Des publicités qu'on ne comprend pas
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@Jabba-the-Hutt T'as qu'à dire que je suis vieille.
(ok je le suis)
En fait je suis pas sûre qu'on (qui que ce soit) se sente extrêmement confortable/en sécurité quand on se tient en pleine rue devant un étalage de fleuriste et qu'on parle à son téléphone. Faut être sacrément à l'aise pour faire ça justement (et ne pas avoir peur du ridicule). Là encore la pub tombe à côté de la plaque parce que le seul passant qui s'arrête pour regarder la meuf l'envie ostensiblement, alors que dans la réalité j'imagine que les gens lèveraient plutôt les yeux au ciel.
Et je crois pas non plus que s'adresser à un fleuriste représente le même stress qu'une conversation téléphonique.
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@Shanna Je ne me permettrai pas!
D'autant que je le suis certainement plusPour ce qui est du ridicule, la notion est vraiment générationnelle je pense.
Chaque génération ne trouvera pas les mêmes choses ridicules. Le contexte et notamment technologique modifie la notion de ridicule.
Suffit de regarder la mode par exemple.Donc, parler à son téléphone en pleine rue, je suis pas certain que les plus jeunes trouvent ça si ridicule.
C'est même potentiellement une certaine normalité. L'outil existe, il s'utilise comme ça, point.Alors que parlait à un objet dans la rue, pour ceux d'une génération antérieure, c'est totalement ridicule.
Ca me fait penser à je ne sais plus qui, à l'invention du téléphone disait:" je ne vais pas accourir quand un objet me siffle".
Alors que pour nous, c'est normal de répondre quand le téléphone sonne. -
@Jabba-the-Hutt Effectivement je ne suis pas en phase avec les jeunes et leur usage des technologies modernes.
La technologie c'est bien quand ça répond à un besoin, pas quand ça crée un besoin qui n'existait pas avant. -
@Shanna Vaste débat.
Si on regarde un peu dans le rétroviseur, on a quand même pas mal de techno qui ont précédé le besoin.Perso, j'aurais plutôt tendance à ne pas parler en besoin mais en aliénation de l'humain.
Et de ce point de vue là, malheureusement, beaucoup des dernières avancées technologiques conduisent à une régression des capacités intellectuelles humaines moyennes.
Forcément, le truc fait tout à ta place...Depuis la révolution industrielle, le progrès technologique a surtout conduit à de l'aliénation physique. Ce qui n'est pas forcément un mal, tuer les gens à la tâche, c'est pas forcément top. Mais ça conduit à d'autres problèmes (obésité, TMS, etc...)
Depuis maintenant deux ou trois décennies, on est plus sur une aliénation cognitive. Je pense notamment aux logiciels de calcul par exemple qui conduisent les gens, même les mieux formés, à ne plus réfléchir à la réalité de ce qu'ils calculent. Puisque bon, le logiciel le fait alors comprendre le concept de base pour voir si le résultat est dans le bon ordre de grandeur...
Et là on arrive à une aliénation plus psychologique avec les IA conversationnelle etc... Ou tu as des humains qui finissent par considérer qu'ils parlent à de vraies entités vivante avec ce qui en découle derrière...
Bon après, on part un peu loin, je vais pas vous faire une dissertation
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@Jabba-the-Hutt a dit dans Des publicités qu'on ne comprend pas :
Si on regarde un peu dans le rétroviseur, on a quand même pas mal de techno qui ont précédé le besoin.
Perso, j'aurais plutôt tendance à ne pas parler en besoin mais en aliénation de l'humain.On parle bien de la même chose, "créer le besoin" c'est aliéner l'humain.
Le premier téléphone a comblé un besoin, et même si la dérive manque parfois de noblesse, au départ vouloir communiquer avec d'autres humains à l'autre bout du pays c'était une idée bonne et utile. On avait pallié un manque, et il restait possible de vivre normalement même le jour où le téléphone était en panne. (le jour où le lave-vaisselle tombe en panne, bon bah on fait la vaisselle à la main, c'est très supportable)
Mais quand on dote l'humain d'un gadget technologique dont il n'avait pas besoin (ex. avait-on besoin de TikTok ?), qu'on le bombarde de récompenses psychologiques lorsqu'il s'y adonne, alors l'en priver le fait désormais tomber en déprime, voilà, on a créé le besoin. -
@Shanna a dit dans Des publicités qu'on ne comprend pas :
ex. avait-on besoin de TikTok ?
Je partage ton point de vue.
Et on en arrive pour le lambda à un progrès qui conduit à une régression de l'individus lui-mêmeen aparté, tu veux vraiment que je te réponde sur cette question spécifique?
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@Jabba-the-Hutt Je suis satisfaite de là où cette conversation nous a menés.
(et en + ça va devenir gênant vu qu'on est forcément victimes consentantes de ce problème de nouvelles technologies dont on a besoin, a fortiori vu qu'on se parle sur un réseau social là
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Très belle et intéressante discussion, en effet.
toutefois, rappelons, encore une fois que ce n'est jamais l'outil qui est à blamer, mais l'usage que l'on en fait.Internet, avec ses RS, n'est qu'un outil qui peut très bien répondre à un besoin (la mise en contact de personnes qui ne se seraient jamais rencontrés autrement ; combler un vide social réel, entre autres). Même Tik-tok peut répondre à un besoin (trouver un public, faire partie d'une communauté... ). Comme en toute chose, c'est l'abus qui est dangereux.
Certes, à première vue, parler à son téléphone plutôt qu'à un être humain, ça peut paraitre superflu, voire ridicule. Mais c'est un outil qui pourrait malgré tout répondre à un besoin. Pour un public lambda : si une personne est pressée par ex. et que la/la fleuriste est occupée à réaliser une commande qui prend du temps, la personne peut commencer à réfléchir à sa commande et quand le/la fleuriste est disponible, tout va plus vite pour tout le monde et tout le monde est satisfait (le client parce qu'il aura son bouquet et la/le fleuriste parce qu'il aura fait une vente qui aurait pu lui passer sous le nez autrement. Pour un public sensible (phobie sociale, notamment) l'outil peut aider la personne à gagner en autonomie.
ceci dit, oui, la pub reste d'une nazitude absolue.
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@Shanna On est juste dans l'amélioration de la conversation épistolaire là!
Avec une nuance,un public qui peut lire aussi. -
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