au plus bas, plusieurs fois j'ai pensé au suicide. La vie c'est de la merde et de toute façon elle ne sert à rien, alors à quoi bon endurer toute cette merde ? Ca serait tellement mieux de ne plus exister. Pourtant je n'ai jamais essayé. Je ne sais même pas pourquoi. Qu'est-ce qui me retient ?
Peut-être que c'est le fait de devoir mourir. Souvent, quand je n'allais pas bien et même encore parfois, je me dis que ça serait bien qu'un camion m'écrase, sans que je ne m'en rende compte. Ca serait plus pratique que d'avoir à me tuer moi-même. Une fois j'ai trouvé une image qui exprime parfaitement ce que je ressens là dessus :
Simplement arrêter d'exister. Ou mieux, ne jamais avoir existé, ça serait tellement bien.
Je crois que cette vidéo ne m'a pas réussi XD.
Bref, je considère que les humains sont un amas de cellules bien organisées, mais juste ça : un amas de cellules. Sans but. La seule différence entre nous et une bactérie, c'est cette voix débile dans notre tête qui s'interroge sur le sens de la vie. Je préférerais être une bactérie.