Et si on s'échangeait des poèmes et des jolis mots ?
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@pompon c est Le dormeur du val d'Arthur Rimbaud
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@icescream a dit dans Et si on s'échangeait des poèmes et des jolis mots? :
@pompon c est Le dormeur du val d'Arthur Rimbaud
merci
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JEUX DE MOTS
Au Père Spicace,
Un grand malheur est arrivé à l'abbaye et j'ai la pénible mission de vous en faire part.
Mardi soir, pendant que l'abbé Nédictine donnait les dernières grâces,
l'abbé Quille perdit l'équilibre dans l'escalier et tomba inanimé dans les bras du Père Iscope.
Les révérends pères, en perdant l'abbé Quille, perdaient leur seul soutien.
Un seul restait joyeux : le père Fide.
Quant à l'abbé Tise, il n'y comprenait rien. Il aurait bien voulu que le saint Plet l'aide à comprendre ce qui s'était passé mais rien n'y fit.
Après l'accident de l'abbé Quille, on alla chercher le Père Manganate et le Père Itoine, les deux médecins de l'abbaye.
Ils pensaient ranimer le malheureux mais leurs efforts furent vains et celui-ci décéda peu après.
Le lendemain fut donc célébré son enterrement.
Chacun fut appelé à l'abbaye par les célèbres cloches du Père Sonnage. La messe fût dite sur une musique de l'abbé Thoven.
Le père Hoquet fut chargé du sermon et comme il n'y avait pas de chaire, il monta sur les épaules du Père Choir.
A la fin de l'homélie, le Père Cepteur fit la quête et remit les dons ainsi recueillis à notre frère africain: l'abbé N'Pé.
Après la messe, une grande discussion s'engagea pour le transport de la bière : l'abbé Canne et l'abbé Trave voulaient passer par les champs. Le Père Clus s'y opposa.
L'abbé Casse en fut enchanté.
Le Père San avec sa tête de turc ne voulait rien entendre.
Le Père Vers et le Père Nicieux semaient le doute dans les esprits.
Finalement on décida que, comme à l'accoutumée, l'abbé Taillière serait chargé du transport du corps du défunt.
Devant la tombe creusée par le Père Forateur et en l'absence du Père Missionnaire, l'abbé Nédiction donna l'absolution.
le Père Venche et l'abbé Gonia avaient joliment fleuri la tombe.
Celle-ci fût recouverte d'une belle pierre tombale préparée par l'abbé Tonneuse.
Sur le chemin du retour, le spectacle fut déchirant.
Le Père Pendiculaire était plié en deux de douleur et de chagrin.
L'abbé Vitré était lui aussi plein de larmes.
La Mère Cédès , invitée pour l'occasion, fermait la marche en compagnie du frère du Père Igord.
A l'arrivée, le Père Sil et l'abbé Chamelle préparèrent le repas tout en consultant les livres culinaires du Saint Doux.
Le Père Ri Car, le Père Nod et le Père Collateur servirent à boire et chacun pût se remettre de ses émotions.
Signé: L'abbé BICI
Passez une belle journée mes amis(es) -
a j'avais pas vu ton message. c’était quand je suis venu la première fois il me semble. et oui visiblement on fonctionne pas pareil.
il y a eu des likes rien que pour cela je pense pas avoir posté pour rien.
ensuite je cherche des gens avec qui partager mes passions. c'est vrai que pour l'instant ni pour les jeux vidéos ni pour les contes j'ai trouvé de personnes intéressés. mais bon je vis pas dans les 5 secondes qui suivent. j'aime bien votre forum. mais visiblement les français au niveau partage des savoir ça craint. ici j'ai discuté avec un informaticien, il m'as donné des tuyaux et plus rien. pour mon jeux vidéo j'ai vu des gens intéressés mais genre la première semaine et puis plus rien. alors que je fais tout gratuit libre de droits et propose moi de partager mon savoir.
par contre des critiques j'en ai eu plein. de je fais pas les fiches de cinéma comme vous les faites. euh, je bosse pas pour vous. de on parle pas bdsm quand il y a un tag bdsm. euh, ben alors pourquoi le tag ? et donc toi ici.
mais bon j'ai fais certaines fiches de cinéma comme vous le voulez. je post maintenant rarement pour pas que vous avez l'impression que je flood. je parle plus de non violence et de bdsm.
je fais des efforts. et vous ?
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Rencontrer,
Pendant de longs jours jouir,
Pendant de longues nuits être ébloui.
