Au rayon des jeux titanesques, tant par l'importance qu'ils ont eu dans le monde du jeu de société que par leurs mensurations, il y en a un dont je n'ai pas encore parlé, c'est Gloomhaven.
Légèrement narratif, le jeu prend place dans une ville fantasy et ses environs. Le monde est tellement une invention de l'auteur, ici ni elfe, nation ou troll, ce sera plutôt des vermlings, des inox, des savvas, …
L'histoire est là pour enrober le cœur du jeu qui est de l'exploration de donjons. Avec leurs personnages, les joueurs vont enchaîner des missions qui consistent toujours en un enchaînement de salles remplies d'ennemis et parfois de pièges.
À la fin de ces missions, outre l'avancement de l'histoire, ils auront gagné de l'expérience et de l'argent, utiles pour améliorer et mieux équiper les héros en prévision de la mission suivante.
Les donjons sont en fait des sortes de puzzles à cause de la mécanique. Ici pas de dés, pas de distance de déplacement de base ou d'attaque liée à l'arme équipée. Tout le système de jeu est contenu dans un court deck d'une dizaine de cartes. Les déplacements, les attaques, les soins, les sorts dévastateurs ou les boosts, tout est dans ces cartes. Chaque carte est divisée en deux, avec une action en haut et une autre en bas. Chaque tour, chaque joueur choisit précautionneusement deux cartes. Il devra obligatoirement jouer le bas de l'une et le haut de l'autre. Ensuite ces cartes sont défaussées. Il faut donc bien réfléchir à ce qui pourra comboter ensemble sans empiéter sur la stratégie de son voisin.
Votre cerveau risque de fumer un peu parfois, et il n'est pas rare qu'un donjon dure plus d'une heure. Ce qui fait que cette boîte massive n'est pas donnée mais contient des dizaines voire des centaines d'heures de jeu, avec une rejouabilité tout à fait correct.
À noter que le jeu a été adapté en jeu vidéo, qui est parfois en promo.