Avez-vous en mémoire un cours que vous avez suivi (à n'importe quel âge, maternelle à études supérieures, et de n'importe quelle matière) et que vous aviez beaucoup aimé ? Qu'est-ce qui vous avait plu ? Était-ce lié au prof et à sa fine pédagogie ou aux autres élèves et à leur créativité ?

Pouvez-vous raconter ce qui vous avait marqué ?

Le sujet m'intéresse énormément ! Et si par hasard je peux pécho de bonnes idées pour mes propres cours, je vous cache pas que c'est tout bénef...

Je dirais, beaucoup de cours en école d'ingénieur.

Et le pourquoi, c'est surtout en rapport avec les méthodes pédagogiques employées.
En gros, nous avions des cours pour partie très théoriques, mais, passer un certain cap (base minimum sur la matière), nous passions dans un autre mode de fonctionnement.
On faisait de l'applicatif (en mode ludique) et les profs se servaient de ce que nous faisions (erreur ou pas) pour appuyer la suite de leur cours théorique.

Par exemple, en ingénierie de production, après quelques cours théorique, nous avons été réparti en petits groupes. Chaque groupe avait son usine qui devait produire le plus possible pour gagner sur les autres.
Nos prises de décisions etc... et nos performances, permettaient de développer les cours suivants etc...

En gestion, c'était pareil avec la gestion d'une entreprise, choix d'un produit, stratégie de production, positionnement prix, marketing, investissement etc... (et donc gestion comptable, marge, bénéfice, défiscalisation etc...) .
Et on se faisait des guerres commerciales, l'objectif étant d'être rentable et de faire couler la boite des petits camarades

En fait, le côté applicatif ludique qui permet d'appuyer la suite des cours est vachement bien je trouve.

Edit: par contre ça demande un taf énorme parce que derrière, il y a des modèles complexes qui tournent afin d'être conforme à la réalité. Et là, c'est un taf de furieux.

Désolée mais aucun bon souvenir des cours d'anglais :s

Sinon je rejoins @Jabba-the-Hutt sur le ludique et la prise d'autonomie. En 6ème bon souvenir de ma prof d'histoire qui nous incitait à faire des exposés sur les sujets qu'on voulait du moment que c'était en rapport avec le thème en cours. Ou ma prof de français en 4ème qui nous a fait faire pleins de trucs sympas comme un concours de nouvelles fantastiques, aller voir un film pour apprendre à écrire une critique ou jouer du Molière avec des objets comme des palmes

Honnetement, les meilleurs moments que j'ai passé en cours sont directement lié à des activité permettant l'autonomie, le ludique tout en apprenant.

Top souvenir: les cours de mecanique classique en license et maitrise de physique de M Perez qui etait reconnu dans son domaine. On ressortait des cours en ayant a peu pres tout compris du cours tant il etait genial dans ses explications.
J'ai aussi eu qq seminaires sur l'espace que j'avais eu de la part notamment d'Andre Brahic . Un gros regret fut de rater celui d'Hubert Reeves....

Dans le cote souvenir d'un cours a vomir fut de me faire traiter d'analphabete (qu'il n'a pas fait en face, mais apres m'avoir envoye nettoyer une brosse) par un prof de francais en seconde suite a une presentation que j'avais foire a cause de stress et du fait que j'avais ose ne pas prendre une oeuvre litteraire ( le voyage fantastique d'Asimov)

Un cours d'anglais. Je me trouvais nulle (je ne l'étais pas vraiment...) mais ce dernier trimestre de collège, avec une remplaçante, j'ai eu 19 de moyenne. Mes parents n'ont pas compris.
Sauf qu'elle savait nous apprendre et nous donner le goût d'en savoir plus.

Des cours géniaux ? Pas vraiment de souvenirs allant dans ce sens, puisque pour la plupart des profs que j'ai eu qui voulaient se la jouer cool avec les élèves, quand on regardait le cours derrière, on se rend compte qu'en fait, on ne foutait rien du tout.
Par contre, quand j'étais en license, j'ai le souvenir d'un cours de SQL particulier. C'était un cours unique pour lequel on avait fait venir un intervenant de la société Oracle depuis le Luxembourg. Comme, pour des raisons d'emploi du temps de celui-ci, il avait été placé un samedi matin, pour ceux qui sont venus (même pas la moitié de la classe), on y était allé en traînant des pieds. Par contre, durant les 4 heures qu'ont duré ce cours, on en a appris beaucoup plus que durant l'intégralité de nos cours de BDD de l'année, et en plus, il nous avait filé toute la doc technique d'Oracle Server (chose normalement interdite). Aujourd'hui encore, j'ai toujours ce pavé.

J'ai adoré la période école primaire, j'ai eu de bonnes institutrices. Je me souviens surtout de Mme Legendre que j'ai eu en CE2 et en CM1.
Je me souviens qu'une année, elle lisait des passages d'un livre d'Histoire (avec un grand H). Je buvais littéralement ses paroles, elle a sans doute contribué à mon goût pour les choses historiques.
(Purée, que ça me parait loin, et quelle belle époque de ma vie)

@Shanna
Quand j'ai repris mes études, sur le tard, en science de l'éducation, deux cours m'ont particulièrement marquée :
Le cours de didactique des sciences, avec ses apports historiques et les démonstrations de comment se construit un nouvel apprentissage, en déconstruisant d'abord les connaissances erronées et les croyances...

