L'écriture
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Résumé du premier épisode.
Johnny Ringo a pris une boite cuite à Donald-City et recherche activement Buck Hallyday.Episode 2.
Johnny Ringo parvint péniblement à Ducktown. Il se rendit dans l'unique saloon de la localité, défonçant au passage les portes de l'établissement."Où est Buck Hallyday, que je lui troue la peau ?!" hurla Johnny.
Harvey, le tenancier lui répondit sèchement : "Je t'ai dit de ne plus remettre les pieds dans mon établissement, Johnny ! Que veux-tu à Buck ? Tu ne peux pas lui foutre la paix ?!"
"Ce salopard tourne autour de ma cousine, Mary-Dolly !" répondit Johnny.
Le vieux Jack Morley répliqua :
"Mais enfin, Johnny; tu sais bien que Mary-Dolly est décédée il y a dix ans ! D'une péritonite, de la tuberculose, d'une écorchure mal soignée et du choléra ! La pauvrette n'avait que 17 ans..."
Johnny se fit cinglant : "C'est pas une raison !"
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Bonjour à tous ! Je souhaitais vous partager une nouvelle que j'ai faite il y a quelques temps
Le titre est "Le Nouvel Ordre Mondial" (je serais curieux de savoir ce que vous imaginez avant de la lire).
Passez une bonne journée
Voici le lien:
https://drive.google.com/file/d/1ljyDbijEVLwBbAw26jOPWSDNFKxHsU4y/view?usp=sharing -
@virgoh excellent je trouve ! je m attendais plus a quelque chose sur le model social, j ai été agréablement surpris
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@icescream content que ça t'ait plu! J'aime bien le fait d'induire le lecteur en erreur avec des titres ou des informations qui peuvent faire penser à autre chose :))
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@virgoh ce que j ai bien aimé aussi c est que j ai lu plusieurs fois des articles sur l intelligence des C. et des P. donc ça m a d autant plus parlé
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@icescream (merci de ne pas spoiler :)) ) c'est aussi un thème que je trouve passionnant et que je voulais décrire d'une manière originale
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Poème en prose :
Je ne sais que raconter ; la confusion me hante, la honte aussi. Blancheur me demande de garder sa pureté, mais la plume, après avoir dépassé la puberté, ne veut que rassasier ses désirs ; Blancheur, je suis navré, je n’y peux rien, ma main subit l’esclavage, elle exécute et ne déroge jamais.
S’émanciper est le miracle pour lequel les doigts se joignent. Par désespoir ou par excès de pensées, la tête est penchée vers le bas, les yeux ne peuvent plus voir ailleurs. Accroupi, je m’approche du sol, bien que je sache qu’il est perfide et qu’un jour, il me dévorera.
Je saigne de partout, alors quel fil rouge suivre ? -
Salut tout le monde ! Je vous propose une autre histoire que j'ai écrite il y a quelques temps, elle s'appelle Feu Béni !
