@Mai-Tai C'est vrai, plusieurs week-end étalés dans l'année pour découvrir petit à petit et réellement savourer les lieux visiter sans se presser car manque de temps seraient l'idéal !

@Morphée Non mais continuez de discuter hein, je donnais juste un avis définitif pour moi...

Je trouve que tout est joli à Paris, surtout quand on compare avec d'autres grandes villes de France ou d'ailleurs. (Je vis en région parisienne mais je n'y suis pas née, et je continue d'être émerveillée par l'architecture, le charme de cette ville incroyable que le monde nous envie n'est pas du tout usurpé pour moi.)

@Sky a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

pour pécho je dis " je t’emmènerais à Paris au bord de la Seine darling "

Avec une accroche pareille, pas étonnant que tu n'ai toujours pas séduit Rihanna

Et sinon pour en revenir au sujet de base, je connais pas ou peu Paris, le peu que j'en ai vu, au cours d'une journée de vadrouille intensive de ci de là, il y a de très belles choses à voir, on en prends plein les yeux à coup sûr, par contre j'ai souvenir d'une amie à moi qui y a vécu qui me disait "on différencie un parisien d'un touriste à sa vitesse de marché". Effectivement moi je prenais mon temps bien comme il faut là où la foule locale semblait vouloir aller toujours plus vite.

J'ai déjà répondu succinctement dans un autre sujet, alors je recommence en plus explicite mon ressenti.

La première fois qu'un provincial vient à Paris on est forcément impressionné, après tout on passe d'une mini ville à une capitale internationale. Après avoir bouquiné le guide Michelin qqs jours durant on sait quelles sont les priorités de ce premier contact. Et c'est forcément les choses qui font sa renommée:
La Tour Eiffel, Les Champs Elysées, Le pont Alexandre III, les petits et grands palais, l'arc de triomphe, les invalides, le Louvre, le soir au Lido,..

Franchement on est émerveillé et on a pas assez de temps pour tout voir évidemment. Le soir on claqué d'avoir fait tant de pas et vu tant de beautés.

Ce que j'ai préféré de ma 1ere visite ce fût la ballade en bateau mouche qui se termine au pied de Notre-Dame sur l'air d'Ave Maria, le charme du bateau, l'incroyable beauté de ce monument qui en plus nous surplombe associé à cette musique et bien l'émotion fut pour moi très forte.

A La 2e visite, avec enfants ce fut très différent, la surprise passée on apprécie davantage, on prend le temps, on ne court plus car de toute façon on ne pourra jamais tout faire et tout voir. Et là on s'adapte aux jeunes: musée d'Anatomie, Galerie de l'évolution, Invalides, jardin des plantes, cité des sciences de la Villette avec sa géode, ... surtout ne pas faire de musées, ils sont insupportables, Bref grand moment de plaisir famille.

Moins connu ou on oublie: l'Opéra Garnier qui est superbe, le Grand Rex, mais pas facile de voir la grande salle historique, les catacombes.

La 3e fois et sans enfant, c'est quand même l'idéal, c'est plus poétique, Montmartre, le sacré coeur, le Panthéon, les petites rues, Vendome sa colonne et ses bijoutiers, etc...

Bref c'est une ville vraiment d'une richesse extraordinaire grâce à son passé, car tout ça est le témoignage de la grandeur de cette France des rois et des Empires et des 1eres républiques. Car Après ça se gâte: le centre Pompidou, laideur, les aéroports, comme tous, fonctionnels, froids, hyper commerciaux et sans aucun charme, et le pire l'entretien et la propreté, et là c'est vraiment pas le top.

Tout ça pour dire que si Paris est exceptionnelle c'est grâce à nos aïeux,...

@Delnis a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

Tout ça pour dire que si Paris est exceptionnelle c'est grâce à nos aïeux,...

Aïeux qui ont eux aussi été très sévèrement jugés par leurs contemporains.

La Tour Eiffel, aujourd'hui indissociable de la ville lumière, était, du temps de sa construction, considérée par beaucoup comme une verrue architecturale, qu'il fallait démanteler au plus vite.

Au même titre, ces structures modernes très décriées à leurs début, comme la pyramide du Louvre ou le Centre Pompidou, se verront progressivement réhabilitées par les générations futures.

Avec le temps, ce sera à notre tour de devenir ces aïeux qui ont fait un Paris exceptionnel.

@Peri a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

Au même titre, ces structures modernes très décriées à leurs début, comme la pyramide du Louvre ou le Centre Pompidou, se verront progressivement réhabilitées par les générations futures.

