Green Day est un groupe de punk rock Américain originaire de Californie. Il est composé de son trio quasi-originel comprenant Billie Joe Armstrong à la guitare et au chant, Mike Dirnt à la basse et Tré Cool à la batterie.
Bien qu'il soit considéré aujourd'hui comme un des groupes phare qui ont, dans les années 90 comme the Offsprings ou d'autres, redoré le genre punk rock, leur succès a mis un certain temps à se dessiner.
Tout débute en 1987 avec la formation de Sweet Children groupe crée par deux amis de 15 ans fans des Ramones, Dead Kennedys et autres pionniers du punk : Billy Joe Armstrong surnommé au collège par Two Dollar Bill en référence aux joints à 2 dollars qu'il vendait régulièrement et Mike Pritchard, fan de air basse, qui s'excitait donc dans le vent en criant "Dirnt, Dirnt" (saleté en Anglais).
Ces deux jeun's plutôt atypique et consommateurs de stupéfiants finiront avec l'arrivée d'un troisième lascar nommé John Kiffmeyer par créer Green Day qui peut-être traduit par "journée verte" et qui tire donc plus son origine d'une journée à fumée de la Marijuana que d'une escapade en forêt.
A l'aide de ce dernier plus expérimenté et connaissant un peu le milieu, ils tourneront dans des petites salles, se constitueront une base de fans plutôt solide et signeront dans un label indépendant. Il finira pourtant par délaissé le groupe pour poursuivre des études à l'université et sera remplacé par Frank Edwin Wright III dixit Tré Cool.
L'année 1993 sera enfin l'année de la révélation avec le succès relatif de l'album Kerplunk! et l'intérêt d'un label majeur . Avec le producteur Rob Cavallo, ils enregistreront l'album Dookie en 1994 et commenceront une tournée à succès dont la performance du 14 Août restera encré dans les mémoires. Lors de l'anniversaire des 25 ans du festival alternatif de Woodstock qui fut renommé Mudstock à cause du temps bien dégueulasse créant une gigantesque mare de boue, leur concert se termine en bataille de boue. A partir de 25:00 c'est du grand n'importe quoi, les festivaliers envahissent la scène Mike Dirnt, confondu parmis eux sera lui aussi passer à tabac par la sécurité lui coûtant quelques quenottes au passage.
Le phénomène est né. Le succès est immense. L'album se veut le reflet d'une adolescence en mal-être en traitant avec légèreté des sujets importants comme l'ennui ou la frustration sexuelle. MTV tourne en boucle les clips des morceaux Longview, Basket Case et When I Come Around.
L'album Insomniac connaîtra le même succès mais après une pause en 1996, le groupe connaît une période plus mitigé commercialement parlant avec les albums Nimrod et Warning qui en explorant d'autres sonorités, se veulent toujours plus engagé avec la volonté de mettre l'accent sur certaines injustices de la société dans laquelle ils évoluent avec des morceaux comme Minority, Hitchin' a Ride, King for a day
Début 2000, le groupe semble voué à l'oubli du plus grand nombre. Entre best-of International Superhits! et Faces B avec Shenanigans, ça patauge sévère. Un album nommé Cigarettes and Valentines est en création mais les masters tapes se font volés. Le projet, qui déjà ne satisfaisait pas pleinement le groupe, capote et part aux oubliettes.
Un première morceau American Idiot, critique virulente de la politique de Bush né par la suite. Il deviendra le premier titre de l'album du même nom. Pour qu'il se fasse le trio décide de changer de philosophie pour le groupe. A l'envie de rester plutôt dans "l'underground" avec des créations artistiques souvent rythmés par l'état de conscience de Billie Joe, ils décident, avec l'appui de leur producteur Rob Cavallo de fonder un projet ambitieux et megalo d'opéra rock inspiré de ce qu'on pu faire les Who ou Pink Floyd dans le passé. Grand bien leur a fait. Le single se classe très bien à la sortie de l'album. Boulevard of Broken Dream, Holiday et Wake Me Up When September End feront encore mieux.