https://drive.google.com/file/d/1jgayb-DiU8z53hR0zEpMwVhEG1WLqfcf/view
Passez une bonne soirée et merci d'avance à ceux qui souhaitent la lire
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@virgoh salut, petit retour sur ton histoire
Si la trame est sympa il manque pour moi -
Salut à tous. Je ne sais pas si je poste ce topic dans la bonne section du forum mais je me lance. Je me suis lancé dans l'écriture il y a pas très longtemps et j'ai écris une première mini-histoire à base de monstre et j'aimerai juste vos avis dessus (positifs ou négatifs). Il reste encore des fautes d'orthographes, faites pas attention :
CHASSE NOCTURNE
L’homme s’enfonça dans la grotte. Le froid de cette nuit d’hiver était toujours aussi mordant, ce qui lui laissait penser qu’il n’allait pas déboucher sur un espace totalement fermé, ce qui était une bonne nouvelle mais pas assez bonne pour apaiser la peur qu’il ressentait. Il serra contre lui son épée en argent qui allait être son unique alliée dans l’épreuve qui l’attendait. Il continua à arpenter le couloir de roche en faisant attention aux stalactites qui lui arrivaient au niveau des yeux comme si la grotte elle-même essayait de le retenir d’aller plus loin. Il n’avait rien pour s’éclairer et il faisait de plus en plus sombre. Il avançait et faisait des pauses pour laisser le temps à ses yeux de s’habituer à l’obscurité. C’était mieux comme ça, pensa t’il. Une source de lumière aurait été le meilleur moyen de signaler sa présence et il n’y tenait absolument pas. Il vit au loin une vague source de lumière. Une sortie ? déjà ? Il ressentit un courant d’air glacial venant de l’hypothétique sortie qui le fit trembler en même temps que l’armure qu’il avait sur lui. Epaulières, gantelets, jambières, plastron, tout ce métal s’était mis à chanter et cliqueter sous l’effet de ses tremblements qu’il fit cesser aussi sec en espérant que rien ni personne ne l’avait entendu. Il parcouru les quelques mètres le séparant de cette issue lumineuse et déboucha sur une grande chambre souterraine.
Il compris d’où vient cette lumière. Le plafond soutenu par quelques colonnes de roches dispersés dans la salle était entièrement recouvert de brèches laissant filtrer la lumière de la pleine lune et dispersant un éclairage faible mais suffisant. Par une des brèches s’écoulait une chute d’eau qui imbibait tout le sol d’une petite flaque de quelques centimètres mais qui représentait une source de bruit supplémentaire pour l’homme qui redoublait d’effort pour rendre ses déplacements les plus discrets possible. C’est alors qu’il le vit. Au centre de la chambre, une grande masse noire repliée sur elle-même. Le troll était bien là. Les troncs d’arbres brisés, les traces de pas et de sang qu’ils l’avaient mené jusqu’ici, tout son travail de pistage n’avait pas été vain. L’homme se raidit. Le troll n’avait pas remarqué sa présence. Ses grognements ainsi que des bruits de mastication immondes l’accompagnaient. Il mangeait quelque chose mais l’homme n’arrivait pas encore à distinguer quoi (« ou qui » se dit-il). Il commença à le contourner sans s’approcher jusqu’à faire face à son dos bossu et recouvert d’une fourrure aussi noire que l’obscurité. Il jeta un coup d’oeil rapide autour de lui. L’absence d’ossements et de déjections indiquait que le troll n’avait pas fait de cet endroit son repère, ou du moins, pas encore. L’homme se rapprocha silencieusement. Il commençait à avoir un meilleur aperçu de la situation.Le troll était plus grand que ce qu’il espérait. D’habitude les trolls qu’il affrontait étaient un peu plus petits qu’un humain de taille moyenne mais celui-ci devait mesurer un peu plus de 2 mètres. Il était tout en muscle mis à part son bas ventre arrondi indiquant qu’il n’avait pas trouvé beaucoup de difficultés à se nourrir jusqu’à présent. Ses bras étaient plus long que ses jambes et le haut de son corps plus épais que le bas. Les trolls avaient l’ouïe fine mais les oreilles pointues de celui-ci était déjà fixées sur le bruit de la cascade et sur ses propres mâchonnements, ce qui permit à l’homme de s’approcher d’avantage. Il arriva maintenant à distinguer ce que le troll mangeait avec un sentiment d’horreur et à la fois une absence de surprise. Il s’agissait d’un vieil homme. Il était chauve avec une barbe blanche courte et un visage figé sur la dernière expression qu’il eut lorsque le troll lui mit la main dessus. Une expression de terreur. Le troll le tenait par la taille et plongeait ses mâchoires au niveau de son abdomen dont le contenu était exposé à la vue de tous. Les trolls avaient également un odorat très développé mais les narines de celui-ci étaient trop occupées à se délecter des arômes de la chair et du sang de sa victime. L’homme était de plus en plus proche du monstre. Les trolls étaient sensibles aux armes en argent. Si il arrivait à atteindre son coeur en transperçant son dos avec son épée, il pourrait l’avoir en un coup, pensa t’il. Ça devait marcher, ça dev…CRAC. L’homme bascula automatiquement son regard vers la source de ce bruit déchirant. Il venait de marcher dans une flaque d’eau gelée. Son regard revint se fixer sur le Troll, sauf qu’il ne voyait plus son dos, mais ses yeux. Des yeux brillants comme ceux d’un chat dans l’obscurité, mais surtout des yeux chargés de haine.
