Le racisme scientifique, histoire d’un contresens
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Je vous présente cette article du National Geographic :
Le racisme scientifique, histoire d’un contresens
Penser l’espèce humaine au pluriel est une idée dangereuse, qui tend à diviser. L’idée revient pourtant en force dans le langage des universitaires, et même, paradoxalement, chez les militants antiracistes, qui reprennent le sens américain de « race » (au sens de « couleur de peau »). Claude Olivier Doron, historien et philosophe des sciences, revient pour National Geographic sur les origines historiques et la portée symbolique actuelle de ce mot trouble. Interview.
Je trouve très intéressante cette interview sur la construction du racisme en science et l'appropriation qui en est faite. De même l'évolution du sens du terme est étonnant de même que son retour dans le langage.
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Effectivement le concept de race au sens biologique n'a pas vraiment de sens au vu du brassage des êtres humains.
La "race" en tant que critère culturel et morphologique provient du monde anglo-saxon et est en train de polluer la France. C'est assez dangereux au vu de ce qu'il se passe actuellement aux Etats-unis par exemple. Ce concept sert justement la cause du multiculturalisme à l'américaine, et nourrit les tensions entre les différentes "catégories" de population.
Et les torts viennent de tous les côtés je pense, des "extrémistes", et les militants "antiracistes" jouent beaucoup la carte de la victimisation et n'arrangent pas du tout la situation.
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J'ai eu un "fiancé" guadeloupéen, très noir de peau. Ses amis ne m'appréciaient pas car j'étais blanche et mes amis ne l'appréciaient pas car qu'il était noir. Pas facile de vivre une belle histoire dans ces conditions mais nous étions amoureux et nous nous sommes battus contre les préjugés de parts et d'autres. Nous avons coupé les ponts avec ces amis racistes mais au final ils sont revenus vers nous en s'excusant d'avoir eu d'avoir eu des préjugés sur le fait qu'on puisse aimer quelqu'un qui a une couleur de peau différente. Il faut l'avoir vécu pour comprendre mais ça reste douloureux comme expérience.
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J'ai le cas inverse ds ma famille.......
Un jeune couple désire un enfant qui n'e s'annonce,pas,malgré tout ce qui est proposé comme examens,traitements.......
Et ils en arrivent a souhaiter une adoption,en respectant les règles,mais souhaitent un tout petit.
On leux explique qu'aucun bébé français n'est adoptable.........mais que s'ils acceptent,un tout petit bébé orphelin du Rwanda sera là très vite........
Le temps des formalités administrative,et effectivement,ils deviennent les parents d'un baby de 6 mois,noir.
Il est immédiatement l'enfant attendu,aimé,choyé,éduqué,menant la vie de tous les enfants autour de lui,grandissant,faisant du sport,ayant ses copains.......
Je me souviens lui avoir suggéré un voyage au Rwanda pour ses 18 ans,qu'il voit son pays,d’où il vient........
Ahuri,il ma répondu: Mais je suis français,je m'appelle T..G....
Depuis,il a passé son bac,a passé des années à l'armée,puis travaille ,a une compagne et un enfant.......Il a subi des remarques,il sait ce qu'est d'être écarté d'un groupe,mais d'un autre côté,ce n'est ni un immigré,ni un clandestin.......
Et s'il a déja été contrôlé par la police,il s'est conformé en citoyen responsable,ayant ses papiers,et il n'y a pas d'incident!
Donc,ça peut aussi exister,un noir qui vit normalement,avec sa compagne blanche,le bel enfant métis,les beaux-parents accueillants...........
Si on en revenir à la "race" ,certains nous ont déja annoncé que vu le nombre d'enfants qui naissent en Afrique,la majorité des habitants de la planète sera noire.....Est-ce si grave.? -
@Myra-flore Peux-tu arrêter de mettre des petits points à rallonge dans tes posts s'il te plaît ? Ça rend ton texte illisible et rend certaines phrases peu clair (sans compter que c'est grammaticalement une hérésie) ^^. Merci d'avance .
J'ai vécu 3 ans à la Réunion et j'ai kiffé. Bon j'ai eu droit à 1 épisode raciste mais ce n'est arrivé qu'une fois et c'était d'une noire réunionnaise envers moi et un camarade de classe métropolitain, on était en terminal. Le racisme ce n'est pas à sens unique des blancs vers les noirs, ça peut aussi aller dans d'autres sens. Perso, j'ai joué l'indifférence et elle s'est vite lassée. Mais à part ça, je n'ai jamais fait de distionction. J'ai eu des potes noirs, chinois, blancs, européens, asiatiques etc... La seule chose qui est importante : partager des passions communes
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Mais ,si j'y réfléchis,c'est pq j'ai l’impression que les points laissent la discussion ouverte,qu'en fait je n'affirme pas,alors que le point final me semble plus définitif!
Désolée si ça gêne la compréhension,vais remettre le clavier à l'heure! -
@Myra-flore L'échange sera toujours ouvert et surtout plus agréable si tes messages sont lisibles et qu'on a envie de les lire merci à toi !