Ensuite, l'approche systémique a été pour moi une révélation, d'abord dans mon activité professionnelle, mais aussi dans ma façon d'appréhender le monde, mon milieu de vie, ma façon d'agir et de jardiner...

@Shanna un cours d'histoire forcément
C'était dû au prof
Un passionné qui racontait les évènements avec passion et à lui seul ça donnait envie d'en savoir plus
Il rendait vivant l'histoire

@Jed Pareil. En 4ème une prof d'histoire géniale.

Elle nous racontait tout comme si elle y avait été et qu'elle connaissait les personnages historiques

"et là je peux vous dire que le Loulou (Louis XIV) il était pas content ! Et hooop, pif, paf boum : révocation de l'Edit de Nantes !"

Merci à tous pour vos retours ! (j'en veux encore +)
Tout ce que ça m'inspire c'est que... j'aime trop l'école (bon j'ai pas attendu ce topic pour le savoir hein ).
Finalement beaucoup de gens ont de mauvais souvenirs de l'école surtout parce que ça a cristallisé des traumatismes liés à l'humain (sentiment d'être persécuté ou incompris, profs pas sympa, élèves pas sympa etc.) ou parce qu'ils s'y ennuyaient. Mais quand soudain on se passionne pour un contenu ou une activité de cours, ya de la magie dans l'air, une forme d'harmonie entre la personne qui transmet et le réceptacle, et la persistance du truc, la sensation de sortir grandi d'un cours, c'est génial.

@Shanna Sans aucune contestation possible : les cours de composition d'arts appliqués et d'expression plastique, au lycée. J'ai conscience de la chance que j'ai eu de pouvoir m'adonner à ma passion pour l'art si jeune, et des journées entières, littéralement. J'ai choisi une option F12 dans un lycée public (je ne sais pas exactement comment cela est intitulé aujourd'hui !). C'était une option dite "lourde", par opposition à celle nommée A3 qui ne comportait que deux misérables petites heures par semaine, je crois.
Le fait est que c'était vraiment trrrrès lourd, car on conservait l'essentiel des matières générales plus toutes les matières artistiques (hitoire de l'art, mode de représentation, technologie de fabrication, composition d'arts appliqués, expression plastique...).
Et donc, les deux cours que j'ai mentionné étaient une vraie bulle de liberté pour moi ! Nous pouvions travailler en musique, nous promener dans la salle ou d'une salle à l'autre. Nous vivions dans une émulation et un échange d'inspiration permanents, de l'une et l'un à l'autre ! Les profs étaient "cools", ouverts et bienveillants en général (bon, il y a toujours des exceptions : la pédagogie n'est pas innée, artiste ou pas !). Cela permettait de rendre plus supportable le fait de devoir rester visser à sa chaise dans les autres matières. Et en même temps, cela nous était difficilement compréhensible de devoir continuer toutes ces matières dont on ne voyait pas toujours à quoi elles nous serviraient (les maths !!! Raaaargh !?). Pour certaines, comme le français, il restait un certain plaisir... Mais je m'éloigne de la question...

Le cours de la Seine , qui aurait pu emporter Oudéa-Castera .

@Oressandre ça avait l'air vachement bien et ça m'a rappelé ce que je préférais enseigner : Histoire des Arts !
C'est un peu tombé aux oubliettes ces dernières années (oui, l'Educ Nat fonctionne un peu par lubies, ça va ça vient) mais c'était une espèce de matière pluri disciplinaire au collège, qui consistait à étudier des œuvres artistiques pour constituer une espèce de classeur pendant 4 ans et enfin présenter un oral au brevet.
On pouvait aussi bien travailler avec les collègues de Svt sur le film Bienvenue à Gattaca que sur Frida Khalo avec les collègues d'histoire géographie...
J'aimais bien voir les élèves décrypter un tableau, s'approprier des concepts qui jusque là pouvaient leur sembler élitistes ou mystérieux...

Sinon en tant qu'élève ce qui me laisse le plus de souvenirs sympa ce sont les travaux un peu exceptionnels : exposés, carnet de voyage, exposition, après voyage scolaire en particulier.....

@Marcel C'était bien oui... (soupir...) Cela m'a surtout permis de rester à flot, parce que j'étais un peu perdu en famille, un peu en difficulté de me lier aux autres... Et puis l'internat, cela ne coule pas de source pour tout le monde ! L'histoire de l'art était une de mes matières favorites et j'ai souvent regretté de ne pas avoir continué plutôt dans cette voie. Et vous, si ce n'est pas indiscret, enseignante de français ? En tout cas, dans l'instruction du cycle 3, il y a toujours une place pour l'histoire (souvent par le procédé de l'interdisciplinarité, c'est vrai, mais c'est tout de même intéressant...)

