Réussir sa vie
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Bonjour à tous !
Aujourd'hui, j'ai envie de lire vos avis concernant la notion de "réussir sa vie".
Quels sont, pour chacun de vous, les critères qui font qu'ils ont réussi leur vie ?
Pensez-vous qu'il y a des éléments "universels" qui déterminent la réussite ?
Et des éléments par exemple "administratifs", "sociaux", qui font qu'on peut valider ou non la réussite de vie de quelqu'un ?
Est-on légitime à juger la réussite de quelqu'un d'autre ?
Si oui, quels arguments objectifs avancer pour dire : "toi, t'as réussi ta vie" ou "toi, tu n'as rien accompli, tu rates ta vie" ?BREF : c'est quoi, pour vous, "réussir sa vie" ??
Je ne vous cache pas qu'il s'agit d'un point qui me travaille suite à une discussion avec une personne proche, qui m'a dit que nous sommes des "loosers" puisque nous n'avons pas * ni * ni * (je détaillerai ces éléments plus tard, quand j'aurai lu vos avis !).
Et me sentant "blessée" par ce "looser", sur un point qui me semble extrêmement personnel, je me demande ce qui peut quantifier le niveau de réussite d'une vie. Je parle bien de réussite, pas de bienêtre, etc. En tout cas, personnellement, je ne me sens pas "looser", mais qu'on puisse le penser de moi me perturbe quelque peu !
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Pour moi, une personne qui a réussi sa vie c'est la personne qui est heureuse dans l'atteinte des objectifs qu'elle s'était elle-même fixée. Dans mon entourage : ça va du mariage aux enfants à une place X dans son travail.
C'est pas ma conception d'avoir réussi ma vie. Mais ça c'est chacun sa vision des choses.
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@Gaip je me rapproche assez de Léa, avoir réussi à atteindre ce qu'on s'est soi-même fixé ce serait ça réussir sa vie.
Et même sans savoir réussi à atteindre TOUS ses objectifs (on n'a pas forcément le contrôle sur tout), je dirais même que le principal ce serait au moins de ne pas avoir de regrets tout simplement. Si on est heureux, qu'on a fait ou tenté ce qui nous attirait, bah on a tout gagné. -
Question extrêmement délicate, je trouve. Je suis d'accord avec @LeaPierce pour dire qu'il n'y a pas de critères universels de réussite pour moi non plus.
Je serais tentée de dire "pouvoir mourir sans regrets". Dans le sens, ne rien avoir commis qui nous pèse mais surtout : ne pas être passé à côté de choses qui nous tenaient à cœur par faiblesse ou peur... Se dire quand notre heure approche : j'ai vécu, je n'ai pas gaspillé mon temps ici bas.
Voilà tout ça reste très vague, j'avoue -
@Gaip a dit dans Réussir sa vie :
Je parle bien de réussite, pas de bienêtre,
La question étant : peut-on dissocier les deux ?
Peut-on estimer avoir réussi sa vie si on a une Rolex au poignet, une Porsche dans son garage et une maison avec piscine mais qu'on est dévoré par le stress de tout perdre, rongé par des regrets ou des remords et si, on passe son temps à envier son voisin qui a plus que nous ?
Pour moi, on a pas réussi sa vie, si on est malheureux et mal dans sa peau.
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@Gaip : pour moi, réussir sa vie, c'est se sentir bien dans sa vie : parce qu'on agit conformément à ses valeurs, parce qu'on fait des choses qu'on aime en termes de job mais aussi de loisirs et parce qu'on ne fréquente que des gens qui nous font du bien, les autres : de loin ! A ceux qui pensent que je suis une looser parce que je n'ai pas une ambition démesurée, je réponds : je suis heureuse comme je suis et comme je vis, mais je comprends que ce qui me convient puisse ne pas te convenir, fin de la discussion .
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Pour un migrant qui fuit un pays en guerre, réussir sa vie c'est réussir sa migration ? Ensuite avoir un visa ? Ensuite une nationalité ? Connaître un Las Vegas dans son nouveau pays d'adoption ? Ceci est un exemple, je n'ai rien contre les migrants. Mais de l'homme le plus démuni à l'homme le plus fortuné, l'homme en veut toujours plus, l'homme ne connait pas la satiety qu'elle soit matérielle ou morale. L'homme pense. Il pense trop.