Interrompre le repas d’un troll était un crime passible de mort; l’homme le savait très bien. La barbe barbouillée de sang du troll se mit à trembler et ses mâchoires s’ouvrirent laissant apparaitre des dents espacées, désordonnées mais dures comme de la pierre. Il poussa un hurlement qui résonna dans la caverne. Un hurlement qui pris la forme d’une injonction pour l’homme, un avertissement lui indiquant que l’ultime moment pour choisir entre la fuite ou le combat, entre le courage et la peur était arrivé. Après des secondes paraissant comme des heures, il prit sa décision et dégaina son épée en argent, stabilisa sa posture et attendit que le troll fasse le premier pas. Le troll s’avança vers l’homme. Son pas était lent, ramolli par la digestion mais se faisait de plus en plus rapide grâce à l’énergie de la colère. Les poings serrés, il leva ses bras en l’air pour les abattre sur l’homme qui garda son sang froid malgré sa voix intérieure lui hurlant de s’enfuir. Il esquiva l’attaque au dernier moment par une roulade. Les poings du troll s’abattirent sur le sol, le faisant trembler. L’homme arriva à se réceptionner mais failli chuter à cause des secousses. Le troll regarda sous ses poings, il pensait avoir réussi son coup mais le temps qu’il se rende compte du contraire, l’homme fonça sur lui avec son épée. Le troll eut le réflexe de lever son bras pour se protéger et se le fit transpercer. La lame ressortant de son avant-bras lui arrivait au niveau des deux yeux. il donna un violent coup d’épaule éjectant l’homme en arrière comme un vieux jouet. L’homme tenait fermement son épée, ce qu’il lui permit de la garder avec lui lors de son éjection plutôt que de la laisser plantée dans le bras du troll et de se retrouver désarmé. Son armure encaissa les dégâts de sa chute et il pu se remettre debout très vite. Le troll hurla de douleur et de colère. Il chargea vers l’homme pour l’attraper mais l’homme fit un saut en arrière et donna dans le même temps un coup d’épée rapide. Nouveau hurlement du troll qui se retrouva avec un doigt tranché. Le doigt vola, retomba au sol et se changea en pierre instantanément. Le troll était focalisé sur sa propre douleur. L’homme en profita et chargea pour lui asséner un coup fatal en pleine tête mais le troll repris ses esprits à temps et lança un revers de main qui percuta l’homme au niveau du torse. Il fut projeté en arrière et percuta un mur de roche. L’homme était au sol, face contre terre, avec l’impression d’avoir été percuté par un cheval à pleine vitesse. Sans son armure, il aurait eu le dos brisé. Ses os étaient endoloris et sa vision troublée. Quand il eut repris ses esprits, il rassembla ses forces pour se lever mais le troll l’avait déjà rejoint. La peur l’avait également rejoint lorsqu’il s’aperçu qu’il n’avait plus son épée avec lui. Le troll pris l’homme par la taille. Il l’étudia quelques instants comme un pêcheur devant un poisson fraichement attrapé puis il ouvrit ses puissantes mâchoires et avança la tête de l’homme vers l’intérieur de sa gueule. L’homme sentit l’haleine de charogne émanant du gosier de la bête et détourna la tête. Son regard se planta par hasard sur son gantelet qu’il eut soudain l’idée d’arracher. Il frappa un grand coup avec la pièce d’armure métallique en plein dans le visage du troll qui lâcha sa prise. L’homme parti en arrière et perdit l’équilibre. Il entendit dans sa chute un bruit de féraille. Il tâtonna le sol de ses mains, ressentant une grande bouffée d’espoir et retrouva son épée qu’il avait heurté de son bras dans sa chute. Le Troll fonça sur l’homme alors que ce dernier était encore allongé. Il était plus furieux que jamais, ses hurlements résonnèrent dans toute la caverne. Il s’élança et sauta sur l’homme les poings levés pour le pulvériser. Un ultime cri se fit entendre, puis vint le silence.
