@Myra-flore a dit dans Les Livres de Développement Personnel :
Lea pierce,tu es toute jeune,et donc,tu pense que le bonheur est possible pour tous,à condition de bien connaitre ou et comment le trouver.
Ce type de réflexions portent un nom : l'âgisme.
L'âge n'est pourtant pas nécessairement corrélé à la sagesse et ne permet absolument pas de supposer des choses qui n'ont pas été dîtes par une personne juste parce qu'elle est âgée ou jeune selon son propre point de vue.
Ce n'est pas plus criticable que de proposer des livres de régimes pour avoir la ligne,ou des bouquins de cuisine pour être chef!
Les 3 choses sont pourtant bien distinctes.
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Les "livres de régimes" sont parfaitement critiquables car objectivement plutôt dangereux. Ils engendrent ou perpétuent des Troubles du Comportement Alimentaire (TCA).
Le seul auteur sérieux que je connaisse qui publie sur le sujet, c'est Zermati. Qui prône justement le "pas de régime" au sens où dans le langage courant, on parle de régime non pas pour parler du moyen de s'alimenter au quotidien mais pour parler de restrictions. Or Zermati lui, dans le cadre de son exercice mais aussi de publications littéraires, débunke justement les régimes restrictifs et invite plutôt les gens souffrant de TCA à mieux écouter leurs sensations de satiété. Et les effets néfastes des régimes restrictifs, ils sont bel et bien démontrés par la science à coups de nombreuses études, aussi à titre personnel je porte un intérêt au travail de ce médecin nutritionniste.
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Un livre de cuisine regroupera des recettes de cuisine et/ou techniques culinaires, des illustrations etc, bref, un contenu relatif à un savoir-faire (ici artisanal).
Mais lire un bouquin pour devenir chef, c'est du bullshit. Le métier de chef s'apprend en pratiquant, et c'est quand même le sommet de la hiérarchie dans le métier de cuistot, y'a plusieurs étapes avant d'y parvenir.
Des ressources tel qu'un livre de cuisine sont juste un support, plus ou moins bon, pas une fin en soit.
Lire un livre sur le C++ ne fera pas de moi une développeuse. En revanche si le livre est bien documenté et récent, il pourra m'y aider.
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Pour le développement personnel (DP), ce qui me gêne grandement c'est l'aspect fourre-tout de ce pan de la littérature contemporaine. Alors qu'on ne peut pas vraiment mesurer la portée réelle de ce type d'ouvrage. Aucune autorité ne régule ce type de publications, qui font la joie des thérapeutes autoproclamés et plus inquiétant, des mouvances religieuses et/ou sectaires. Bref, c'est pas vraiment inoffensif.
La scientologie utilise de type de média pour enrôler ses prospects.
En France, les Témoins de Jéhovah est considéré comme une religion avec des dérives sectaires, et non une secte. Pareil pour l'anthroposophie. Dont Pierre Rhabi se réclame à mi-mots, prônant l'agriculture biodynamique développée par Rudolf Steiner, le père de l'anthroposophie. Mais là c'est un vaste sujet qui mérite de s'y attarder longuement. Et je n'ai jamais lu de livre de Rhabi.
Selon moi, qui n'a pas la science infuse ni fait d'études dans ce domaine rappelons-le, tout ça mériterait qu'on se questionne sur les réels bienfaits du DP, et les idéologies qui peuvent s'y nicher.
Spécialement QUI veut nous vendre sa méthode révolutionnaire, et POURQUOI. Est-ce que ça lui apporte un ou des bénéfice (certainement, et ce n'est pas un mal en soit), si oui, lequel ou lesquels ? Y'a t'il des conflits d’intérêts derrière tout ça ? Quels regards portent sur cet auteur ses compères, ses détracteurs, ses adeptes... ?
Bref, il est salutaire d'avoir un regard critique sur ce qu'on nous présente comme alternatives au parcours de soins classique (ici les métiers psy...). Tout comme il est souvent salutaire de se renseigner avant de consulter tel ou tel professionnel de santé (est-il bien répertorié comme XX auprès de tel ordre, quels sont ses diplômes, etc).
Sauf qu'un psy(chiatre/peuthe/chologue...) exerce bien dans un cadre contrôlé par l'Etat , donc pourra (et devrait) être soumis à des sanctions en cas de manquement à ses obligations et au code déontologique relatif à sa profession. Là où un auteur de livre de DP n'a pas d'obligations telles, ni de code déontologique auquel se référer.
A titre personnel, je me renseigne systématiquement sur l'auteur d'un livre de DP que je lirai, histoire de comprendre mieux ses intérêts et sa légitimité à publier sur le sujet. Je ne rejette pas par principe cette littérature mais j'estime qu'elle ne doit pas supplanter ni s'opposer aux techniques médicales "conventionnelles", ce que pourtant beaucoup de lecteurs et d'auteurs font.