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@Djed a dit dans Réussir sa vie :
l'homme en veut toujours plus, l'homme ne connait pas la satiety
Pas tous. Il y a le mouvement des décroissants qui se contentent de l'essentiel parce qu'ils ont compris qu'il vaut mieux être et faire qu'avoir. Ce n'est pas que l'homme pense trop, c'est qu'il pense ( parfois, souvent ? ) mal.
Déjà commencer par arrêter de ne voir que son nombril et toute chose par rapport à soi uniquement contribue à réussir sa vie parce qu'ainsi, on ne souffre plus des inévitables frustrations. -
@Gaip
se sentir bien dans sa tête et dans son corps,
arriver à l'automne de sa vie sans regrets inutiles
avoir travaillé avec plaisir (c'est très important)
et pouvoir "vivre" décemment... Voilà, j'ai fait le tour. -
Et ça veut dire quoi réussir sa vie au juste ? Elle peut-être réussie pour soi et vu par les autres commes ratée (valable dans les 2 sens). On a sa vie, c'est ta vie, tu en es responsable, c'est toi qui a le volant, tu l'emmènes ou tu veux. Mille chemins sont possibles, mais tu peux également choisir un mur. Une chose est certaine c'est que tout le monde va réussir sa mort quel que soit le chemin.
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Allez un autre sujet sur des questions difficiles à réponses ?
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@Djed : il faut laisser les gens répondre quand et comme ils veulent. Pour un autre sujet, il faut ouvrir un autre topic .
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@ayamé sans même aller jusqu'au mode de vie des décroissants, je pense que beaucoup de gens s'accorderont finalement sur des objectifs non matériels : vivre en paix et en famille, avoir comme le disait @agathe et @toi un métier qu'on aime et pratique avec plaisir (vous l'entendez la chanson ? Foule sentimentale ! On a soif d'idéaaaal !)... Ou alors je suis trop naïve, ce qui est possible
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@ayamé Oups j'ai pas vu concernant que c'était un sujet. Donc un sujet = 1 topic. Désolée.
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Réussir sa vie, on ne peut pas tout réussir, il y a des points forts et des points faibles, j'ai réussi ma vie de famille mais échoué ma vie professionnelle. J'aurais pu choisir une autre voie professionnelle, au lieu de bosser à l'hôpital, aller dans la recherche, c'était mon but au départ, mais j'aurais dû quitter mon mari, j'ai donc choisi l'hôpital et dû arrêter aussi car ça n'a pas été, vu nos choix de vie de famille.
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@Marcel : relis mon 1er com, j'ai parlé avant agathe de métier qu'on aime ( bon, j'ai employé le mot job ). Mais non, tu n'es pas naïve : j'ai fait un métier que j'ai aimé et qui m'a même passionnée, même si pas toujours facile ( infirmière ). Je fréquente ceux de ma famille avec qui je suis bien, je cultive la paix dans l'amour avec mes fils, je pratique des activités qui m'épanouissent. Je considère que j'ai réussi ma vie.
En matériel, oui, j'ai voulu avoir ma maison avec jardin, mais ce n'est pas un palace non plus : j'ai fait en fonction de mes moyens. Ma fierté : j'y suis arrivée seule, sans conjoint. -
Beaucoup d'entre nous a ses propres critères de réussite, de valeurs, un modèle de réussite et surtout un objectif.
Mais nous pouvons aussi imaginer un individu sans objectif à atteindre ? Sans objectif il ne risque pas d'être pas content. On peut se demander alors si ce n'est pas la clé du bonheur.
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@Djed
c'est un autre sujet, mais je rebondis sur ton post :
à 20 ans, sans objectif, je ne verrais pas l'intérêt d'être en vie. -
@agathe si on entend par "objectif" ce qu'on a cité en exemple au dessus, effectivement c'est tristounet.
Mais on peut imaginer que, pour les jeunes qui rentrent dans les ordres (genre moine), il n'y a pas d'autre accomplissement que de vouer sa vie à la spiritualité. Au bout du compte, ils n'auront pas spécialement "été" ni "fait" mais pourtant auront atteint leur "objectif". (Je ne contredis personne, je réfléchis à clavier haut lol) -
@Marcel a dit dans Réussir sa vie :
ils n'auront pas spécialement "été" ni "fait" mais pourtant auront atteint leur "objectif".
Mais si, ils sont ce qu'ils ont voulu être et ils font ce qu'ils aiment faire ( se vouer à Dieu et faire fonctionner leur communauté ). Alors, ça peut paraître du "pas spécialement " pour le commun des mortels d'après leurs propres critères personnels, mais pour eux, c'est l'essence même de leur être, leur essence-ciel .