Il ouvrit les yeux. Il vit le troll au dessus de lui, embroché par sa lame en argent au niveau du coeur, lame qu’il avait eu le temps de pointer en l’air au moment où le troll sautait sur lui pour l’écraser. L’homme sentit son épée lui glisser des mains. Le troll se laissa tomber sur le côté. Il ne bougeait plus. Sa peau commença enfin à se transformer en pierre, centimètres par centimètres. Il ne resta plus de lui qu’une grosse statue gisante face contre terre, la tête plongée entre ses deux bras croisés et tendus vers l’avant, la lame de l’épée ressortant de son dos telle une plante arrivée à l’apogée de son développement. Impossible pour l’homme de récupérer l’épée. Le gros rocher qu’était devenu le troll était bien trop dur, mais ça n’allait pas poser problème bien longtemps. A cet instant, tout ce qui importait pour lui était de sortir de cette grotte et de retrouver son foyer. Au moment où il se releva, un déluge de sensations jusqu’alors occultées par l’adrénaline lui tomba dessus. Le froid, le poids de son armure, ses os hurlant de douleur jusque dans sa tête, le combat n’était pas terminé pour lui. Il se traina comme un mort-vivant et replongea dans le couloir de roche qui l’avait conduit jusqu’au troll. Pouvoir parcourir ce couloir en sens inverse était un réel soulagement pour lui. Les stalactites menaçant s’étaient changés en bras applaudissant son succès. Il émergea hors de la grotte comme un bébé s’étant fait attendre trop longtemps et profita encore un instant de l’air frais et du silence ambiant. Il attrapa son sac à dos qu’il avait laissé à l’entrée de la grotte pour éviter d’être encombré et en sorti son téléphone portable. Tout en composant un numéro, il se remit en route. Les crissements de ses pas dans la neige accompagnaient les bips des touches de son téléphone. « Lars, ici Sven. Je l’ai eu, je t’envoi les coordonnées de sa position. Mon épée est resté planté sur son torse, n’oublie pas de la récupérer quand tu auras fini. ».
Lars était le meilleur ami du père de Sven. N’ayant plus l’âge pour se mesurer aux trolls, il faisait le ménage derrière Sven en effaçant toute traces de sa présence et en se débarrassant des cadavres de pierre à l’aide de matériel de démolition. Lars et Sven étaient les seuls à être au courant de l’existence des trolls en dehors des personnes qui les avaient vu en chair et en os et qui avaient emporté le secret dans la tombe. Les deux camarades étaient les derniers membres d’un ordre secret. Un ordre qui existait depuis des générations et qui avait conservé dans le plus grand secret tout un savoir sur les trolls et surtout comment les vaincre. Un savoir bâti sur des fondations de sang. Le sang de bon nombre de chasseurs qui avaient sacrifié leurs vies pour faire en sorte que l’homme reste au sommet de la chaîne alimentaire. Le père de Sven avait révélé à son fils l’existence de cet ordre lors de son 25ème anniversaire. Il avait refusé d’y croire, même lorsqu’il lui avait transmis les documents et les mémoires que l’ordre gardait dans un vieux coffre transportable depuis des siècles. Des documents relatant les mémoires d’anciens chasseurs. Sven les avait lu. Il apprit qu’à une époque reculée, les trolls était connus du public, et les chasseurs étaient beaucoup plus présents qu’aujourd’hui. Avant que l’ordre n’existe, beaucoup d’hommes tentèrent de venir à bout des trolls par leurs propres moyens, sans formations. Certains trolls furent vaincus mais les victoires étaient rares; et lorsque l’on s’aperçu que les trolls étaient toujours plus nombreux chaque hiver, un groupe d’homme s’était rassemblé pour se spécialiser sur l’étude et la chasse du troll. L’ordre était né, puis il grandit et les humains prirent le dessus. Toutefois, les trolls en infériorité s’adaptèrent vite