On découvre au fil de l'album l'histoire de Jésus of Suburbia, un antihéros créé par Armstrong qui doit choisir entre trouver ce en quoi il croit et se battre pour, et l'auto-destruction. Il vit à une époque où les médias sont corrompus et où des politiciens véreux occupent le devant de la scène.
Le succès est immense et fera l'objet d'une adaptation à Broadway qui connaîtras le même engouement. Un projet de film en collabaration avec HBO est même prévu (je ne sais pas où ça en est aujourd'hui).
Une tournée XXL de 127 dates est entamée en 2004 avec des titres sortis de l'album mais aussi de leurs succès passés. Le groupe est accompagné sur la tournée par les musiciens Jason White (guitare solo et rythmique) qui deviendra plus tard membre officiel du groupe, Jason Freese (claviers, saxophone, trombone, guitare acoustique et accordéon), Ronnie Blake (trompette et percussions) et Mike Pelino (guitare rythmique).
On peut se dire qu'un album de ce genre, on est pas prêt d'en revoir un. Bah si, le groupe se permet de réitérer l'expérience en 2009 avec une autre œuvre de la même trempe 21st Century Breakdown. Celle ci sera par contre produite par Butch Vig (tiens encore lui).
L'histoire, plus décousue que la précédente, évoque la relation d'un couple Christian et Gloria, ayant une vision différente sur le monde qui les entoure. L'un étant ambitieux et pragmatique alors que l'autre est plus dans l'idéologie et la contemplation. En gardant toujours ce coté politisé du dernier album, il se démarque aussi par son côté spirituel quasi religieux.
Le titre phare 21 Guns sera présent dans la B.O de Transformers et marquera les esprits de certains...
Le groupe est désormais connu et reconnu. On ne les arrête plus. En 2012 le groupe est à nouveau en studio sous la production à nouveau de Cavallo pour un nouvel album. Les compositions s'enchaînent à un rythme très prolifique, une quarantaine de morceaux seront enregistrés. Billie Joe suggère finalement de sortir une trilogie, à l'instar de celle de Van Halen dont le nom de chaque album ¡Uno!, ¡Dos! et ¡Tré!, créer un lien entre eux avec la tête de chaque membre. Le seul titre qui se démarquera vraiment sera The Forgotten présent sur la B.O d'un des derniers Twilight
Une tournée promo commence en parallèle. Malgré toute cette euphorie, un événement montre que Billie Joe n'a toujours pas vaincu ses vieux démons. Le 21 Septembre, lors d'un concert à l'iHeartRadio Music Festival de Las Vegas, ivre et peut être plus, il pète "légèrement" un câble quand on lui annonce en plein milieu d'un morceau qu'il ne lui reste plus qu'une minute avant de laisser la place à Usher...
Le lendemain, le site officiel du groupe émet un communiqué dans lequel il s'excuse et indique qu'Armstrong a été conduit en cure de désintoxication contraignant le groupe à suspendre ses concerts en pleine sortie du premier album de la trilogie.
Le dernier album date maintenant de 2016 et s'intitule Revolution Radio. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis les débuts, le style punk s'effaçant petit à petit vers quelque chose un chouia plus abouti. Cela n'empêche que du Green Day, ça se reconnait de loin.
Pfiou! J'ai mis du temps pour le pondre celui là. Voilà ce groupe a une place à part dans ma vie. Je l'ai connu en 1997 avec Dookie, mon premier album officiel K7 puis CD. Je l'ai écouté je ne sais combien de fois. Des milliers surement (à l'époque j'en avais pas beaucoup).
Green Day à écouter sur album c'est déjà excellent mais à voir en live c'est indéfinissable. C'est le premier vrai concert que j'ai fait à Paris en fosse lors du American Idiot tour. J'en ai chialé tellement que c'était puissant. Je les ai quasi tous fait depuis et c'est toujours beaucoup d'émotions. Vivement 2022 et le Hella Mega tour avec Fall Out Boy et Weezer! (J'ai les places depuis deux ans maintenant, en espérant qu'on ne me chie pas dans les bottes)