Pour le Centre Pompidou j'ai un doute quand même

@Mai-Tai a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

@Peri a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

Au même titre, ces structures modernes très décriées à leurs début, comme la pyramide du Louvre ou le Centre Pompidou, se verront progressivement réhabilitées par les générations futures.

Pour le Centre Pompidou j'ai un doute quand même

On verra. Ou pas, ca dépend de notre longévité.

@Delnis a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

@Peri non mais sérieux Pompidou c'est moche

Je ne dis pas le contraire. Juste qu'avec le temps, si Pompidou doit persister au fil des décennies, qui sait peut-être des siècles, sa laideur s'en verra relativisée, assimilée, voir peut-être même défendue.

@Peri a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

Paris, grandiose ou morose ?
Ben les deux, ça me semble évident.

Je rejoins Peri, Paris a beaucoup de visages.

Elle garde encore beaucoup de secrets pour moi
J'ai étudié, travaillé,dans beaucoup de quartiers.
J'ai rencontré énormément de personnes du milieu artistique,
du spectacle ou du milieu de la nuit.
Les ruelles qui cachent les ateliers, les lieux de concerts ou de tournages,
C'était mon quotidien avant.
Avec mon meilleur copain metteur en scène, on allait voir un film
et on finissait dans un café, à essayer de se balancer les meilleurs punchlines.
Les musées, la culture, la bonne bouffe. Tout çà manque tellement.
Mon quartier fétiche, c'est Montmartre, le marché st Pierre, Barbès,
où j'ai habité, et que je fréquente toujours.
Beaucoup de quartiers baignent dans des cultures diverses; chinois, arabes, juifs, africains; Paris parlent beaucoup de langues, elle a beaucoup de visages, visibles et invisibles.
Et puis , le Paris sous terrain;
Voilà un univers qui a sa propre éthique.
On traverse l'histoire (sous une température constante de 14C°), on découvre les secrets enterrés de Paris, les lieux abandonnés, on ressort dans un quartier différent, dans une ancienne cave, parce que" les condés" bouchent les entrées et les sorties, et qu'il faut être parfois patient pour retrouver le chemin du dehors.
Il y a des fiestas, parfois on se fait arrêter, mais les cataphiles font des cagnottes pour aider ceux qui se font prendre, c'est une grande famille.

Paris ne se montre pas sous le même angle tous les jours.
Aujourd'hui je vis le Paris des migrants,
Les tentes qui viennent, et qui disparaissent sur le Canal st Martin, ou sous les ponts du métro aérien.
Presque plus personne pour voir ces bus qui viennent les rafler ces familles à 5h du mat pour les renvoyer on ne sait pas où.
C'est Paris violence, Paris apeurée, Paris amputée.

J'y ai été quelques fois et pour moi c'est une ville juste grandiose.
Je crois ne pas avoir vu la moitié de ce qu'on peut voir par contre

J'ai vécu 6 ans à Paris.
Je travaillais dans le 8ème et j'ai habité en banlieue à 3 endroits différents (Asnières-sur-Seine, Saint-Gratien et Pantin).
Quand je suis arrivée à Paris, même si ça avait été un choix au départ, je me suis sentie complètement étouffée par le peu de verdure là où j'étais. J'avais la sensation d'être emprisonnée dans le béton à des kms à la ronde...
Et puis, avec le quotidien, j'ai commencé à voir les belles choses et les côtés positifs.

J'ai adoré les possibilités culturelles innombrables. Forcément, vu la taille de la ville, il y en a pour tous les goûts et pour tous les prix (et donc beaucoup de possibilités gratuites ou à petit prix) : musées, expos, conférences, ateliers, lieux insolites en tous genres, etc... Il y a de quoi tester beaucoup de choses. C'est une ville très propice aux nouvelles expériences.
Je me souviens par exemple avoir testé la réalité virtuelle gratuitement dans une petite galerie d'art en sous-sol avec des courts métrages sur le thème de l'espace

J'ai également adoré me balader à travers les différents quartiers de Paris et de banlieue , admirer les monuments historiques, m'imaginer Paris des centaines d'années en arrière, passer des quartiers huppés aux quartiers populaires et y observer des ambiances complètement différentes, découvrir des passages "secrets" surprenants qui font par exemple passer d'un grand boulevard bruyant à une petite allée résidentielle toute fleurie et au calme.
Je garde de très bons souvenirs d'avoir vécu dans un quartier populaire de Pantin avec beaucoup d'humanité, d'entraide et où l'interaction sociale était facile. Et puis j'ai aussi beaucoup aimé me promener sur la Petite Ceinture, ancienne ligne de chemin de fer qui fait le tour de Paris et dans laquelle la nature a repris ses droits.