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J'ai douloureusement découvert ce week-end que certaines personnes pensent que le racisme n'existe qu'aux états-unis. Ce me rend profondément triste, d'autant plus quand on vit dans une ville il y a un grand mélange.
Je sors légèrement du sujet, mais ça m'a fait penser à une vidéo qui parle du d'archéologie et de sexisme. La science doit faire très attention à tous ses biais si elle veut être juste !
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Comment parler de racisme scientifique quand à cette période les études et recherches n’avaient rien de scientifique ? Ne respectaient en rien la déontologie, l’éthique et les bases de la Science ? Que tout était orienté. Et pour moi, si on fait une recherche dans un but scientifique mais qu’on oriente les réponses pour que ça aille dans notre sens de pensée... y’a aucune démarche scientifique là-dedans.
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@Miliam La science et la méthode scientifique ce sont des constructions qui ont pris du temps. Ca n'empêche que ça reste de la science remise dans le contexte civilisationnel et sociétale de ces époques.
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Il faut voir d'où est-ce que l'on vient. Je vous invite a vous replonger dans les oeuvres littéraires du XIXeme qui plantent la suprématie de la culture occidentale face aux hordes de sauvages. La notion de race trouve des origines toutes faites dans ce contexte.
Le racisme est aussi universel que le rire ou les pleurs, il se retrouve dans beaucoup de société, c'est peut être une caractéristique de l'être humain de se méfier de ce qu'il ne connait pas.
S'adonner à la tolérance c'est peut être une évolution de notre espéce qui doit sortir de cette peur pour s'ouvrir, le monde mondialisé dans lequel on vit nous y pousse et c'est surement mieux comme ça.
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@Guilldels a dit dans Le racisme scientifique, histoire d’un contresens :
il se retrouve dans beaucoup de société, c'est peut être une caractéristique de l'être humain de se méfier de ce qu'il ne connait pas.
Cela fait partie du conditionnement de l'être humain, conditionnement anthropologique également, qui précède notre propre naissance. Car l'humain reste non seulement hyper influençable et limité pour ce qui est de parvenir à ne pas être contraint d'être angoissé par les choses qu'il ne connait pas.
Et c'est seulement quand on est dans une démarche plus rationnelle, que l'on cesse de constamment juger ce que nous ne connaissons pas en remplaçant le jugement par la compréhension.
Que l'on finit par réaliser que ça n'est pas l'inconnu qui puisse être le danger, mais bien le connu, la routine, l'illusion de croire que nous sommes suffisamment brillants pour tout savoir des cultures qui nous sont étrangères. -
@kallindra a dit dans Le racisme scientifique, histoire d’un contresens :
@Miliam La science et la méthode scientifique ce sont des constructions qui ont pris du temps. Ca n'empêche que ça reste de la science remise dans le contexte civilisationnel et sociétale de ces époques.
Disons scientiste plutôt que scientifique alors, pour le XIXe siècle...
@gabrielle a dit dans Le racisme scientifique, histoire d’un contresens :
@Guilldels a dit dans Le racisme scientifique, histoire d’un contresens :
il se retrouve dans beaucoup de société, c'est peut être une caractéristique de l'être humain de se méfier de ce qu'il ne connait pas.
Cela fait partie du conditionnement de l'être humain, conditionnement anthropologique également, qui précède notre propre naissance. Car l'humain reste non seulement hyper influençable et limité pour ce qui est de parvenir à ne pas être contraint d'être angoissé par les choses qu'il ne connait pas.
Et c'est seulement quand on est dans une démarche plus rationnelle, que l'on cesse de constamment juger ce que nous ne connaissons pas en remplaçant le jugement par la compréhension.
Que l'on finit par réaliser que ça n'est pas l'inconnu qui puisse être le danger, mais bien le connu, la routine, l'illusion de croire que nous sommes suffisamment brillants pour tout savoir des cultures qui nous sont étrangères.Pas seulement de ce qu'il ne connaît pas ! On a souvent ce préjugé là que la peur est celle de l'inconnu... Mais c'est aussi un préjugé. Car il y a aussi des peurs de ce qui est connu. J'imagine que tu pourrais avoir peur des lapidations pour adultère ! (je ne veux pas nécessairement dire personnellement bien sûr ).
Ou de certaines pratiques rituelles très diverses et variées un peu partout dans le monde... et plus encore dans l'Histoire !Sans juger, comprendre ne veut pas dire avoir envie de "vivre comme"... Les découvertes culinaires peuvent souvent (pas toujours mais très souvent) être passionnantes, au tout au moins amusantes et intéressantes, idem pour les musiques... C'est toujours de cette belle et festive manière que se pensent les différences culturelles pour les mondialistes. Un peu comme dans un parc d'attraction géant. Ou encore la découverte de peaux différentes avec les échanges universitaires à très faible niveau réellement scolaire...
