Le jugement
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@LeaPierce a dit dans Le Jugement :
Honnêtement, je ne m'étais pas vraiment posé la question. Tu me donnes matière à réflexion. Ce qui me dérange le plus, je crois, c'est le mensonge qui cache l'infidélité.
S'il n'y a pas de mensonge, il n'y a pas infidélité. L'un ne va pas sans l'autre. C'est cela qui rend l'infidélité insupportable, car tu détruis toute forme de confiance et sans confiance, tu ne peux construire une véritable relation.
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@Barbouille a dit dans Le Jugement :
A l'époque, j'étais pourtant assez peu tolérant avec la tromperie. J'en voulais à mon père et j'étais présent e pour ma mère mais bon j'ai pris du recule et même si je suis leur fils cela n'est pas ma relation. J'ai dis ce que je pensais au 2.
Pour revenir sur ce point précis, je suis d'accord sur le fait que c'est leur relation et que tu n'as pas à te mêler de ça. Ils sont assez grand pour régler leurs problèmes sans l'aide de leurs enfants.
Par contre là où je ne suis absolument pas d'accord avec toi, c'est que l'on a le droit de juger les choses et quand je parle de juger ce n'est pas les problème et la façon dont ils les résolvent, mais bien comment les événements ont été gérés. Si mes parents avaient discuté entre puis décidé de la suite. Je n'aurai rien à redire sur ce qui se passe même si j'aurai probablement eu mon opinion. A partir du moment où l'un des deux bafoue alégrement les principes qu'il t'a inculqué depuis ta plus tendre enfance et qui les tient lui-même de son père qui les tient de son père et cela sur plusieurs génération. Bah tu te dis que cette personne chie littéralement sur les valeurs familiales, qu'il bafoue totalement les pilier fondamentaux sur lesquels tu t'es construit. Donc oui, à ce moment même où l'on te touche au plus profond de ton être, que l'on remet en question ta construction même en tant qu'être vivant doué d'une conscience, tu as le droit de juger le modus operandi.
Si on continue, on va dévier du sujet quoique je pense que cela permettrait de comprendre pourquoi on juge plus ou moins durement les gens, les actes, etc: c'est l'éducation que l'on reçoit, les valeurs que l'on nous inculque.
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@Dryanaide A aucun moment, je dis qu'il ne faut pas jugé, nous jugeons tous de tout, le jugement permet de se forger un avis qui peut être plus ou moins nuancé selon les conditions.
En ce qui me concerne, j'ai conscience d'avoir mal agis selon mes propres valeurs, cependant je regarde aujourd'hui avec un autre œil les personnes qui trompent.
Mes tords sont principalement du à un manque de confiance et de dialogue de ma part envers ma compagne avant même que tout cela ne commence. Mais on sort du sujet initial.
Ensuite comme pour tout idée que l'on a, tout cela est du à l'environnement, aux expériences vécus, aux enseignements assimilé. Mais rien n'empêche d'évoluer dans ses convictions. De développer sa propre idée et d'entrée en désaccord avec nos proches.
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Après nos jugements peuvent évoluer comme nous, je pense.
Une fois qu'on se met à la place de l'autre ou qu'on est nous-mêmes conscients d'avoir merdé... On peut dans certains cas prendre du recul et être moins virulent sur le jugement de l'autre.
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@Dryanaide a dit dans Le Jugement :
@Musings En tant que prof, l'on est dans le jugement quand on note une copie. Est-ce pour autant forcément négatif ? Je pose la question de manière ouverte.
Connais tu le bouquin d'André Arbiti, La constante macabre ?
Je suis personnellement pour un système d'évaluation non chiffré, mais son point de vue, dans le système obligatoire des notes est intéressant. -
@apis-32 non, je ne connais pas.
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@apis-32 "éducables et perfectibles", j'aime cette vision. Moi j'ai tendance à dire "en constante évolution".
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@Dryanaide
J'ai trouvé un article des cahiers pédagogiques
http://www.cahiers-pedagogiques.com/La-constante-toujours-macabre -
@Dryanaide a dit dans Le Jugement :
En tant que prof, l'on est dans le jugement quand on note une copie
Salut, je suis en train d'étudier le sujet avec vos différentes approches.