Ce qui m'a également beaucoup marqué et fasciné ce sont les transports en commun. C'est une expérience qu'on ne peut pas vraiment vivre ailleurs en France.
En heure de pointe avec éventuellement des suppressions de train pour pimenter un peu le tout, on est tous serrés comme des sardines et là les émotions s'expriment à fond!: énervements, fous rires nerveux, solidarité pour les personnes fragiles, égoïsme, humour pour détendre l'atmosphère, etc...Un joyeux bordel... ou PAS!
Je trouvais aussi assez amusant de courir tous en même temps dans les couloirs pour attraper le dernier métro. Ca donnait l'impression d'être tous ensemble dans la même "galère". Bon c'était un peu moins drôle quand j'arrivais trop tard et que je devais prendre 3 bus pour rentrer
Et ce que j'ai particulièrement adoré ce sont les transports la nuit. J'ai pris d'innombrables bus de nuit pour, soit aller à la gare soit rentrer chez moi, et l'ambiance était vraiment toute autre qu'en journée! Il y avait certes parfois des gens bourrés qui se bastonnent et font immobiliser le bus jusqu'à ce que la police arrive(... ), ou alors ceux qui vomissent et donc font immobiliser le bus pour devoir en changer(... ), mais il y avait aussi beaucoup de gens qui allaient travailler ou rentraient du travail, et les bonjours (ou plutôt bonsoirs!) étaient beaucoup plus courants qu'en journée, c'était agréable. Et les trajets de nuit donnaient surtout l'impression de vivre Paris "à l'arrêt", quasiment déserte et avec toutes ses illuminations, c'était vraiment magnifique à voir et reposant!

Spoiler

Bon je dois être à peu près la seule au monde à avoir assez bien vécu les transports à Paris!

Enfin bon, Paris ça foisonne de vie pour le meilleur et pour le pire!
J'ai adoré (parfois détesté, et même adoré détester! ) tout ça pendant un temps, maintenant j'aspire quand même à un meilleur équilibre et plus de tranquillité.
Je suis donc partie de la capitale mais je garde surtout de bons souvenirs de mes années là-bas!

@Marmotte oh moi aussi j'ai fait Paris, Asnières et Pantin !

@Mai-Tai ce topic nous fait revivre des moments de notre vie, c'est chouette!

J ai toujours bien aimé Paris . J ai une partie de mes racines faut dire ,d’ailleurs j’y suis née , mais seulement née
Par la suite, ma fille y a poursuivi ses études durant 7 ans donc j’ai pris plaisir à découvrir la capitale certains WE. En plus elle vivait dans le 6eme donc y avait de quoi faire de ce côté
En mode touriste , effectivement on ne peut que s emballer ou s émerveiller .
Y vivre en permanence ne m emballe pas plus que ça sauf si j’étais plus jeune . Pour ma part, habituée à la verdure, J’étais heureuse après un long we de retrouver un peu de calme
Ceci dit , je trouve que c’est une merveilleuse Ville

Paris sera toujours Paris

Même les chansons évoquent deux visages différents de Paris, comme quoi chacun en a sa propre perception, et que chacune d'elle est exacte et fausse à la fois. C'est cela les grandes villes, elles ont un côté lumineux, et un autre sombre.

@Wolfen c'est vrai, celle-ci aussi

@Astyanax a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

Je tiens Paris en estime, quand la ville s'attache à mes souvenirs d'enfant. J'y suis restée 8 ans, dans le 1er et 2e arrondissement.
Petite, mon père m'emmenait dans les cafés, tôt le matin, avant d'aller travailler. Je finissais les tasses. Je voyais les marchands s'activer. La rue semblait nette, les gens joyeux. J'étais trop petite pour cerner une accélération. Il y avait une grosse tête en pierre, tout au bout, j'y faisais du skate avec ma sœur. Un parc, qui nous semblait grandiose. Il était payant, on y allait rarement : c'était notre Elysée.
Je faisais des tours en scooter, derrière mon père, et j'entendais ses discours sur les grands monuments.

À 21 ans, je suis revenue en Ile-de-France. En Seine-et-Marne. J'allais à Paris, de temps en temps, perdue. L'impression de sentir l'urine partout, de donner mes piécettes partout, d'être piétinée ; en vérité, je n'ai connu que le RER, encore et toujours, vers différentes écoles et/ou boulots. Parfois, un moment de grâce, un café, sur une place assez silencieuse. Je suis retournée, il y a deux ans, dans la rue de mon enfance. J'ai pleuré. Tout semblait laid, rapide, la grosse tête était grise, crasseuse.