et apprirent à se cacher efficacement et à vivre beaucoup plus en marge de toute vie humaine, mais ils n’en restaient pas moins dangereux. Au fil des années, les trolls tombèrent dans l’oubli et l’ordre perdit ses membres et sa raison d’être. Seule une poignée n’avait pas renoncé et continuait de soutenir les ruines de l’ordre, accumulant un peu de savoir et quelques trophées de chasse au fil du temps. Comme les trolls, l’ordre s’était fait discret et avait fini par jurer de garder ses activités secrètes. Les trolls devaient rester une vague légende. Les gens devaient être protégés des trolls mais également de la peur. Un jour le père de Sven l’emmena à la chasse en compagnie de Lars qui faisait lui aussi parti de l’ordre. Il voulait que son fils voit son premier troll, ce qui arriva. Lars raccompagna ensuite Sven en sureté jusqu’à leur voiture et le conduisit jusqu’à la maison familiale pendant que la père continua la chasse. Il ne pouvait pas expliquer pourquoi mais cette vision du troll avait été comme un électrochoc pour Sven qui décida que la meilleure chose à faire était de marcher sur les traces de son père qui continua à lui transmettre tout son savoir et à l’initier au combat les mois suivants.Alors qu’il continua à parcourir le chemin du retour, Sven croisa du regard toutes les pistes qu’il l’avait mené jusqu’à la grotte. Les traces de sang, les arbres déformés ou brisés par la force du troll, les traces de pas, tout ça lui fit repenser au vieil homme tombé entre les griffes du monstre. Les trolls étaient sans pitiés. Pour une raison inconnue, ils n’apparaissaient qu’en hiver et uniquement pendant la nuit, et se mettaient en chasse de chaire fraiche, s’en prenant aux animaux sauvages et surtout aux promeneurs causant de nombreuses disparitions comme en témoignaient les avis de recherches se multipliant dans le bureau du commissariat de la ville où Sven occupait le poste d’adjoint depuis quelques années. Voir des familles se succéder pour demander si il y avait de nouvelles pistes sur la disparition de leurs proches était un véritable crève-coeur pour lui. Il se doutait bien de ce qui était arrivé à tous ces gens mais il ne pouvait rien dire au nom du serment qu’il avait prêté. Même si le sentiment de devoir la vérité aux familles des victimes lui faisait l’effet d’une démangeaison insupportable. Et puis, après tout, qui le croirait si il avouait toute la vérité ? Et si il en apportait des preuves formelles, que se passerait-il ? Les humains avaient la fâcheuse tendance à sombrer dans la panique face à l’inconnu. Si ils étaient au courant de l’existence des trolls, la peur pousserai certains aux pires stupidités comme partir à la chasse sans préparation ou peut-être provoquer un feu de forêt dans une tentative de piéger les trolls dans leur propre environnement. Non, c’était mieux que personne n’en sache rien. Par ailleurs les trolls savaient se faire discrets. Leur fourrure noire et leur peau gris-sombre était le camouflage parfait pour leurs sorties nocturnes. Ils étaient à l’affût et arrivaient à détecter d’assez loin toute présence humaine grâce à leurs sens développés. Ils ne se déplaçaient que lorsqu’ils étaient surs que personne n’était présent pour les observer. Il était donc relativement facile de garder le secret. Facile et nécessaire se dit Sven, même si il était toujours pris de remords lorsqu’il laissait un proche d’une des victimes volontairement dans le flou concernant l’enquête. D’autant plus qu’il lui arrivait de reconnaitre certains des visages des corps abandonnés par les trolls (si jamais il restait quelque chose à reconnaitre). Le rôle de Sven n’était que de traquer et tuer. Il laissait les corps des victimes être découverts de manière naturelle par ses collègues tout en orientant