Enfin lu ! Et je recommande, surtout que ça se lit d'une traite, c'est lisse et facile d'accès.

@leapierce a dit dans Le bleu est une couleur chaude :

C'est poétique pas cucul

Tout à fait. De ce point de vue la BD se rapproche des points que j'avais bien aimés dans son adaptation ciné : une histoire à la fois très poignante et très banale, racontée sans fioritures, tout en respectant la grâce du thème (l'amour, l'amour, l'amour).
Dans le film (pardon si je me sens obligée de comparer, c'est que j'ai vu d'abord le film !) je n'avais pas aimé l'étalage pornographique, non pas que ça me choque, mais je trouvais que ça affaiblissait le propos, et que ça fermait inutilement la porte à tous ceux qui seraient choqués justement. Concrètement je n'irais pas conseiller ce film à mes parents à cause des scènes de Q graphiques et, disons-le, interminables, ce qui est dommage parce que le reste de l'histoire est bien.

Je confirme ce que disaient mes vdd : la BD est bien meilleure, affranchie de tout ce qui est grossier dans le film. J'y ai tout de même trouvé quelques défauts (visuels d'abord, je n'aime pas le dessin, certaines cases sont d'une grâce infinie, d'autres montrent des proportions farfelues et peu avenantes, et puis scénaristiques -- le personnage de Valentin, faire-valoir de toute l'histoire, il me fait presque de la peine).
Mais, et c'est un grand MAIS, je trouve qu'il y a de la force dans cette oeuvre, de l'étoffe, du fondement, de l'originalité, peut-être que c'est parce que je manque de culture BD mais pour moi c'est inédit et nécessaire, et à l'instar de monuments de la BD (je pense au Combat ordinaire de Larcenet notamment), on ressent des trucs en lisant ça, et rien que pour ça je dis un bravo très sincère. (Mais comment c'est possible d'émouvoir avec juste des traits sur une feuille ? Moi ça m'épate).
Alors je ne dirai pas que je vais relire la BD 50 fois en pleurant, mais j'aime son contenu, il me semble bien pensé et efficace.