Puis, emmenant quelques élèves visiter la ville, j'ai vu l'émerveillement de la Tour Eiffel dans leurs yeux. Et j'ai accepté que les grands symboles perdurent ; moins les petits, les intimes, l'odeur de ma rue.

Je rebondis là-dessus car le salissement progressif de Paris est devenu depuis de nombreuses années récurrent dans les discussions de parisien-n-e-s. Il y en a probablement pour s'en accommoder mais beaucoup en font une des raisons de leurs envies d'ailleurs. Les clopes abondent sur les trottoirs, les papiers et petits emballages sont courants, les bordures intérieures du périphérique sont parfois jonchées de détritus, les poubelles publiques débordent dans plusieurs quartiers (pas ou peu dans l'hyper centre évidemment car la voirie est sélective). La pression démographique a également augmenté l'agressivité, la civilité a quasiment disparu. Plus personne ou presque ne cède le passage, la place, l'entrée ou, surtout, la sortie. Bousculer est re-devenu un standard. Ceci à pied comme en véhicule car avec la multiplication des deux roues, des vélos, des trottinettes, des gyroroues, etc., ça déboule de partout. les voies ne sont pas respectées car mal conçues, discontinues, trop chargées à certaines heures...

@Martin a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

par contre j'ai souvenir d'une amie à moi qui y a vécu qui me disait "on différencie un parisien d'un touriste à sa vitesse de marché". Effectivement moi je prenais mon temps bien comme il faut là où la foule locale semblait vouloir aller toujours plus vite.

Tu ne le croirais pas peut-être, depuis un mois que je suis ici, je n'y ai encore vu marcher personne. Il n'y a pas de gens au monde qui tirent mieux partie de leur machine que les Français ; ils courent, ils volent : les voitures lentes d'Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope. Pour moi, qui ne suis point fait à ce train, et qui vais souvent à pied sans changer d'allure, j'enrage quelquefois comme un chrétien : car encore passe qu'on m'éclabousse depuis les pieds jusqu'à la tête ; mais je ne puis pardonner les coups de coude que je reçois régulièrement et périodiquement. Un homme qui vient après moi et qui me passe me fait faire un demi-tour; et un autre qui me croise de l'autre côté me remet soudain où le premier m'avait pris ; et je n'ai pas fait cent pas, que je suis plus brisé que si j'avais fait dix lieues.
Lettres persannes, XXIV, Rica à Ibben

@Peri a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

@Delnis a dit dans Paris, grandiose ou morose ? :

Tout ça pour dire que si Paris est exceptionnelle c'est grâce à nos aïeux,...

Aïeux qui ont eux aussi été très sévèrement jugés par leurs contemporains.

La Tour Eiffel, aujourd'hui indissociable de la ville lumière, était, du temps de sa construction, considérée par beaucoup comme une verrue architecturale, qu'il fallait démanteler au plus vite.

Au même titre, ces structures modernes très décriées à leurs début, comme la pyramide du Louvre ou le Centre Pompidou, se verront progressivement réhabilitées par les générations futures.

Avec le temps, ce sera à notre tour de devenir ces aïeux qui ont fait un Paris exceptionnel.

La tour Eiffel oui, mais dès les années 20 je pense (appréciée). La pyramide du Louvre... Moui... Je doute d'une levée de bouclier si on décidait de l'enlever... Mais il y a une petite habituation. En revanche le centre Pompidou, non, toujours pas. Je ne connais en tout cas que des gens qui voudraient le voir remplacé. Tout comme les anciennes halles, laides selon la plupart :

qui avaient succédé aux magnifiques pavillons Baltard :

Mais qui ont été plutôt bien remplacées par la canopée :

@Marmotte

Tous les jeunes que j'ai connu aiment Paris pour ça (bon avec de rares exceptions), la fête, le foisonnement, et surtout les rencontres... Bien sûr ! Mais, toutes et tous ou presque sont partis au bout de 4 à 12 ans, pour retrouver leur campagne, souvent en vue d'une famille, pour l'aide des parents et le calme, mais aussi par lassitude... Point trop ne leur en fallait. Pour les parisien-n-e-s qui le restent, c'est différent, il y a un peu de tout ça aussi avec l'attachement en plus. Et vivre loin de Paris, c'est rapidement "tourner en rond" pour certain-e-s, et même pas mal de celles ou ceux qui ont essayé.