discrètement l’enquête dans la bonne direction lorsqu’il le pouvait. La version officielle du décès restait globalement la même, à savoir une attaque d’ours, ce qui était crédible étant donné l’état des cadavres que les trolls laissaient derrière eux. Aucun membre de l’ordre n’a jamais su d’où venaient ces monstres. D’anciens membres, ayant été témoins de trolls s’extirpant à coup de poings du sol pour rejoindre la surface ont avancé que les Trolls prenaient vie directement au centre de la terre, comme si la planète elle-même en produisait tel un arbre portant ses fruits pour les relâcher dès l’arrivée de l’hiver. Difficile à vérifier évidemment.Il arriva enfin à son pick-up aux couleurs de la police. Il enleva son armure pour la mettre dans le coffre. Il jeta son sac sur le siège passager et s’installa difficilement au volant, le bruit du cuir de son siège allant de concert avec les cris de douleur de ses os. Il mit le contact et roula. Il se laissa bercer par le ronronnement du moteur. Il était à deux doigts de s’endormir au volant mais ses pensées le maintenait éveillé. Sa femme et son fils étaient déjà couchés depuis longtemps. Il était en route pour les rejoindre mais devait d’abord faire un saut à l’hôpital pour être sur qu’aucune blessure sérieuse n’était à déplorer. Il prétexterai un accident de voiture pour expliquer son état. Voiture qu’il laisserai à une certaine distance de l’hôpital par sécurité, même si il savait qu’aucun médecin ne se donnerai la peine de sortir en pleine rue pour constater une voiture intacte et un mensonge douteux. La culpabilité qu’il ressentait lorsqu’il mentait lui faisait souvent imaginer l’impossible. Il allait servir la même histoire à sa famille en prenant soin encore une fois de garer sa voiture dénonciatrice à bonne distance de la maison. L’inquiétude de sa femme l’empêcherai d’avaler cette histoire avec facilité, mais elle n’aurait pas le choix. Son fils était encore petit et crédule, encore dans l’insouciance. Ça n’allait pas poser problème avec lui. Ce qu’il redoutait par dessus tout à propos de son fils était qu’il allait devoir un jour lui raconter l’histoire du père de famille qui partait à la chasse aux trolls toutes les nuits d’hiver. Aurait-il le courage de le faire le moment venu ? Devait-il passer le flambeau lorsque son fils sera en âge de comprendre ? Devait-il lui transmettre comme héritage la lourde tâche de risquer sa vie pour rendre celle des autres plus sûre ? Lorsqu’il pensait à ces questions, ce n’était pas des réponses qu’il lui venait à l’esprit, mais de la peur, uniquement de la peur. Il alluma la radio qui agit comme un fusible, le protégeant de ses pensées envahissantes. Il s’autorisa une nouvelle fois à remettre ces interrogations à plus tard. Pour l’heure, son corps et surtout son esprit avaient besoin de repos.
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@tomajee je ne suis pas du tout professionnelle, toutefois j'aime la lecture et l'écriture. J'aime beaucoup ! Bravo à toi ! On a envie de savoir ce qu'il se passe ensuite
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Modération
@tomajee Bonjour et bienvenue sur le forum.
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Bonjour à tous,
j'ai décidé de publier un extrait de mon roman qui se situe dans le genre Héroïc fantasy afin d'avoir quelques retourLunaïs
Entre chien et loup, il prit la route. Sa silhouette lumineuse avançait rapidement à travers la verdure recouvrant le chemin pour rejoindre le domaine de la déesse Ixchel, ses mouvements fluides donnant l’impression que ses pas touchent à peine le sol. Locham est un lunalithe, et comme ses semblables, sa peau translucide laisse apparaître un cœur lumineux ; un cœur de lune qui, en ce moment, se meut dans la semi-obscurité.
