@DJINCAT a dit dans Musée du Louvre :
Quels ont été vos coups de coeur ? 🤔
L'Histoire nous raconte qu'il y a 200 ans de ça, un capitaine pris la mer, après une longue période d’inactivité à sec. Notre homme, qui commande à une frégate et un équipage de quelques 400 personnes, quitte l'île d'Aix pour rejoindre le Sénégal le 17 juin 1816. Le voyage devait se passer sans encombre, mais une mauvaise interprétation des cartes fera que le navire s'échouera au large de la Mauritanie, sur un haut-fond de sable, appelé le banc d'Arguin.
Notre ami capitaine ne se laisse pas démonter et décide, pour désensabler le navire, la fabrication d'un ponton, sorte de plateforme d'une douzaine de metres de long par six de large, que tout le monde aura tôt fait de surnommer "la machine".
L'opération s'avérera un échec et il faut bien vite se résoudre à quitter le navire, entretemps endommagé par une tempête. Souci : il n'y a pas assez d'embarcations pour tout le monde.
Qu'à cela ne tienne, les notables embarqueront dans les chaloupes, pendant que le bas-peuple (quelques 150 personnes) iront s'entasser sur "la machine" désormais devenue une sorte de remorque.
Les conditions de navigation sont inhumaines. La machine est trop lourde pour rester émergée, et ses occupants, serrés debout les uns contre les autres, ont de l'eau jusqu'aux cuisses. Les chaloupes chargées de tracter l'imposante structure font du sur-place. Il n'y a pas d'autres solutions. La décision est prise de couper les amarres. Les chaloupes s'éloignent, libérées de la machine qui, désormais, erre sans but au large de la Mauritanie.
Pour les malheureux, un cauchemar commence qui ne s’achèvera que par la mort. Hormis un baril de biscuits et deux de vin, ils n’ont rien à manger. Dés la première nuit, vont commencer à s’entretuer. A la seconde, à s’entredévorer.
Des 150 embarqués dans cet enfer, 15 auront survécu lorsqu’un brick repèrera 13 jours plus tard le frêle esquif. Au final, seuls 10 verront la terre ferme.