Ce que tu dis m'interpelle, j'ai du mal à concevoir un jugement dans la notation d'un travail basé sur les connaissances acquises et leur bonne utilisation.
Il y a la notation et l'attraction.
Sur un sujet musical, je suis frustré de voir que l'on peut seulement dire "j'aime" ou "je n'aime pas", c'est très subjectif car basé sur mes attractions et non pas une note alors que la musique peut avoir une bonne qualité musicale sans pour autant "me faire vibrer".
Je met des cœurs sur des musiques que je ne ré-écouterais jamais tout simplement parce qu'elles méritent une bonne notation.
Par contre je peux m'abstenir de m'exprimer si pour une raison personnelle je ne peux "aimer" une musique pourtant sans défaut...
Et encore ma "notation" est très subjective car qui suis-je pour estimer que le batteur joue correctement de la batterie, que le chanteur chante juste, que le bassiste est dans le rythme et le guitariste a une bonne maîtrise de son instrument.
Je ne dois pas bien comprendre le lien objectif qu'il peut y avoir entre une notation qui pour moi est une mesure comparative à des étalons établis et un jugement qui lui laisse la place à l'appréciation. Je ne suis pas prof,... -
@Skywolf06
Il n'y a rien de plus subjectif qu'une note chiffrée, parce que justement il n'y a pas d'étalon.
Sont contenus pêle-mêle dans une seule note :
La justesse des énoncés ( selon un barème que le prof est obligé de se bricoler à chaque fois )
La justesse d'un raisonnement ( idem )
L'orthographe ( qui n'a souvent rien à voir avec le sujet )
La présentation
Le jugement que porte le prof sur le fait que l'élève ait travaillé ou pas
L'habileté avec laquelle l'élève s'est débrouillé de la question piège ( c'est rare qu'il n'y en ait pas une )
Selon des critères très différents d'un prof à l'autre et qui en plus leur demandent un travail fou.
Les notations d'un même devoir par des profs différents peuvent varier de plusieurs points, y compris sur des sujets de maths. -
@apis-32 a dit dans Le Jugement :
@Skywolf06
Il n'y a rien de plus subjectif qu'une note chiffrée, parce que justement il n'y a pas d'étalon.
Sont contenus pêle-mêle dans une seule note :
La justesse des énoncés ( selon un barème que le prof est obligé de se bricoler à chaque fois )
La justesse d'un raisonnement ( idem )
L'orthographe ( qui n'a souvent rien à voir avec le sujet )
La présentation
Le jugement que porte le prof sur le fait que l'élève ait travaillé ou pas
L'habileté avec laquelle l'élève s'est débrouillé de la question piège ( c'est rare qu'il n'y en ait pas une )
Selon des critères très différents d'un prof à l'autre et qui en plus leur demandent un travail fou.
Les notations d'un même devoir par des profs différents peuvent varier de plusieurs points, y compris sur des sujets de maths.Merci pour la réponse apis 32
Je tombe des nues
Même en maths...
Des barèmes à géométrie variable...
Aucun étalon...Avec cette information supplémentaire je vais pouvoir méditer sur le tout...
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On est dans une société où le jugement est de vigueur, tout ce qui nous entoure sera jugé, en parole ou en pensée, bien entendu, si le jugement part d'un bon sentiment, à savoir, faire grandir et évoluer un individu, sans pour autant critiquer sa façon d'être et de faire, ça va en soi
Mais dès lors qu'une tierce personne se décide à juger l'autre pour juger et en continuité, lui faire du "mal" de manière morale, c'est pas cool
Je pense que c'est important d'écouter, sans pour autant juger ou se comparer (chose assez difficile) et ensuite donner son avis ou aider en choisissant bien ces mots, mais dans notre société, comme je le dis bien souvent, la valeur et le statut prône sur tout le reste, de ce fait, on se juge, pour comparer notre vécu, notre évolution (professionnelle, sentimentale, sociale) et se jauger soi même inconsciemment, donc si une personne, peu importe, n'a pas tant évolué par rapport à une autre, automatiquement ça rendra soit la personne empathique par rapport à la situation de l'autre, soit ça va la conforter dans l'idée que elle est sur le bon chemin par rapport à l'autre, et décidera de la descendre ou d'essayer de trouver les mots pour l'élever ou lui donner des astuces
Sauf que, encore une fois, on est dans une société où le patriarcat est mise en avant, et les plus "lents" sont considérés pas forcément comme des abrutis, mais des personnes inconsciemment ou consciemment ignorées
Et certaines personnes (dont moi) évitons les moments sociaux pour ne pas subir ce jugement constant qui est fait, même par tout ce qui nous entoure, la télé, les réseaux, les publicités, tout ce qui nous entoure est su jugement, on n'y échappe pas dès lors que l'on naît et que l'on entre dans le système, et c'est une lutte à prendre obligatoirement. -
@Skywolf06 Pour te répondre et aller plus loin qu' @apis-32 Tu as les élèves ayant des difficulté reconnue par l'EN pour lesquels tu dois adapter les contrôles. Il n'y a pas égalité des chances, mais équité.