Six cent soixante-cinq ans ont passés depuis sa naissance, et il n’a pas changé. Pourtant, il est le plus vieux de son espèce, et le premier né de la déesse. On peut voir toutefois ses pousses trônant au sommet de son crâne qui ont pris maintenant l’apparence d'une arche de bois fleurie au-dessus de sa tête et descendant aux épaules. A cause de leur petite taille, ce peuple est surnommé le « petit peuple » par la plupart des autres cultures, mais ça n’est pas leur unique particularité, à l’instar de Locham, chaque lunalithe vient au monde avec une vie végétale qui se développe avec les années, et qui est aussi la clé de leur survie.Les kilomètres défilaient dans le sillage du petit être au cœur de lune, et sur son passage se découvraient les villages composés de maisons bâties avec du bois, de la paille et de chaux. Dans des zones verdoyantes et agricoles, plus loin, la terre d’origine rouge, sèche et granuleuse continue d’essayer de gagner du terrain. Les zones arides sont encore nombreuses sur Lunaïs, et organiser la réhabilitation fait partie des fonctions de Locham.
Il s’arrêta enfin, et regarda autour de lui. Il se trouvait à l’orée d’un bois et, un peu plus loin en contrebas de la falaise, oscillaient les vagues de l’océan. Il tendit l’oreille et entendit le chant des houliers, destiné à informer leurs congénères de la présence des buissons de chenu. Ces oiseaux marins aux longues pattes, s'égarent parfois plus loin sur les terres afin de trouver suffisamment à manger, car les prédateurs dans l’océan sont nombreux, mais malheureusement, les volatiles mourant de faim sont des proies faciles car leur estomac vide les incite souvent à l’imprudence. Parmi les pires prédateurs, ont peut citer par exemple les nombreux congromères, avec leurs corps aussi volumineux qu’un petit bateau de pêche, totalement plats, aussi malléables que de la pâte à modeler. Ils peuvent facilement se créer un appendice pour saisir au vol un de ces malheureux qui passaient, et ils sont également une catastrophe pour l’écosystème : leur gloutonnerie étant sans limite, les habitants de la planète doivent, avec l’aide des siréniens, parfois chasser ces nuisibles des côtes. Locham devint pensif, ces oiseaux sont de mauvais augure pour son peuple, cela signifie aussi que pour eux, prendre la barque pour taquiner les poissons se révélera dangereux.
Enfin, son regard s'attarda sur un énorme rocher, le seul présent au milieu des herbes folles. Dans la pénombre, la lumière générée par son cœur est suffisante pour voir les caractères qu’il doit dessiner sur la pierre. Alors qu’il effleure la surface dure et froide, celle-ci se met à chauffer à blanc, découvrant le symbole mystérieux rougeoyant. Une ouverture dans la roche se forma, laissant filtrer un passage translucide vers l'Infra-monde, une porte juste assez grande pour que Locham puisse s’y glisser.
Il entra dans la grotte, et le grondement d’une cascade se fit entendre. Chaque pas, laissait entendre un sourd écho qui battait le rythme de la musique des murs de pierre ruisselant, et de l’écoulement infini de l’eau qui s’infiltrait sournoisement dans les moindres failles de la roche. L’eau insidieusement fini par créer des couloirs un peu partout dans la pierre, taillant cette roche avec obstination. On peut sentir cette odeur bien particulière de l’humidité des endroits souterrains, de la terre fraîche, des champignons lumineux aux couleurs changeantes qui poussent par ci par là et qui dessinent sur les murs des ombres colorées, dansants comme des feux follets suivant les oscillations des égouttements.
Locham descendit les escaliers si familiers. Ils ont toujours été là, aussi loin qu’il se souvienne, même lorsque la planète n’était encore qu’une surface vide et désolée. Il se souvint de sa surprise après avoir quitté l’oasis remplit de verdure de la déesse lorsqu’il a découvert ce vaste territoire de sable. Il connaissait déjà sa mission, mais elle semblait tellement irréalisable à l’époque. Il a fallu travailler le sol, le rendre riche, afin de faire prospérer la végétation, et ensuite, intégrer au fur et à mesure des espèces animales.
