Parution : 09/11/2023 (23/08/2022 en anglais)
Poche : Non
Pages : 768
Auteur : Rebecca F. Kuang
Traducteur : Michel Pagel
Aujourd'hui j'ai le plaisir de vous présenter ce livre, conseillé par une amie.
Je n'en ai pas fini l'histoire (j'en ai à peine lu le 1/4), mais jusqu'ici c'est une bien belle découverte, l'univers me parlant énormément.
Même la couverture est splendide
Je vais essayer d'être claire dans le synopsis :
1828, alors qu'il est devenu orphelin, un jeune garçon, venant de Canton (Chine), est ramené en Angleterre par un professeur.
Là, il est rebaptisé Robin Swift et il est plongé dans l'étude des langues dans le but de pouvoir rentrer à Babel, une institution d'Oxford, où seuls les meilleurs polyglotes sont reçus pour travailler dans la traduction... et apprendre à utiliser et fabriquer des barres en argent magiques.
Bon, je ne suis pas sure que cette intro face vraiment honneur à la "complexité" du livre.
Car tout est bien dedans : l'écriture, bien que manquant peut-être encore un peu de maturité, m'a tout de suite fait accrocher à l'histoire (en espérant que la traduction soit à la hauteur de la VO), l'univers (l'Angleterre dans les années 1830), les thèmes abordés (racisme, esclavage, traduction, colonialisme, etc.), l'idée de base de l'univers, simple et complexe à la fois (la magie créée par les barres d'argent vient du sens perdu entre un mot et sa traduction dans une autre langue), les personnages qui sont presque trop réels, jusque dans leurs réactions et les raisons de ces dernières. Et les langues, la traduction, la beauté de l'étymologie, la complexité de leur structure. Bon je vous rassure, si ça reste le fil conducteur de l'histoire (du moins pour le moment), ça n'est pas non plus trop présent, c'est même trop peu pour moi, tellement cela me fascine !
Un petit moins : l'histoire est racontée du point de vue de Robin, un petit garçon qui grandit progressivement au cours du récit et malgré l'évolution du personnage, du cadre, dans l'écriture j'ai du mal à y voir un jeune homme (moment de l'histoire où je suis), tant les réactions semblent proches de celles de l'enfant qu'il était.
Pour le reste, rien à redire, pour le moment je vous le conseille vivement, j'espère que la suite du livre sera aussi bien que le début !
Ah et petit mot sur l'auteure : R. F. Kuang est sino-américaine, elle a 27 ans, mais on dirait que c'est une londonienne des années 1830 tellement l'univers semble réel ! Et pour cause, elle a étudié l'histoire internationale, avec une spécialisation dans l'histoire chinoise, a été traductrice et a fait une partie de ses études à Cambridge et Oxford (rien que ça !).
Elle a également déjà écrit d'autres livres, dont la trilogie de La guerre du pavot (The Poppy War trilogy), qui est apparemment bien plus sombre que Babel.
En espérant vous donner envie de le découvrir.