Mes règles… toute une histoire… Elles sont arrivées pendant l’été entre le CM2 et l’entrée en 6e, pressées de m’emmerder visiblement…
J'ai pris la pilule à l'âge de 15 ans, non pas parce que j'étais sexuellement active mais comme beaucoup de jeunes filles parce que j'avais des règles abondantes et surtout très douloureuses. Les 2 premiers jours, j’aurais préféré qu’on m’achève… Des maux de ventre affreux, mais aussi au dos, aux jambes, la nausée, un transit en vrac… La pilule ne suffisait pas tellement, je prenais aussi un mélange de paracétamol et d’opiacé. J’ai pris la pilule pendant 12 ans, parfois même sans interruption pour ne pas avoir de règles sous le conseil de mon gynécologue…
Vers 27 ans, ayant une libido proche du néant, beaucoup de douleurs pendant les rapports, et après un long parcours pour comprendre ce qui clochait chez moi (examens médicaux pour voir si je ne souffrais pas d'endométriose, consultation chez des médecins de la douleur, prise de neuroleptiques pour me traiter...) je me suis dit qu'il était temps d'arrêter la pilule pour voir... Là, les douleurs ont clairement diminué et ma libido a fait son apparition…
Et puis j'ai assez rapidement eu envie d’avoir un enfant. Après ma grossesse, j’ai opté pour un stérilet au cuivre car avec mon expérience, je ne voulais plus du tout d’hormones. Malheureusement, chose qu’on ne m’avait pas dite, ce n’est pas quelque chose de recommandé pour les femmes qui ont déjà des règles abondantes. J’ai donc saigné pendant 6 mois… On m’avait avertie que c’était normal les 3 premiers mois mais visiblement, ça ne semblait pas rentrer dans l’ordre, j’étais épuisée, dès que j’allais faire du sport, je me remettais à saigner, bref, je l’ai fait retirer. Depuis je n’ai plus de contraception, cela fait 4 ans.
Je ne sais pas si c’est l’âge ou le fait d’avoir eu un enfant mais mes règles sont un peu moins abondantes et la douleur est plus supportable. Le Doliprane peut me soulager désormais. J’ai aussi découvert ce que c’était que d’avoir des règles naturelles, je sais quand elles vont arriver car ma poitrine devient tendue et douloureuse, je le vois aussi à l’aspect de la glaire cervicale, je sais quand j’ovule et je sais même de quelle trompe il s’agit.
Le problème désormais c’est que mes cycles naturels m’usent carrément… Mes règles durent très, TRES longtemps : entre le premier spotting et la toute fin des règles, il s’écoule (c’est le cas de le dire) 10 à 13 jours. Lors de mon dernier cycle, quand le spotting a commencé, ça ne faisait que 15 jours que je ne saignais plus. En gros j’ai eu à peu près 2 semaines sans règle et rebelote pour 10 à 13 jours d’emmerdement… Et c’est sans compter les saignements juste après, voire pendant, les rapports ! Ah oui, ça c’est rigolo aussi… Je me demande si cela a un quelconque lien avec ce que je viens d’apprendre (à 33 ans) : j’ai un utérus rétroversé. Rien de grave, je suis loin d’être la seule dans ce cas-là d’ailleurs. Mais j’ai appris que dans ce cas-là certaines positions profondes sont douloureuses. En effet… Je me dis donc qu’une partie de mes douleurs provenaient de ça je suppose, et que cela expliquerait peut-être les saignements pendant les rapports… Voilà, entre mes menstruations très longues et les saignements dus aux rapports, j’ai l’impression de passer mon temps à saigner. Je suis épuisée par tout ça... Je me sens faible la plupart du temps, j’ai l’impression de porter des protections les trois quarts de ma vie, j’en ai ras le bol de vérifier que je ne suis pas en train d’ensanglanter mon partenaire pendant les rapports, de tâcher les draps…
Je me pose la question de reprendre une contraception pour réguler tout ce bordel. Mon gynécologue m’a prescrit un stérilet hormonal (Kyleena) qui ne serait pas trop dosé si j’ai bien saisi. Or j’ai peur de reprendre des hormones, mais aussi que mon utérus rétroversé ne soit pas très compatible avec le stérilet, qu’il soit au cuivre ou hormonal… J’ai rendez-vous avec le gynéco (dans 8 000 ans à peu près), en attendant je reste indécise, dépitée et crevée…