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L'école n'a jamais eu d'intérêt pour moi et ne m'a jamais servi à rien (à part, lire écrire et compter, encore que, pas la peine d'aller à l'école pour ça...). J'y allais et avais de bonnes notes (à peu prêt hein) pour faire plaisir à mes parents et éviter la punition et pour voir les copains, pareil pour mes études après bac.

Cependant, j'aimais beaucoup les cours d'anglais. J'ai toujours eu pas mal de facilités en rosebeef et j'avais même eu, une fois, un éclair de génie en me disant que ça serait cool si j'étais prof de rosebeef et rien foutre...ça n'a duré que quelques dixième de secondes...

Moi j'ai surtout 2 profs en tête, et à chaque fois des profs d'histoire géographie.

Le premier en 6ème, à cette époque j'étais nul.
Mais ce prof avait une façon de raconter les histoires incroyables.
Il avait également créé un jeu de société géant ou on apprenait l'histoire.
J'étais mauvais un peu partout, mais j'étais à 15/16 en histoire avec lui.
Il m'avait aussi beaucoup aidé avec les paraphes argumentés dans les développements, j'écrivais mal, mais c'était complet.
Et j'ai longtemps utilisé ces méthodes pour la suite dans mes parcours scolaires.

Le second lors de ma reprise des études, j'ai eu le même prof pendant 2ans de bac pro.
Il avait une méthode bien à lui, qui était de projeter le cours au tableau, dans des fichiers word, et nous laisse écrire si on voulait, si on avait des questions à lui poser etc.
Parfois les discussions avec lui tournaient autour d'un tout autre sujet, mais il continuait à défiler la projection.
Malgré tout on bossait beaucoup avec lui, nous avions 1 DM les semaines lycée, 2 les semaines entreprise, mais il était super accessible, même par mail, et même en dehors des heures avec lui.

D'ailleurs, j'ai eu 20 au bac grâce à lui je pense, car entre les blabla les heures de cours, la quantité de DM nous obligeant à chercher et surtout écrire, c'était parfait. Et comme je peux me la peter, voici mon relevé du bac

J'ai toujours aimé les profs qui rendaient leurs cours intéressants. J'ai eu une prof d'histoire, qui nous imitait le soldat quand elle parlait de la guerre, et des trucs du genre, bref elle était captivante. Et une autre, en histoire de l'Art qui nous donnait des anecdotes à chaque oeuvre ou presque, bref c'était marquant.

Ce matin, je suis allée aux obsèques de Paulette qui m'a enseigné, dans les années 2000, les danses gasconnes que j'avais apprises "sur le tas", en bal, dans les années 80.
C'était une femme très dynamique, avec beaucoup de classe et un humour à froid que j'aimais bien.
Je me souviens d'un cours en particulier, la mazurka.
Elle avait demandé si quelqu'un l'avait déjà dansé, je m'étais avancée.
Après démonstration :

• Oui, il y a de ça ... mais quand même, on dirait un chien qui fait pipi !
  Effectivement, on avait pris l'habitude de sauter la mazurka, avec un petit" lever de patte" pas très gracieux.
  Elle nous a montré la mazurka glissée, et c'est aujourd'hui encore comme ça que j'aime la danser...

En primaire, j'avais une titulaire que j'aimais beaucoup. Elle dénotait un peu par rapport à toutes celles que j'avais eu avant, parce qu'elle était très jeune. Elle était douce, souriante, et un peu plus innovante (projets, chansons). Les instits précédentes étaient "de la vieille école". Donc, je l'adorais pour tout ce côté rafraichissant.
(Ce qui est marrant, c'est que, devenue moi-même instit, je l'ai revue un jour, dans un truc professionnel, avec ma directrice, et mon ancienne instit étant devenue directrice. On papote, puis j'explique à ma directrice, que j'aimais beaucoup, que c'était mon ancienne institutrice et que c'est amusant de la voir des années après. Réaction à chaud de ma directrice : "Eh bien, elle n'a pourtant pas inventé le fil à couper le beurre !" Ça m'a fait rire et l'a désacralisée à mes yeux XD !)

En secondaire, deux profs m'ont laissé un souvenir de leurs cours. Enfin, plus, mais les autres, c'est parce qu'ils étaient très mauvais ! Donc, deux profs m'ont laissé un souvenir positif de leurs cours !
Un prof de latin. Il nous enseignait les bases, et la culture. Légendes, récits, c'était très chouette. Je me rappelle qu'il utilisait la BD aussi.
Un prof de français, qui ressemblait à Einstein. Très particulier, mais très chouette. En dissertation, un jour, il a écrit sur ma feuille : "On peut ne pas être d'accord avec quelqu'un, mais trouver que c'est très bien écrit. Bravo." Assorti, évidemment, d'une excellente note. Mais le cours qui m'a marquée, avec lui, c'était un cours sur l'argumentation, je pense. Il avait choisi le thème très fort : "La peine de mort". Ce qui était merveilleux, c'est qu'il avait réellement cherché des sources de tous styles, des témoignages, des avis scientifiques, etc., et qu'il avait aussi une panoplie d'arguments pour, contre, nuancés. C'était passionnant et enrichissant !