"En 1304, pendant la première guerre d’Indépendance écossaise, à l’extérieur du château assiégé de Stirling, Robert Bruce, John Comyn ainsi que d'autres nobles écossais se rendent à Édouard 1er d’Angleterre, qui leur promet, en échange de leurs hommages, de restituer les terres confisquées.
Afin de prouver sa bonne foi, Édouard 1er promet la main de sa filleule, Elizabeth de Burgh à Robert Bruce. Ce dernier, sympathisant du hors-la-loi William Wallace, n'est que très peu convaincu par la proposition du roi d’Angleterre, mais est obligé de s'y résigner par respect pour son père, qui lui est favorable.
Quand une partie du corps écartelé de William Wallace est exposé sur place publique au village de Berwick en guise d'avertissement, sous les yeux de Robert, une émeute éclate et les villageois s'en prennent violemment aux Anglais. En constatant leur impopularité, ainsi que la soif de vengeance de ses compatriotes. Robert Bruce réalise qu'il y a peut-être encore de l'espoir pour sauver sa famille, son peuple et son pays. Rassemblant une troupe de soldats hétéroclites et plus ou moins aguerries, il se lance à cœur perdu dans la dernière rébellion contre le règne d'Édouard 1er sur l'Écosse, perpétuant ainsi l'héritage de William Wallace. "
David Mackenzie à la réal (Comancheria), avec Chris Pine, Aaron Taylor-Johnson, Florence Pugh, Stephen Dillane (Stannis Barathéon dans GOT) et James Cosmo.
Outlaw King est la suite historique de Braveheart. Sans égaler son illustre prédécesseur, le film s'en tire merveilleusement bien. Les décors et costumes sont très fidèles historiquement (pas de kilt cette fois), les paysages écossais sont magnifiques, des immenses pleines verdâtres aux montagnes brumeuses des Highlands. Les acteurs sont excellents, beaucoup d'Américains essayant de mimer l'accent écossais du Moyen Âge, et étonnement ça marche. Chris Pine est parfait en meneur d'hommes usé et dépassé (d'habitude j'aime pas sa tête, mais là, chapeau) , Aaron-Taylor Johnson (que j'aimais pas non plus) m'a également beaucoup impressionné en noble déshonoré et ultra-vénère en pleine implosion qui se sert d'une cotte de mailles comme gant de boxe. Les autres comédiens ne sont pas en reste, notamment Florence Pugh qui livre une très jolie performance, servant par ailleurs une petite touche de féminisme toute en subtilité (t'aurais dû en prendre de la graine The Last Duel avec tes gros sabots).
La depiction du glorieux Moyen Âge quant à elle est d'une précision aux petits oignons. C'est lourd, boueux et extrêmement sanglant, et je ne parle pas que des batailles dont la fureur est iconisée avec grâce au moyen d'une photographie somptueuse. Mais de la brutalité sauvage des mises à mort publique, une ultra-violence omniprésente qui s’immisce dans le quotidien des gens comme une simple banalité. La vue des morceaux de corps martyrisés et éparpillés un peu partout de William Wallace (qui est un de mes héros) m'a retourné le ventre.
Le seul défaut en ce qui me concerne, c'est la durée du film, qui est de 2 heures, c'est vraiment court, j'aurais préféré une putain d'épopée de 4 heures. On peut rajouter quelques inexactitudes historiques, exemple, le second mariage de Robert Bruce qui a eu lieu des années avant sa reddition à Édouard 1er ou bien la présence douteuse d'Édouard II à la bataille de Loundon Hill, qui finit en combat singulier assez romanesque. Mais ce serait franchement du chipotage.
Bref, Outlaw King, excellent film disponible sur Satan TV Netflix, pour une fois qu'ils ne font pas dans le Wokisme exacerbé, mais dans la lourde reconstitution historique, il ne faut pas s'en priver.