Après pour prendre un exemple, je vais parler de l'année 1492 que tout le monde connais. Un élève dit Christophe Colomb découvre l'Amérique. Le truc basique que tout le monde dit. C'est bien mais faux dans l'absolu. Il arrive dans des îles du côté de Cuba pour être exacte. Donc suivant ce que tu as dit en cours, tu peux déjà "sanctionner" ici au niveau de la note. De plus, personnellement, je peux aussi attendre que les élèves me disent que cela est possible car en Espagne cette marque la fin de la reconquista avec la prise de Grenade.
Dans cet exemple, je ne développe pas plus mais tu vois que suivant le professeur, tu n'auras pas la même note même l'EN tend à imposer des barèmes de correction pour les épreuves nationales.
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@apis-32 on a les compétences maintenant. En 6 ème chez nous pas de notes, que des couleurs. Mais faire et défaire c'est le leitmotiv de l'éducation nationale dans laquelle des hommes, par ego, veulent laisser leur nom dans une loi. Quand j'ai débuté, il y a 25 ans, mes élèves de lycée professionnel n'avaient pas de notes.
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@Roma31
Les compétences, j'ai pratiqué et je comprends mieux.
Bien que je me sois battue pendant des années pour convaincre que la mention NA était inutile : Il suffit de travailler et d'observer jusqu'à ce qu'elle soit acquise !
Quant aux lettres et couleurs je trouve que c'est une autre façon de noter, il n'y a que le codage qui change.
J'ai été heureusement surprise de constater que mon petit fils, en CP avait 6j ( 6 mots justes ) à sa dictée de mots.
C'est tellement plus valorisant que de compter les erreurs ! -
On est jugés tout au long de sa vie, donc je trouve ça un peu vain de supprimer les notes ou autre système d'évaluation à l'école, et même dommage. C'est pas mieux d'y être habitué dès l'enfance ? Plutôt que se dire que rien n'est important ou grave ?
Mais je suis d'accord, certains systèmes sont peut-être trop durs, et le but n'est pas de décourager les enfants. -
Les notes correspondent à une logique de classement des individus, les uns par rapport aux autres.
Les compétences correspondent à une logique de progression de chacun, par rapport à des attendus précis.
Les premières favorisent l’émulation et la compétition (et sont de fait anxiogènes pour certains). Mais elles sont peu précises sur ce que sait faire ou ne pas faire l’individu.
Les secondes permettent à l’individu de savoir précisément quels sont ses points forts et ses faiblesses. Mais il est plus difficile de se motiver pour aller plus loin quand on nous dit qu’on a atteint un niveau de compétence attendu...Bref, c’est difficile de trancher, non ?
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Tout le monde juge mais a différents degrés et intensités. Ça m’arrive de juger (pas au travail pas contre) comme n’importe quel être humain. Mais j’essaye de faire attention de ne pas juger et d’essayer de comprendre. Je ne suis pas parfaite, je fais des erreurs. Par contre, je me rectifie dès que je les voient et j’ai aucun mal à reconnaître mes torts.
Et je pars du principe que les jugements que l’on fait sont un miroir de nous, notre vie. Ce que l’on juge chez les autres c’est une partie de nous qui s’exprime, non-réglée, ou encore bien souvent reprocher aux autres ce que l’on fait déjà. C’est plus facile de juger les autres plutôt que de régler ses propres problèmes.
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le jugement c'est dans la nature humaine il faut faire avec ou vivre seul au fond fond d'une forêt