Mais sans rien y comprendre, subir le départ.
Et dans le noir, dans le terne, des mois penser à elle.Retrouver,
Pendant de longs jours, jouir,
Pendant de longues nuits, être ébloui.
Mais bonheur artificiel, fruit d'une trahison fait tout perdre.
Et dans le noir, dans le terne, des mois penser à elle.Retrouver,
Pendant de longs jours, jouir,
Pendant de longues nuits, être ébloui.
Mais sans rien y comprendre, subir le départ.
Et dans le noir, dans le terne, des mois penser à elle.Ne jamais cesser, toujours finir,
Éternellement recommencer, temporairement.
Infinir. -
@Punk-à-chien y'a comme un cri de détresse derrière ses mots . Il s'entend bien .
PS : On savait que king kong était finalement un tendre . Ceci dit, pour ma part , mes yeux ont du mal , là tout de suite, à s'adapter à ce nouvel avatar. Mais ça va viendre, y'a pas de raison.
Le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas ???♪♪♪ -
@Punk-à-chien
Tres joli poème.....merci du partage -
@Punk-à-chien Je me suis permis de déplacer ton post ici, ainsi que les réactions recueillies, puisqu'il s'agit d'un partage de poème (le topic "Poésie ça rime avec envie, vie et zizi" est une animation/un jeu avec des règles précises).
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@Punk-à-chien très joli.
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La Magie de la Lune La pleine lune a le pouvoir de transformer les scènes les plus familières :
Les toits des ardoises des fermes resplendissent comme de l’acier poli et les champs d’herbes folles ondulent comme une soie couleur d’étain.
Les mouvements lents du bétail dans les prés ressemblent à un jeu nautique de lourds monstres marins ; le brouillard tourbillonne dans leur sillage comme de l’écume, puis se fige, blanc sous la clarté de l’astre.Le reflet de la Lune dort sur l’eau comme une assiette d’or oubliée.
Si un poisson monte à la surface, le globe doré se brise en mille fragments liquides pour se recoller peu à peu.
Le vent fait courir les nuages et irise la surface de l’onde, dérangeant la Lune qui semble avoir été irritée.
La Lune orangée de l’automne fait étinceler les chaumes et donne à la forêt l’aspect d’une vieille pèlerine jetée sur les collines.Ewan CLARKSON
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belle histoire de la vie -
A ne jamais oublier, surtout dans les moments les plus sombres (conte philosophique d’origine inconnue)
Un jour, l’âne d’un fermier tomba dans un puits.
L’animal gémissait pitoyablement pendant des heures, et le fermier se demandait quoi faire.
Finalement, il décida que l’animal était trop vieux et que le puits devait disparaître de toute façon, et qu’il n’était donc pas rentable de récupérer l’âne.Il invita tous ses voisins à venir et l’aider. Tous se saisissent d’une pelle et commencent à enterrer le puits.
Au début, l’âne réalisa ce qui se produisait et se mit à crier terriblement. Puis, au bout de quelques secondes, à la stupéfaction de chacun, il se tut. Quelques pelletées plus tard, le fermier regarda finalement dans le fond du puits fut très étonné de ce qu’il vit.Avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l’âne faisait quelque chose de stupéfiant. Il se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus. Pendant que les voisins du fermier continuaient à pelleter sur l’animal, il se secouait et montait dessus…
Bientôt, à la grande surprise de chacun, l’âne sortit hors du puits et se mit à trotter !
La vie peut parfois essayer de nous engloutir de toutes sortes de détritus. Le truc pour se sortir du trou est de se secouer pour avancer ! Chacun de nos ennuis est une pierre qui permet de progresser. Nous pouvons sortir des puits les plus profonds en nous souvenant de cette histoire.
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Je viens de découvrir que j'ai un poème préféré !! ^^
C'est dans le cadre du challenge de lecture 2023 que je me suis acheté un recueil de poèmes. Un truc pas compliqué, pas un seul et unique auteur, moi et la poésie n'étant pas très copines (trop d'allégories, trop de formulation que je ne comprends pas.. et autres joyeusetés du genre).J'ai donc acheté le recueil : les plus belles récitations de notre enfance, en me disant que du coup, je ferais face à des poèmes "abordables". Et je tombe sur Lamartine. Milly ou la terre natale... Je le lis une fois et je réalise que je connais les 2 dernières strophes. Je relis donc le poème, histoire du voir si, par hasard, je ne pourrais pas mieux comprendre - ayant eu l'impression à la première lectures qu'elles tombaient un peu comme un cheveu sur la soupe. Et là.. le poème se met à prendre du sens. Je le relis une dernière fois et là, il me parle, il me touche... je me mets à l'aimer !