Mais une culture, c'est une vie quotidienne, une façon de dormir, de se laver ou pas, une distance proximale plus ou moins grande, un rapport entre génération, entre homme et femme, entre humain et animaux, un rapport aux odeurs, à la violence, aux interdits, au sacré, aux espaces, au public et au privé, aux sonorités...Ce n'est pas parce qu'on connaît ou qu'on comprend qu'on aime... Il y a d'ailleurs beaucoup de choses dans notre propre culture, quelle qu'elle soit, qu'on ne va pas aimer lorsque justement on les aura bien comprises...
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@leo Non car le scientisme c'est une croyance.
Le scientisme est une position apparue au XIXe siècle selon laquelle la science expérimentale est la seule source fiable de savoir sur le monde, par opposition aux révélations religieuses, aux superstitions, aux traditions, et aux coutumes, également à toute autre forme de savoir.
Par extension, un scientiste est quelqu'un qui croit que la science seule détient toutes les vérités et rejette tout autre forme d'apport.
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Mais justement, ne crois-tu pas que le racisme était avant tout une conviction scientiste ?
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@leo a dit dans Le racisme scientifique, histoire d’un contresens :
Mais justement, ne crois-tu pas que le racisme était avant tout une conviction scientiste ?
Ou une conviction nationaliste ? Le nationalisme est aussi une croyance née au XIXeme siècle.
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@leo Ben non puisque le scientisme est la croyance que la vérité vient de la science.
Définition stricte
D'après Michel Blay, la science est « la connaissance claire et certaine de quelque chose, fondée soit sur des principes évidents et des démonstrations, soit sur des raisonnements expérimentaux, ou encore sur l'analyse des sociétés et des faits humains ». -
e @marie-thérèse a dit dans Le racisme scientifique, histoire d’un contresens :
@leo a dit dans Le racisme scientifique, histoire d’un contresens :
Mais justement, ne crois-tu pas que le racisme était avant tout une conviction scientiste ?
Ou une conviction nationaliste ? Le nationalisme est aussi une croyance née au XIXeme siècle.
Non, la race est une catégorie naturaliste, médicale, puis de la pré-anthropologie physique. Il est vrai que Nation et Race se voisinent durant les lumières mais également la République, le Progrès, l'Athéisme, les Droits de l'Homme, le Libéralisme économique...
La Nation est une belle idée, celle du peuple assemblé en une entité cohésive ayant pour but la fabrication d'un destin commun reposant sur des valeurs communes.
La hiérarchisation des races est pour moi scientiste en ce qu'elle procède d'une foi dans la science plus que de la méthode scientifique elle-même. C'est bien ce qui fait que le racisme met si longtemps à être infirmé.@kallindra a dit dans Le racisme scientifique, histoire d’un contresens :
@leo Ben non puisque le scientisme est la croyance que la vérité vient de la science.
La vérité vient bien, le plus souvent, de la science oui... et ce n'est pas nécessairement une croyance mais une réalité.
Définition stricte
D'après Michel Blay, la science est « la connaissance claire et certaine de quelque chose, fondée soit sur des principes évidents et des démonstrations, soit sur des raisonnements expérimentaux, ou encore sur l'analyse des sociétés et des faits humains ».Le scientisme est une foi dans la science, plutôt que sa stricte application méthodologique. Elle surévalue un peu les connaissances scientifiques qui sont vraies, démontrées, en attendant mieux pour un scientifique, et vraies, démontrées donc inaltérables pour un scientiste, mais surévalue surtout l'efficacité et la portée de la méthodologie.
Le scientisme est un passage difficile du religieux à la science (lumières et 19e). Les intellectuels sont pour beaucoup encore baignés de croyances, d'espoirs glorieux de lendemains qui chantent. La libération des dogmes religieux et de l'obscurantisme doit faire place pour beaucoup d'entre eux à une certitude plus solide grâce à la rationalité (cartésienne), la raison. Mais ils attendent donc des sciences des certitudes, et souvent des validations peu ou prou de l'ordre social et métaphysique existant... Bon, un certain nombre de scientifiques font preuve d'esprit scientifique, réellement, tel Darwin, mais sont bien conscients qu'ils doivent encore marcher sur des œufs et que leurs publications peuvent choquer, provoquer des bouleversements trop rapides dans des sociétés qui commencent à s'habituer aux sciences mais s'en méfient encore souvent, et où les résistances religieuses sont encore vives voire parfois violentes.
Le positivisme d'Auguste Comte a un côté scientiste également par sa manière de poser la science comme un aboutissement de la maturité humaine. Mais c'est un sujet complexe.Le racisme est une théorisation de l'ordre existant par des méthodes "scientifiques" peu ou pas concluantes. Il s'agit en fait, essentiellement de catégoriser, de classer, dans un registre naturaliste et folkloriste. La méthodologie, longtemps, importe moins que la certification des croyances en une linéarité des progrès, y compris humains et culturels, donc si l'occident est plus évolué technologiquement, alors également humainement... Ce n'est que vers la fin du 19e et surtout début 20e que cette vision moins scientifique qu'idéologique se désagrégera, sous la pression d'une analyse justement plus réellement scientifique, méthodique, des faits (cranes, couleurs, aptitudes, reproduction, etc.)