Il arrivât enfin, après avoir traversé quelques couloirs taillés dans la roche, à une porte en bois immense recouverte de mousse. Il toqua trois fois, puis la porte s’ouvrit sur une immense étendue d’eau limpide, reflétant avec ardeur la lumière du soleil. Au centre de cette étendue, se trouvaient plusieurs petites îles, chacune faisant approximativement la taille d’une grande maison, reliées par d’élégants ponts en pierre blancs. Des légumes, des arbres fruitiers ainsi que des fleurs de différentes tailles et couleurs ornent chaque parcelle visible. Quelques espèces offertes par Le Créateur sont également présentes, notamment les latouchou, petites boules de poils, possédant de grands yeux vert émeraude, des petits bras se terminant par des mains avec quatre petits doigts. Des jambes très courtes et des pattes en forme de cœur, mais aussi quelques autres, sauvages, se sauvant au moindre bruit, et plus difficilement observables que cette espèce sociable.
Locham traversa le pont devant lui, passa à côté d’une large cuvette en pierre noire et froide à moitié remplie d’eau sombre, avec des reflets blancs, ressemblant à un ciel étoilé, dont les rebords sont ornés d’inscriptions en langue ancienne, et accéda à une seconde île, semblable aux autres en superficie, mais pourvu de mobilier d’extérieur en bois, où Ixchel l’attend.
Elle est assise sur une chaise finement ouvragée, et son regard triste contemple l’horizon. Elle semble ne pas avoir remarqué la présence de son vieil ami, alors celui-ci s’approche et lui dit simplement :- « Alors ? Y’a-t-il une solution ? Qu’allons-nous devenir ? »
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Modération
@Karen59 J'ai groupé ton sujet dans le générique d'écriture.
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Merci pour ta compréhension
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@Hornet bonjour,
Je te remercie, je n avais pas vu cette section, je voyais bien que mon sujet faisait un peu tâche, mais je ne savais pas où le mettre . -
*@Karen59 a dit dans L'écriture :
Bonjour à tous,
j'ai décidé de publier un extrait de mon roman qui se situe dans le genre Héroïc fantasy afin d'avoir quelques retourLunaïs
Entre chien et loup...*
J'admire la facilité avec laquelle les mots coulent sur le papier pour les personnes comme toi qui se lancent dans l'écriture.
Pour que le texte soit plus vivant, j'aurais banni le passé simple.
Avec le présent et le passé composé, on est de suite dans l'histoire...
Après, je ne connais pas le reste de ton roman... Tu reviens peut-être au présent dans les chapitres suivants.Tous mes encouragements
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@agathe merci pour tes encouragements .
En fait les mots ne coulent pas si facilement, cette page, j ai dû la réécriture cinq ou six fois déjà.Je suis d accord avec toi, le présent donne une autre dynamique à un texte, mais pour des raisons concernant l histoire, j ai trouvé plus logique d utiliser les temps passés.
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J'étais un peu triste lorsque que j'ai écris ce poème.
Comme un vol de corbeaux sur les frais labours retournés
Les nuages sont noirs sur la terre aux ombres déplacés
La vie s'enfuit à tire d'ailes, s'écoule ainsi le temps
Comme l'eau de la source, le murmure de fait chant
Que reste-t-il , des moissons aux épis d'or d'antan
Que sont les chaumes devenus, Oh! terre noircie de souffrance
La vie s'enfuit, s'enfuit, l'on ne peut retenir l'errance
Le soleil revient avec son cortège de larmes de rosée
Terre, terre d'amertume, il te faut renaître de tes cendres -
@Killboal : un bien joli poème qui sied à la saison hivernale.
La tristesse sait aussi accoucher de la joie
quand les " larmes de rosée " deviennent pansements.
Le coeur se plaît à vivre même de troublants émois
d'où émerge l'espérance de revoir le printemps. -
Modération
@Killboal J'ai groupé ton sujet dans le générique d'écriture.
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