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@Artelise Alors, peut-être que je me trompe mais Eluard et Prévert sont selon moi facilement accessibles à ceux qui ne sont pas trop poésie

Et je pense que beaucoup d'entre nous reconnaîtrons cette petite strophe de fin d'un poème très célèbre d'Éluard :
(...)Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommerLiberté.
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Etre jeune
La jeunesse n'est pas une période de la vie,
elle est un état d'esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l'imagination, une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années :
on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l'âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille. Il demande
comme l'enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements
et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages
de la nature, de l'homme et de l'infini.
Si un jour, votre coeur allait être mordu par le pessimisme
et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.Général Mac Arthur, Normal Instructor & Primary Plan ,1945.
Traduction de Youth de Samuel Ulman (1840-1924) -
Les rêves
ANNA DE NOAILLESLe visage de ceux qu’on n’aime pas encor
Apparaît quelquefois aux fenêtres des rêves
Et va s’illuminant sur de pâles décors
Dans un argentement de lune qui se lève.Il flotte du divin aux grâces de leur corps
Leur regard est intense et leur bouche attentive ;
Il semble qu’ils aient vu les jardins de la mort
Et que plus rien en eux de réel ne survive.La furtive douceur de leur avènement
Enjôle nos désirs à leurs vouloirs propices,
Nous pressentons en eux d’impérieux amants
Venus pour nous afin que le sort s’accomplisse ;Ils ont des gestes lents, doux et silencieux,
Notre vie uniment vers leur attente afflue :
Il semble que les corps s’unissent par les yeux
Et que les âmes sont des pages qu’on a lues.Le mystère s’exalte aux sourdines des voix,
À l’énigme des yeux, au trouble du sourire,
À la grande pitié qui nous vient quelquefois
De leur regard, qui s’imprécise et se retire...Ce sont des frôlements dont on ne peut guérir,
Où l’on se sent le cœur trop las pour se défendre,
Où l’âme est triste ainsi qu’au moment de mourir ;
Ce sont des unions lamentables et tendres...Et ceux-là resteront, quand le rêve aura fui,
Mystérieusement les élus du mensonge,
Ceux à qui nous aurons, dans le secret des nuits,
Offert nos lèvres d’ombre, ouvert nos bras de songe. -
L'ARBRE
PAR ANTONIN ARTAUDCet arbre et son frémissement
forêt sombre d'appels
de cris
mange le cours obscur de la nuitVinaigre et laits le ciel la mer
la masse épaisse du firmament
tout conspire à ce tremblement
qui gîte au cours épais de l'ombreUn cours qui crève un astre dur
qui se dédouble et fuse au ciel
le ciel limpide qui se fend
à l'appel du ciel sonnant
font le même bruit font le même bruit
que la nuit et l'arbre au centre du vent.Antonin Artaud
Nature -
Dans un dictionnaire, il est écrit que
«l'amour est un mouvement,
une affection, de la tendresse».Je m'efforce de comprendre comment ça peut
disparaître
et je tourne en boucle dans ma tête
la certitude que
si ça se perd,
ça se retrouveun coeur ce n'est pas une lumière
avec un interrupteur.Il doit bien rester quelque chose
par terre.
Si je cherche assez fort, je finirai bien
par le voir, le reste d'amour à faire pousser
dans un bocal avant de le restituer.
Il faudra attendre une bonne grosseur, la bonne couleur,
ce sera «mon précieux».
Ce sera leur surprise.
Jardinier de parents heureux.Je rampe sur le sol et pose des pièges,
élabore des plans à même le plancher,
ma mère crie que je fais lever la poussière.
Je lui réponds que l'air vide de notre appartement a besoin
de cette décoration,
qu'à défaut de nous avoir,
je m'entoure des particules de nos peaux mortes,
des restes de déjeuner et de nos jeux dehors,
avant que le vent ou le ménage emporte vraiment tout.Elle a ouvert la douche pour pleurer tranquille,
elle fait toujours ça en pensant que je ne le sais pas.Pendant ce temps-là, je me sens un peu mal,
mais me semble que j'ai droit
d'avoir de la peine,
des larmes,
une colère bien à moi.Aujourd'hui, je ne ferai pas le ménage de ma chambre.
Véronique GRENIER
Canadienne, Enseignante en philosophie, auteure, chroniqueuse, militante
